En visite au salon de l’agriculture, c’est après François Hollande et Maunel Valls, qu’Alain Juppé a à son tour brandi la menace qui pèserai sur le monde agricole si celui-ci venait à voter pour le parti de Marine Le Pen: “J’ai un peu de mal à comprendre le désir de certains agriculteurs de voter FN […] Le Front national, c’est le refus et la dislocation de l’Europe. Sortir de la zone euro, c’est casser ce que nous avons mis 50 ans à construire […]malgré toutes les imperfections de la Politique agricole commune (PAC), c’est quand même cette PAC qui a permis depuis 50 ans à notre agriculture de se développer. Je le dis à nos amis agriculteurs : ne cédons pas à une espèce de désarroi, de colère ou de révolte“, oubliant que la France verse 6 milliards de plus au budget européen qu’elle ne reçoit de celui-ci et que le traité de libre échange transatlantique négocié par la commission européenne risque de leur faire perdre beaucoup plus et de voir disparaître nombre de petites exploitations.

Face a un Front National qui caracole en tête dans les sondages, la stratégie d’Alain Juppé est toujours d’aller chercher les voix vers le centre malgré qu’il se fasse régulièrement huer dans les meeting de l’UMP lorsqu’il évoque cette possibilité. Pour lui, il convient d’apporter “trois réponses: La première réponse, c’est de défendre nos propres idées, dire ce que nous voulons. Ensuite, faire des alliances. On ne gagnera pas tout seul. Plus que jamais, je dis que la solution c’est l’alliance de la droite et des centres“.

Puis vient la méthode coué: “je constate avec satisfaction que c’est ce qui se passe sur le terrain. Pour les élections départementales, on le fait. C’est pour ça que je suis moins pessimiste que certains sur ces élections. Nous allons marquer beaucoup de points“.

Et enfin: “il faut démonter le programme du Front national, méthodiquement, montrer qu’il ne tient pas la route […] Notamment son programme économique, qui est une véritable aberration, un mélange de démagogie anti-européenne et en même temps, pour piper les voix de gauche, de gabegie budgétaire“, oubliant également que la démagogie anti-Russe fait perdre 1 milliard d’euros de débouchés aux agriculteurs.

Cette salve anti-FN de la part des “responsables” politiques de tous bords depuis l’ouverture du salon de l’agriculture cache mal l’anxiété de voir le parti de Marine le Pen parvenir à gagner les élections départementales. Pourtant, depuis 30 ans, ceux-ci ont tout essayé pour endiguer sa montée, sans résultat. Tout essayé sauf bien sûr de régler les problèmes des Français.

Marine le Pen qui visitera le salon jeudi ne manquera pas d’apporter une réponse aux inquiétudes des agriculteurs et … des politiques.

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