Qui n’a pas entendu parler de la fameuse trilogie Jason Bourne (qui ne l’est plus aujourd’hui après la sortie de « Jason Bourne : l’héritage » et on se dirige vers un cinquième pour août 2015) ? Ce qu’on peut appeler une saga a été un véritable succès commercial. Ce thriller a séduit des millions de téléspectateurs. Pourtant, il me semble qu’au-delà du film d’action et d’espionnage, on peut aller plus loin…

Jason Bourne, de son vrai nom David Webb, est un agent de la CIA qui perd la mémoire et qui n’a qu’un numéro de compte bancaire en Suisse pour découvrir qui il est. Pendant de ce temps, ces employeurs font tout pour l’abattre car il est devenu une menace. Jason Bourne fait partie d’un projet secret Threadstone (que nous développerons dans une deuxième partie) qui l’a programmé en effaçant son passé mais aussi, et c’est là le plus intéressant, en le transformant en un véritable « robot-tueur » qui ne ressent plus rien pour son prochain. Il est devenu une machine à tuer, méthodique et froide. Toute l’histoire commence quand au moment de tuer une personnalité africaine, il aperçoit un enfant dans les bras de ce dernier. Alors qu’il aurait dû abattre froidement les deux parce qu’il avait été vu, il a un temps d’arrêt et c’est ce temps d’arrêt qui lui sera fatal. Repéré, il doit sauter dans l’eau pour ne pas se faire descendre. Dans le deuxième volet « La Mort dans la peau », il se rappelle avoir tué un magnat russe Neski et sa femme, qui normalement n’aurait pas dû se trouver là. La version officielle est qu’ils se sont suicidés. A la fin du film, il va voir la fille de Neski pour lui dire la vérité en disant ses mots : « Je suis désolée ». De robot, il revient vers l’humain. Il se réapproprie des sentiments humains qu’il avait perdus, oubliés. Par la suite, il ne tue plus que quand c’est nécessaire et quand cas de légitime défense. Jason Bourne fait connaissance avec l’amour mais cela ne sera que de courte durée car c’était le scénario qui le voulait aussi. Par la suite, il n’a plus le choix. Il doit venger la mort de sa compagne tout en faisant cesser les agissements des agents de la CIA qui le traquent dans le monde entier.

Jason Bourne fait partie d’un programme secret au sein de la division des activités spéciales de la CIA : Treadstone qui fait partie d’un plus vaste ensemble le programme Brackbriar.  Si le premier est un échec total et qu’il faut tout nettoyer avant sa fermeture même si Abbott doit s’expliquer devant les parlementaires américains, le programme Brackbriar est beaucoup plus pervers et illégal. Il donne un permis de tuer à ses agents, sans qu’il n’y ait aucun contrôle de l’Etat. C’est d’autant plus grave que ses programmateurs se servent des appareils de l’Etat mais aussi qu’ils font miroiter aux candidats la possibilité de servir leur pays. Tuer quelqu’un sur ordre = rendre service à l’Etat. On voit comment de manière violente David Webb, devenu Jason Bourne, rentre dans ce programme pour lequel il est volontaire. Programme machiavélique qui a des agents un peu partout dans le monde. Ces agents sont des « agents dormants » qui passent à l’action quand ils reçoivent un texto. Ainsi, on a Marie simple étudiante américaine à Paris qui n’est autre que le relais-radio du programme. La question se soulève sur la raison d’Etat qu’avancent régulièrement ses programmateurs. D’ailleurs c’est pour camoufler le programme qu’ils abattent le journaliste Simon Ross  qui a eû des infos tout comme celui qui les lui a transmises et qu’ils font porter le chapeau à Jason Bourne tout en demandant l’aide du FBI. Jason Bourne est présenté comme un danger potentiel pour l’Amérique. Il s’agit aussi de mêler le FBI dans cette affaire qui prend une mauvaise tournure. Jason Bourne se trouve pris au milieu d’un vaste appareil qui le dépasse complètement et qu’il est difficile de faire tomber au grand jour, à moins d’être plus malin et plus fort…

A travers sa quête pour retrouver qui il est, Jason Bourne est surtout en quête de la nature humaine. Il veut redevenir celui qu’il était.  Loin du thriller, la trilogie pose de vraies questions morales sur ce qu’est la nature humaine mais aussi sur l’Etat et la raison d’Etat. Où s’arrêtent ses pouvoirs légaux ? Quand est-il permis d’aller tuer quelqu’un sur un territoire étranger ? Il faut noter aussi que Jason Bourne a un côté attachant, justement par la quête qu’il mène. On se met « dans sa peau » (c’est le cas de le dire !) On peut aimer les superbes scènes d’action, les courses poursuites ou bien encore l’intrigue mais n’oublions pas que cette trilogie nous invite aussi à réfléchir.

NB : j’ai volontairement laissé de côté le quatrième, même si pour ma part le film suit bien l’esprit des trois premiers et que c’est même encore plus énorme. Le fait, que cela ne soit plus Matt Damon l’acteur principal et qu’on est arrangé la fin du 3 pour pouvoir continuer, m’a amenée à l’écarter. Les meilleurs sont quand même les trois premiers et cela ne fait aucun doute.

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