Huit femmes affirment avoir été agressées sexuellement par Thierry Marchal-Beck, ancien président des Jeunes Socialistes. Une responsable fédérale et membre du bureau national décrit une situation vécue en 2011 dans le bureau de Thierry Marchal-Beck.

« Il prend ma tête, l’approche de son sexe pour m’obliger à lui faire une fellation. Je le repousse très fort, je l’insulte et je pars en courant. »

Quelques jours plus tard, lorsqu’elle a recroisé Thierry Marchal-Beck, il a « fait comme si de rien n’était », lui « claquant même la bise ». (Le Monde du 14 novembre 2017)

L’affaire a été dévoilée le samedi 21 octobre, lorsque Mathilde M., dirigeante nationale du Mouvement des Jeunes Socialistes sur le départ, retrace ses dix ans au service de la cause socialiste dans un discours d’adieu prononcé au sous-sol de La Maison, un bar parisien, devant une centaine d’amis et de militants.

D’un coup, Mathilde M. crée la stupéfaction en déclarant qu’il est « de notoriété quasi publique [qu’un] ancien président est un agresseur multirécidiviste ». L’accusation vise Thierry Marchal-Beck, qui a présidé le MJS de 2011 à 2013.

Depuis ce discours, plusieurs militantes socialistes ont raconté au journal Libération des faits similaires.

Le plus fort, c’est que Thierry Marchal-Beck se faisait passer pour un grand féministe encourageant ses militants à rejoindre l’association Osez le féminisme ou rappelant les règles sur le consentement sexuel dans le bus roulant vers un congrès ou un rassemblement de jeunes socialistes européens.

Le même Thierry Marchal-Beck, champion de l’hypocrisie, avait instauré un drôle de jeu lors d’un camp d’été en Croatie en 2012.

« Vous couchiez avec un militant, c’était tant de points. Un cadre, c’était plus, un militant étranger plus et le président c’était bingo, rapporte une participante, revenue choquée de Savudrija. Il utilisait son pouvoir de président : vous couchiez, vous montiez dans les instances, c’était le deal. » Pour l’une des huit victimes, « on dit souvent au MJS que nous sommes un laboratoire pour l’avenir. Force est de constater que la jeunesse n’est pas épargnée dans la reproduction des saloperies que peuvent commettre nos aînés ».

Il apparaît aussi que la direction du parti socialiste savait. Quelques semaines avant le congrès de Strasbourg au cours duquel Thierry Marchal-Beck fut installer à la présidence des Jeunes Socialistes en novembre 2011, trois femmes avaient averti.

« On leur a dit : “Vous ne pouvez pas mettre ce type président, vous allez avoir des frasques tous les jours dans la presse et vous allez salir l’organisation” »

Mais dans un parti où tout le monde savait aussi pour DSK, que pouvaient espérer ces femmes ?

 

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