D’ Italie, une bonne nouvelle (malheureusement isolée) arrive. Le président du conseil, Matteo Renzi a décidé d’augmenter l’amende pour avortement illégal de 51 euros à (selon les cas) 5 000 à 10 000 euros.

Trois explications me semblent possibles à cette décision de la part d’un homme qui ne s’est jamais montré hostile jusqu’à présent (autant que je le sache) à l’avortement.

Soit il s’agit d’une petite concession à ses alliés du Nouveau centre-droit (NCD) pour les remercier d’avoir adopter au Sénat le projet de “loi” sur les unions civiles entre homo. (même si la version adoptée exclut désormais l’adoption par les homo.).

Soit il s’agit tout simplement d’augmenter les recettes de l’Etat.

Soit (c’est l’hypothèse la plus optimiste), il s’agit pour M. Renzi de tenter de diminuer le nombre d’avortements pour relancer (un peu) la natalité catastrophique de l’Italie. Le taux de natalité estimé pour 2015 est de 8,0 pour 1000 habitants (le plus bas enregistré de toute l’histoire de l’Italie) pour un taux de mortalité de 10,7 pour 1000 habitants (le plus élévé depuis 1947). L’indice conjoncturel de fécondité (1,35 enfant par femme) diminue pour la 5e année consécutive et se rapproche donc de son plus bas niveau historique (1,19 enfant par femme en 1995). Le nombre de naissances passe pour la première fois de l’histoire de l’Italie unifié (1861-1870) sous les 500 000 (487 800). Il y en avait 1 195 000 en 1920.

A noter qu’en Italie comme en France, l’espérance de vie a reculé en 2015: chez les femmes de 85,0 à 84,7 ans et chez les hommes, de manière moins importante (de 80,3 à 80,1). L’Istat (institut de statistique italien) explique ceci par le vieillissement de la population et par un report en 2015 des décès qui n’ont pas eu lieu en 2013 et 2014 grâce à la forte augmentation de l’espérance de vie entre 2012 et 2014 (de 84,4 à 85,0 ans pour les femmes et de 79,6 à 80,3 pour les hommes).

Certes, mais l’Istat ne donne pas la raison pour laquelle l’espérance de vie ne s’est pas, au moins, stabilisé en 2015. Est-ce à cause d’une grippe très meurtrière comme en France?

La seule consolation est la légère remontée du taux de nuptialité (de 3,1 à 3,2 pour 1000 habitants).

Le solde migratoire est en recul: + 26 000 en 2015 contre + 109 000 en 2014.

Dans le détail, le solde migratoire des étrangers est de + 200 000 (245 000 entrées et 45 000 sorties), celui des italiens de -72 000 (28 000 entrées et 100 000 sorties) et le solde pour autres motifs (résultant de la prise en compte d’évènements ou d’erreurs ayant eu lieu les années précédentes mais qui n’étaient pas connus à l’époque) de – 102 000.

Etant donné qu’il y a eu bien plus de 200 000 étrangers qui sont arrivés en Italie en 2015, cela veut donc dire que beaucoup n’y sont pas restés et ont rejoint ensuite d’autres pays européens. Comme l’Allemagne surtout et la France (dans une moindre mesure).

On remarque aussi que les Italiens fuient l’Italie (100 000 départs) comme les Français fuient la France (il y a désormais environ 2,5 millions de Français qui résident à l’étranger). Une preuve de plus de l’échec des gouvernements français et italiens!

G. Paume

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