Durant la campagne des élections présidentielles, certains euro-députés du Front National avaient été visés par une enquête préliminaire concernant les emplois présumés fictifs de leurs assistants parlementaires. De quoi affaiblir Marine Le Pen pendant la course à l’Élysée.

Aujourd’hui, ce sont 19 députés européens de tous bords qui sont dans le collimateur de la justice pour des faits similaires.

C’est Sophie Montel, euro-député FN, par qui le scandale arrive ! Dans un courrier transmis à la justice française le 14 mars dernier, juste après l’ouverture des poursuites contre sa formation, cette élue frontiste, candidate aux législatives, dénonçait l’usage par 19 de ses collègues d’assistants parlementaires travaillant en même temps au service de leur formation politique. Le Front National ne veut pas tomber tout seul…

Parmi les élus touchés par cette enquête pour « abus de confiance », on trouve le nom de Marielle de Sarnez, députée européenne membre de l’Alliance des démocrates et des libéraux, et nouvelle ministre des Affaires européennes du gouvernement Macron.

D’autres grands noms de la politique française sont sur cette liste noire tels celui de Michèle Alliot-Marie ou de Brice Hortefeux, députés des Républicains.

Sont également concernés les députés PS, Edouard Martin, Emmanuel Maurel, Christine Revault d’Alonnes Bonnefoy et Jean-Louis Cottigny. D’autres députés LR, Angélique Delahaye, Marc Joulaud, Tokia Saïfi, Jérôme Lavrilleux (ex-LR) et Constance Le Grip. De côté de l’UDI, Jean Arthuis (devenu En Marche) et Dominique Riquet sont inquiétés. Outre Marielle de Sarnez, le député du MoDem Robert Rochefort est également sur la liste. Enfin, on découvre Yannick Jadot et Michèle Rivasi élus EELV, Patrick Le Hyaric du Front de Gauche et Virginie Rozière du PRG.

Selon cette liste, établie sur la base des informations diffusées sur le site internet du Parlement européen, ces élus disposent de un à trois assistants parlementaires occupant, par ailleurs, diverses fonctions (chargés de communication, présidences de parti, secrétariats de section, direction de cabinet, membre de conseil politique, direction de fédération…).

La ministre des Affaires européennes Marielle de Sarnez et Brice Hortefeux, ancien ministre LR, visés par les accusations de Sophie Montel, ont décidé de porter plainte pour “dénonciation calomnieuse” contre elle.  

Cette affaire, sortie pendant les présidentielles, d’emplois présumés fictifs d’assistants parlementaires par les députés européens FN avait été perçue au sein du mouvement à la flamme comme une instrumentalisation politique contre le parti de Marine Le Pen. Aujourd’hui, le FN peut s’estimer bien vengé puisque tous les grosses formations françaises ainsi qu’un ministre sont rattrapés par la justice française pour des faits identiques.

Une question d’éthique se pose à l’ouverture de cette enquête : si tous ces emplois sont déclarés vraiment fictifs, cette pratique semble alors être monnaie courante au Parlement Européen au sein des partis politiques. Est-ce normal de la part d’élus, dont la plupart ne cesse de donner des leçons de morale et de civisme républicains aux Français,  d’user ainsi abusivement des deniers publics, donc de l’argent du contribuable ?

Francesca de Villasmundo

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