Conférence de presse de François dans l’avion qui le ramène à Rome après son voyage africain, le 30 novembre 2015

C’est une habitude du pape people. A chaque retour de ses voyages apostoliques, une conférence de presse est organisée dans l’avion. L’atmosphère pressurisée, le fait de voguer dans le ciel, donnent-ils au pape le sentiment de pouvoir tout dire ou se sent-il plus proche du Dieu unique qu’il aime cité ?

Les questions fusent sur tous les sujets, Afrique, sida, préservatif, œcuménisme, fondamentalisme religieux, guerres, Vatileaks, COP 21, les réponses sont autant de bombes à destruction massive lancées de 8000 m d’altitude.,

Les journalistes ont bien entendu abordé le thème du voyage africain pontifical.  Pour le pape  «Dieu nous surprend mais l’Afrique nous surprend aussi» par «cette foule, cette joie, cette capacité de faire la fête même l’estomac vide» (sic). Toujours animé par un œcuménisme à tout va qui devrait être le remède miracle aux guerres et aux divisions, François a évoqué les martyrs anglicans  et catholiques de l’Ouganda dont il a visité les sanctuaires : «J’ai été aux deux sanctuaires, celui anglican avant, puis celui catholique» tient-il à préciser. Pas de précisions ni de distinction entre les deux religions, pas de hiérarchie, pas de rappel que ne peuvent être considéré martyrs par l’Église catholique que ceux morts pour la foi catholique. Mais c’est au nom de l’Église conciliaire ouverte à toutes les religions, véritable auberge espagnole, que parle François !

Dernière étape du voyage de François, sa visite au Centre-Afrique, pays déchiré par des guerres tribales sur fond de religion, et où les chrétiens sont persécutés, fut l’occasion pour le pontife romain de rencontres inter-religieuses avec les musulmans particulièrement. Tous les Centrafricains s’exclame-t-il dans l’avion «veulent la paix, cherchent la paix, pas la haine.» Et lui, il «fait de petits gestes» en ce sens «en allant à la Mosquée, en priant à la Mosquée» – plus particulièrement à la qibla, le lieu de prière où il a retiré ses chaussures, s’est rendu vers la niche en direction de la Mecque et a prié en silence – en permettant à «l’imam de monter sur la papamobile pour faire le tour du stade avec lui». Si c’est avec de tels gestes que le Vicaire du Christ pense obtenir la paix de Dieu…

Doctrine, ensuite morale. Car quand on parle Afrique, Église catholique, immanquablement on parle sida et préservatif. Et lui demande un journaliste «n’est-il pas venu le temps d’alléger les positions de l’Église sur ce sujet ? D’autoriser l’usage du préservatif afin d’éviter des contagions ?»

Quand on veut plaire au monde comme le pape actuel, il y a alors des questions qui embarrassent ! Dont on s’extrait par une pirouette. «La question, a dit François, me semble partiale.» Ah bon ? «Oui, continue le pape, le préservatif est une des méthodes et la morale de l’Église se trouve sur ce point devant une perplexité. C’est le cinquième ou le sixième commandement ? Défendre la vie ou que le rapport sexuel soit ouvert à la vie ? Mais cela n’est pas le problème. Le problème est plus grand . Cette question me fait penser à celle qui a été posée à Jésus, une fois : « Dis-nous, Maître, est-il licite de soigner un jour de Sabbat ? « C’est obligatoire de soigner ! Cette question s’il est licite de soigner ainsi… (…) Je dirais de ne pas penser s’il est licite ou pas de soigner un jour de Sabbat ; je dirai à l’humanité : rendez justice, et quand tout le monde sera guéri, quand il n’y aura plus d’injustice dans ce monde, nous pourrons parler du Sabbat.»

Morale de l’histoire : pas besoin de vous confesser, même pas au cours de cette année de la Miséricorde où pourtant le pape parait-il nous invite tous, chrétiens, musulmans, juifs, à une conversion intérieure, de l’usage du préservatif. Surtout si vous êtes séropositif, car alors,ô acte sublime de charité, vous sauvez des vies. Ô sublime morale humaniste !

Attentats de Paris encore frais dans les mémoire, une journaliste de la chaîne catholique française KTO a posé une question sur le fondamentalisme religieux qui menace la terre entière et si les dignitaires religieux devaient intervenir plus dans le champ politique face à ce péril. Ce sujet fut le moyen pour François de revenir à sa grande idée de fraternité humaine qui doit nous unir quelque soit la religion de chacun. Et de taper sur les catholiques, cela semble être un de ses sports favoris : les aime-t-il ceux dont il est le père ? Parce qu’aujourd’hui, dans le monde, le premier fondamentalisme qui tue, ravage, décapite, viole, réduit en esclavage, c’est le fondamentalisme religieux des catholiques n’est-ce pas ? De ces catholiques «nombreux, hein ?  qui croient détenir la vérité absolue et ils avancent en salissant les autres avec la calomnie, avec la diffamation et ils font du mal : ils font du mal.» Ne serait-ce pas là une calomnie ?

«Qu’est-ce que l’islam et les enseignements du prophète Mohamed ont à dire au monde d’aujourd’hui ?» demande un autre journaliste. Et bien avec eux, «On peut dialoguer, a dit le pape, ils ont des valeurs. Tant de valeurs. Eux ils ont tant de valeurs et ces valeurs sont constructives. (…) On ne peut effacer une religion parce que il y a certains groupes – ou beaucoup – à un certain moment de l’histoire qui sont fondamentalistes. C’est vrai, les guerres entre religion ont toujours existé dans l’histoire. Toujours. Même nous nous devons demander pardon, hein ? La Catherine de Médicis n’était pas une sainte, hein ? (…) mais eux ils ont des valeurs, avec eux on peut dialoguer. (…) mais comme partout il y a des personnes avec des valeurs religieuses, et des personnes sans, n’est-ce pas ? Mais combien de guerres nous avons fait nous chrétiens ? Le Sac de Rome ce n’est pas les musulmans qui l’ont fait, hein ? Il sont des valeurs, ils ont des valeurs.»

Et oui les musulmans ont des valeurs, de paix, de fraternité, de vivre-ensemble, les chrétiens d’Irak et de Syrie, les esclaves chrétiennes d’Arabie Saoudite, en sont bien conscients, n’est-ce pas Très Saint Père ! Ainsi qu’Asia Bibi enfermée depuis des années, parce qu’elle est chrétienne, dans une prison sans fenêtre ! Et puis les chrétiens vivaient si bien sous l’Empire Ottoman, n’est-ce pas, parlons-en aux Arméniens. Et oublions les razzias barbaresques qui ont ravagé les côtes italiennes pendant des siècles, jusqu’à ce que la France colonise ces terres musulmanes de l’autre côté de la Méditerranée. Et concernant le sac de Rome, est-ce le fait d’être sud américain qui rend le Saint Père si inculte en la matière ? Luthériens et moresques faussement convertis au catholicisme composaient la majeure partie de l’armée impériale. Ceci explique peut-être la barbarie qu’a subi le peuple romain, non ?

Faudra-t-il que le Croissant domine le clocher de Saint-Pierre et que Rome subisse un nouveau sac de Rome pour que François découvre la réalité de cette religion de paix, de fraternité…

Fondamentalisme, sida, guerres,… la plus grande menace pour la «maison commune», il faut le savoir, pour le pape François, ce n’est ni l’apostasie collective ni la décadence globale de nations et peuples chrétiens, c’est le changement climatique. «Nous sommes à la limite d’un suicide, pour dire une parole forte. Et je suis sûr que la presque totalité de ceux qui sont à Paris, à la COP 21, en ont conscience et veulent faire quelque chose. (…) J’ai confiance en ces gens-là, ils feront quelque chose, parce que…je dirai : je suis sûr qu’ils sont de bonne volonté pour avancer, et j’espère que c’est ainsi. Et je prie pour ça.» Alors si le pape prie pour que la COP 21 trouve LA solution pour sauver la planète, nous sommes sauvés !

Arrêtons-là les considérations sur cette conférence de presse en haute altitude qui fait tourner la tête. Il nous manque de l’air, de l’air pur, celui de la belle doctrine et morale catholique. Cette doctrine catholique que le pape François détruit à coups de bombes lancées de 8000 m. Destruction massive garantie !

Francesca de Villasmundo

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