Jean de Gliniasty, ambassadeur de France à Moscou de mai 2009 à octobre 2013 au moment du coup d’Etat de Kiev.

Rencontré par le correspondant du Figaro en marge du forum de Saint-Pétersbourg, l’ex-ambassadeur de France à Moscou s’insurge contre les «erreurs» de la diplomatie européenne et française à l’égard du dossier ukrainien. «C’est cinq ans de travail qui ont été ruinés», regrette-t-il.  

Durant ces cinq années, l’ambassadeur de France s’est fait l’avocat des chefs d’entreprises françaises en Russie.  «Ce n’était pas compliqué», dit-il: «il fallait notamment donner Sébastopol à la Russie et garantir le statut de la langue russe en Crimée». Il ajoute: «La Crimée n’a jamais appartenu à l’Ukraine, elle a toujours été russe».

Le diplomate dénonce en outre, les mesures de représailles contre la Russie à coup de sanctions. Selon lui l’Ukraine est l’un des terrains de jeu favori de la diplomatie américaine, la diplomatie américaine qui applique  la fameuse doctrine Brzezinski qui inspire depuis trente ans la diplomatie américaine, y compris celle d’Obama, explique-t-il.

L’ex-ambassadeur a retrouvé l’ex- Premier Minsitre, François Fillon à Saint-Pétersbourg, qui exerça en même temps que lui. Il a été reçu par Vladimir Poutine à Saint-Pétersbourg. François Fillon comme Jean de Gliniasty, défend une approche favorable, à la Russie dans la guerre froide actuelle.  «Maintenant les gens ne se rendent pas compte qu’on risque d’aller vers la guerre. C’est une catastrophe», poursuit-il.

Depuis son départ du quai d’Orsay, Jean de Gliniasty est devenu consultant.

Le changement d’ambassadeur en octobre 2013 témoigne du brusque changement de politique de la France envers la Russie. Jusque-là (sous Sarkozy puis Hollande), la politique était de développer le partenariat avec la Russie, notamment dans le domaine des affaires. Subitement avec l’intervention américaine dans les affaires intérieures de  l’Ukraine, la France a rappelé son ambassadeur, trop impliqué dans les précédentes relations amicales, pour en mettre un autre mieux formaté aux injonctions belliqueuses américaines.

Depuis, avec les sanctions, ce sont les deux côtés de l’Europe qui sont perdants, tandis que les Américains sont les maîtres du jeu.

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