Les éditions Petit à Petit ont entamé une collection de bandes dessinées racontant à chaque fois en plusieurs tomes l’histoire d’une ville. Rouen, Le Havre et Nantes ont déjà leurs premiers albums dédiés. Et voici le premier tome consacré à Bruxelles.
Officiellement, Bruxelles est née en l’an 979. Mais des découvertes archéologiques récentes ont permis de faire émerger des vestiges gallo-romains. Cependant, les historiens ne peuvent apporter que très peu d’informations sur la vie “bruxelloise” de cette période. La bande dessinée, découpée en plusieurs petites histoires, débute donc en faisant appel aux nombreuses légendes bruxelloises remontant jusqu’à l’époque païenne.
C’est à partir de la fin du Xe siècle que la documentation se fait plus solide. L’empire du défunt Charlemagne est menacé par les guerres de succession. Charles de Basse-Lotharingie (953-993), dernier fils du roi de France Louis IV d’Outremer, et lointain descendant de Charlemagne, s’installe donc sur l’île Saint-Géry en l’an 979 et fait construire un castrum. On parle à l’époque de Bruocsella qui n’est qu’un bourg rural créé sur une boucle de la Senne.
Cette bande dessinée accorde une place importante aux brasseurs. Il est bien évident que lorsque l’on parle de Bruxelles, beaucoup songent à la bière. A partir du XIIIe siècle, les associations de métiers – les corporations – vont se développer. Les brasseurs y occupent une place de choix.
Chaque petite histoire de quelques pages de bande dessinée est accompagnée de deux pages de références historiques et d’une documentation iconographique.
Le lecteur suit ainsi l’évolution des chantiers bruxellois; découvre Heilwige Bloemart, surnommée la Bloemardinne, à l’origine des béguines; observe les rivalités entre le duc de Brabant et le Comte de Flandre; voit le duc de Bourgogne hériter notamment du duché de Brabant en 1430 et installer sa cour à Bruxelles.
Précisons que cet album de BD n’est pas dénué d’un certain esprit grivois.
Bruxelles : des Celtes aux Ducs de Bourgogne, éditions Petit à Petit, 80 pages, 15,90 euros
A commander en ligne sur le site de l’éditeur
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