Le pape François a prononcé ce mardi midi (25 novembre) un discours devant le Parlement Européen. Comme il est de coutume maintenant, le pape François a dit des choses pour le moins insolites et déroutantes :

« Encouragement pour revenir à la ferme conviction des Pères [sic] fondateurs de l’Union Européenne, qui ont souhaité un avenir fondé sur la capacité de travailler ensemble afin de dépasser les divisions, et favoriser la paix et la communion [sic] entre tous les peuples du continent. Au centre de cet ambitieux projet politique [sic], il y avait la confiance en l’homme, non pas tant comme citoyen, ni comme sujet économique, mais en l’homme comme personne dotée d’une dignité transcendante [sic]. »

La foi en l’Homme, terrestre et mortel, à l’image de Dieu, transcendant et éternel, est chrétienne. Elle remonte aux Pères de l’Eglise et elle ne doit rien aux laquais de l’oligarchie affairiste que le pape François qualifie fort généreusement de « Pères fondateurs » de l’Union Européenne, comme s’il y avait quoi que ce soit de sacré ou de paternel dans la construction européenne, qui, depuis le traité de Maastricht de 1992, a réduit les habitants de l’Union Européenne au statut de carte bancaire améliorée, grevée de dettes et accablée d’impôts, tout en ruinant la souveraineté des peuples et en niant ouvertement les racines chrétiennes de l’Europe (perseverare diabolicum…).

La confiance en l’Homme, non pas comme sujet économique, mais en l’Homme comme personne dotée d’une dignité transcendante est une idée chrétienne. Et l’affirmer ou la réaffirmer ne peut se faire que contre l’Union Européenne, qui est fondamentalement un projet mercantile et culturellement nihiliste, voire même sexuellement négationniste. Le discours du pape François est une fois de plus, regrettons-le, confus, complaisant, pour ne pas dire plus. Incidemment, le discours du pape mentionne le mot Dieu quatre fois, c’est-à-dire autant de fois que l’horrible charabia gauchisant « droits humains ». En bon français, on dit « droits de l’homme ».

La veille, lundi 24 novembre, dans une sorte de protestation (?) contre la venue du pape, une de ces immondices sociétaux subventionnés par l’argent public, appelés Femen, a fait son numéro dans la cathédrale de Strasbourg, avec la complicité des médias.

La photo est la parfaite illustration de l’Union Européenne réelle : des médias vautours  agenouillés devant un support publicitaire putassier brandissant un drapeau européen, avec d’autres médias qui filment des médias, et encore derrière, un troisième rideau de médias photographiant la mise en scène. Abjection cumulative d’ordre quatre.

Rappelons que c’est l’Union Européenne qui a demandé aux Etats membres d’ajouter la drogue et la prostitution dans le calcul du PIB. Sans doute, une façon désespérée et minable de masquer l’échec total de leur politique économique, régressive et paupérisante. Médias camés et supports publicitaires sordides, voilà les deux mamelles putréfiées de l’Union Européenne réelle.

Mais la grâce divine n’est jamais loin de l’abîme. Au-delà de la profanation et du scandale, le support débauché portait sur sa poitrine l’inscription suivante : « anti secular Europe ». Faut-il comprendre que cette intrusion dans la cathédrale de Strasbourg avait pour but de protester contre la sécularisation laïcarde de l’Europe ? Et donc, à l’inverse, de plaider pour une Europe fière de ses racines chrétiennes ?

On se demande qui du support publicitaire ou du pape a le mieux compris le problème de notre temps et de l’Union Européenne. Décidément, les voies du Seigneur sont impénétrables.

 

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