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Un des grands arguments des tenants de la culture de mort affirme qu’interdire l’avortement pousse à faire effectuer cet acte dans la clandestinité ; ceci aboutissant dans un certain nombre de cas au décès maternel.

La contre-preuve est donnée par un certain nombre d’études bien documentées. L’Institut MELISA vient de publier une étude parue dans le dernier numéro de la Revue officielle de la Société chilienne d’obstétrique et de gynécologie. Au Chili la loi du 19 décembre 1989 interdit toute forme d’avortement quel qu’en soit le motif. Paradoxalement cette interdiction totale a fait chuter radicalement la mortalité maternelle.

En effet le nombre de décès maternels est passé de 41,3 à 12,7 pour 100 000 femmes, soit une diminution de 69,2%. Pratiquement le taux le plus bas de toutes les Amériques après les Etats-Unis.

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Le professeur Elard Koch, épidémiologiste, auteur principal de l’étude, explique que l’éducation des femmes a renforcé leur capacité à accéder aux ressources de soins de santé. Il s’agit principalement de la qualification du personnel accoucheur. La grossesse et l’accouchement lui-même sont mieux suivies et encouragées.

Le Dr Koch explique qu’il y a là « une expérience naturelle unique menée dans un pays en développement. » Au cours de la période de cinquante ans couverte par l’étude, le taux global de mortalité maternelle a diminué de façon spectaculaire de 93,8% ; soit de 270,7 à 18,2 décès pour 100 000 naissances vivantes. Un exemple pour toute l’Amérique.

On pourrait penser que l’interdiction totale de l’avortement entraîne des décès liés à la clandestinité. Il n’en est rien, au contraire. Les hôpitaux reçoivent de plus en plus rarement des femmes présentant des complications d’avortements clandestins. En pratique, tout simplement les femmes souhaitent de moins en moins avorter. En revanche par comparaison, le taux de grossesses extra-utérines et d’avortements spontanés reste le même.

De plus il existe un véritable programme de dissuasion caractérisée par une aide massive aux femmes les plus vulnérables. Il arrive à dissuader plus des deux tiers des femmes dans le groupe le plus exposé (69 %) ; et 94 % dans le groupe le moins à risque.

Conjointement, ce n’est pas un hasard ou une coïncidence qu’à Malte, en République d’Irlande, et au Chili, qui ont tous interdit l’avortement, la mortalité maternelle toutes causes confondues est la plus faible au monde ; faisant mieux que les États-Unis.

En Afrique où l’avortement est globalement interdit, le taux de mortalité lié à l’avortement clandestin « à risque » est de moitié de ce qu’il est dans les pays européens dans le cadre de la légalité et de la sécurité des avortements officiels.

Le résultat de l’expérience du Chili est une mauvaise nouvelle pour le lobby pro-avortement. Mais il en est une excellente pour les enfants à naître.

Dr Jean-Pierre Dickès

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