Anneau de J d'Arc

Volé à Jeanne d’Arc par l’évêque Cauchon lors de son procès, l’anneau de la sainte, propriété des Anglais depuis 1431, vient d’être acheté aux enchères par le Puy du Fou pour la très forte somme de 376.833 €.

Selon le Figaro aujourd’hui, c’est Jacques Trémolet de Villers qui a alerté Philippe de Villiers le 24 février 2016, pour lui annoncer que l’anneau de Jeanne d’Arc, aux mains des Anglais depuis son procès à Rouen en 1431, sera mis aux enchères le 26 février par la maison Timeline Auctions de Londres. Trémollet de Villiers qui vient d’écrire Le Procès de Rouen paru aux Editions Les Belles Lettres, est particulièrement sensible au sujet, il connaît bien l’existence de l’objet, mentionné à plusieurs reprises dans les minutes du Procès de Jeanne d’Arc: «Il s’agit d’un anneau décoré de trois croix et sur lequel est inscrit “Jhesus Maria”. L’anneau confisqué par l’évêque Cauchon, tout dévoué à la cause anglaise, passe aux mains du cardinal Henry Beaufort, présent au procès de la sainte, puis à celles du roi d’Angleterre, Henry VII, celui-là même à qui la Pucelle d’Orléans a infligé de si cuisants revers, et qui lui a ôté tout espoir de s’accaparer la couronne de France, alors que plus rien ne semblait pouvoir empêcher la France  de tomber dans son escarcelle.

A propos de l’ anneau de Jeanne d’Arc

Le jeudi , lors de la cinquième séance du procès de condamnation à Rouen, les juges demandent à Jeanne d’Arc si les saints qu’elle déclare avoir vu portaient des anneaux. Ils l’interrogent ensuite au sujet de ses propres anneaux. S’adressant à Pierre Cauchon, la Pucelle rétorque que l’évêque en détient un qui lui appartient ; elle demande que cet objet – cadeau de son frère – lui soit rendu, avant de charger son juge d’en faire don à l’Église. En outre, la prisonnière déclare qu’un autre de ses anneaux a été gardé par les Bourguignons. Elle décrit ce second bien, cadeau de son père ou sa mère, comme portant l’inscription « Jésus Marie » (Jhesu Maria), sans aucune pierre précieuse. Jeanne d’Arc affirme n’avoir jamais utilisé ses anneaux pour guérir quelqu’un.

L’après-midi du samedi , les juges s’intéressent derechef à l’anneau gardé par les Bourguignons, questionnant Jeanne d’Arc au sujet de sa matière. La Pucelle répond de manière imprécise, ne sachant pas si l’objet est en or (« pas d’or fin » dans ce cas, précise-t-elle) ou en laiton. Outre les noms « Jésus Marie », elle précise que l’anneau porte également trois croix et pas d’autre signe.

Le mardi , le promoteur (autrement dit le procureur) Jean d’Estivet expose à Jeanne d’Arc les soixante-dix articles composant le réquisitoire. Le vingtième chef d’accusation affirme que la Pucelle a ensorcelé son anneau ainsi que son étendard et « l’épée de Sainte-Catherine ».

Il existe un anneau présenté comme celui porté au doigt par Jeanne d’Arc jusqu’à son procès. Il est en vermeil décoré de trois croix et porte les inscriptions « I » et « M » et « IHS » et « MAR » pour « Jhesus Maria »99. D’après le journaliste Jean-Louis Tremblay du Figaro Magazine, l’histoire de cet anneau serait la suivante : confisqué au cours du procès par l’évêque Cauchon, il aurait été vendu ou donné au cardinal anglais Henri Beaufort. Porté par le roi Henri VI d’Angleterre, il serait demeuré la propriété des Anglais depuis 1431. Cet anneau fut ensuite la propriété d’Ottoline Morrell, une aristocrate anglaise, qui en fit cadeau à son conjoint de l’époque, le peintre Augustus John qui le vendit en 1914 à un gardien des armoiries royales. Le dernier propriétaire, le fils d’un médecin français ayant rejoint la Grande-Bretagne, avec le général de Gaulle, durant la Seconde Guerre mondiale, l’a présenté au cours d’une vente aux enchères le , à Londres102. Prévenu de cette vente par l’avocat et écrivain Jacques Trémolet de Villers, auteur d’un ouvrage sur le procès de condamnation de Jeanne d’Arc, Philippe de Villiers transmet l’information à son fils Nicolas de Villiers, président du Puy du Fou. Celui-ci rachète l’anneau pour la somme de 376 833 € afin d’exposer l’objet dans son parc d’attraction. (Source)

Ne doutons pas que bientôt cette relique sera exposée à l’admiration et à la dévotion des visiteurs du Puy-du-Fou. Peut-être inspirera-t-il un prochain spectacle ?

Il serait intéressant de connaître le nom des autres enchérisseurs qui ont fait monter le prix du précieux anneau bien au-delà de toute attente, puisque de toute évidence l’association du Puy-du-Fou n’était pas seule intéressée par l’objet. Ce qui prouve que l’héroïne emblématique de la France n’a rien perdu de sa renommée.

Une fois encore le Puy du Fou avec son fondateur Philippe de Villers veillent à l’Histoire de France, à ses gloires et à ses origines chrétiennes. Dieu en confiant à cette jeune campagnarde de 17 ans la soin de sauver la France en perdition a en quelque sorte donné sa confirmation, 1000 ans après son baptême en 496, à la fille aînée de l’Eglise. Cette confirmation est arrivée dans un contexte de fin du monde, alors que le Grand Schisme d’Occident ravageait la chrétienté. Jeanne d’Arc a été le signe de Dieu pour sauver la France de l’envahisseur anglais. 

A noter toutefois qu’il subsiste un léger doute sur le fait que cet anneau est bien celui dont l’héroïne de la France parle dans son procès. Mais du fait que sa datation d’époque est certaine et qu’une tradition constante lui en attribue la propriété et qu’en plus sa description correspond exactement au signet de la Pucelle, l’objet, très probablement authentique, est de toute façon une précieuse et sainte relique, dont Jeanne d’Arc précise qu’il a touché Sainte-Catherine, l’une de ses interlocutrices au nom de Dieu.  

Se reporter à notre précédent article pour plus de détails sur cet anneau: L’anneau de Jeanne d’Arc, vendu aux enchères en Angleterre 376.833 €, rentre enfin en France après 600 ans…

Livrée aux Anglais et brûlée vive sur le bûcher sur la place de Rouen à l’âge de 19 ans en 1431, Jeanne d’Arc a été canonisée en 1920 par le pape Benoît XV. Elle est patronne secondaire de la France. Loin d’être une légende, la vie et les actions de la jeune-fille sont connues dans le détail grâce, d’une part, au procès à charge qui lui a été intenté par la Sorbonne, dont les minutes sont précieusement conservées. Et grâce, d’autre part, à l’enquête exhaustive que le Roi de France, Charles VII, -celui qui lui devait sa couronne-, a ordonné en 1450; ce procès en révision contient une compilation des déclarations de tous les témoins survivants (amis ou ennemis) de l’extraordinaire chef de guerre que fut Jeanne d’Arc, au service de Dieu, et de la France.

Emilie Defresne

emiliedefresne@medias-presse.info

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