Le déplacement du cardinal Zen à Rome pour obtenir le soutien du pape François dans sa lutte contre tout accord avec Pékin la Rouge aura été vain !

Le Vatican serait proche d’un accord avec la Chine communiste au sujet de la nomination de 7 évêques révèle aujourd’hui le quotidien italien Il Giornale. La signature pourrait arriver dans les mois prochains. Le choix des évêques, le principal problème qui bloque les relations entre le gouvernement chinois et le Saint-Siège, serait résolu… au profit des évêques de l’Église patriotique chinoise. Pourtant cette dernière est véritablement une Église schismatique au main du gouvernement chinois, communiste et athée, par le biais de l’Association patriotique des Catholiques qui fut condamnée par Pie XII. Le 29 juin 1958, ce pape publiait une encyclique adressée aux catholiques chinois : Ad Apostolorum principis (Près du tombeau du prince des apôtres) dans laquelle il dénonçait l’action de l’Association Patriotique :

« Sous le fallacieux prétexte de patriotisme, en effet, l’Association veut avant tout conduire graduellement les catholiques à donner leur adhésion et leur appui aux principes du matérialisme athée, négation de Dieu et de toutes les valeurs spirituelles. »

Il condamnait également les consécrations épiscopales sans accord de Rome comme un acte très grave d’insoumission à l’Église. Ces évêques, disait-il, ne peuvent jouir d’aucun pouvoir de magistère ni de juridiction. Les actes qu’ils posent, même s’ils sont valides, sont gravement illicites. Le pape Jean XXIII lui-même évoquera lors d’un consistoire secret en 1958 un « schisme » en Chine. Rome, depuis 1951, avait donc toujours soutenu l’Église clandestine, l’Église des Catacombes, qui a donné de nombreux martyrs mis à mort par la République populaire de Chine.

L’accord diplomatique qui se prépare sous le pontificat bergoglien met de côté la doctrine, sacrifie cette Église souterraine fidèle et place les catholiques, clercs et fidèles, sous le joug politique du gouvernement communiste. Ce revirement historique aura immanquablement des conséquences doctrinales et sacramentelles inimaginables comme l’avait fait remarquer le cardinal Zen en juillet 2017 :

« Nous savons qu’en Chine le pouvoir athée a toujours voulu avoir la pleine maîtrise des religions. (…) Mais aujourd’hui (…) l’autorité de l’Église nous dit de changer d’orientation. Ce qui était déclaré opposé à la doctrine et à la discipline de l’Église va devenir légitime et normal, et chacun devra obéir à des évêques qui étaient jusqu’à aujourd’hui illégitimes et même excommuniés. »  

« Selon l’agence Reuters, écrit il Giornale, cinq des sept questions les plus urgentes sur la nomination des évêques seraient proches de la solution. »

Le cardinal Parolin, secrétaire d’État du Vatican, a relâché un entretien à Vatican Insider le 31 janvier dernier dans lequel il confirme à demi-mot que ce sera bien l’Église clandestine qui payera les frais de cet accord de normalisation des relations diplomatiques avec le régime chinois. Alors qu’avant l’association patriotique et la prétention du régime pékinois de nommer les évêques étaient le véritable obstacle entre la Chine et le Saint-Siège, aujourd’hui, pour la Rome bergoglienne, c’est l’Église clandestine fidèle qui est devenu l’obstacle.

Fort à propos, le journaliste Cascioli sur le quotidien La Nuova Bussola Quotidianna commentait hier « le langage excessivement diplomatique du secrétaire d’État qui parle avec la langue de Pékin (‘Nouvelle Chine’ est la définition de Chine communiste) ». Cascioli critiquait également dans son article l’attitude méprisante du cardinal Parolin qui « en oubliant les dizaines de milliers de catholiques (évêques, prêtres, laïcs) tués ou enfermés ou torturés dans des camps de concentration liquide avec un ‘graves contrastes et souffrances aiguës’ la déchirure de l’Église due à la volonté du régime communiste chinois de créer une Église nationaliste, déliée du pape, avec la formation de l’Association patriotique. »

Le cardinal Parolin ne veut pas entendre parler de trahison, de capitulation. Il défend l’idée que cette action vaticane politico-diplomatique est mue par la pastorale, le dialogue, le service, la miséricorde, le pardon, la réconciliation… De jolis mots qui cachent une véritable trahison des catholiques chinois fidèles : le Vatican est en train de concéder au gouvernement communiste chinois le pouvoir sur la nomination des évêques sans avoir rien en échange.

L’Église catholique chinoise est abandonnée par le Saint-Siège au pouvoir politique communiste en place à laquelle elle devra se soumettre… C’est une capitulation pure et simple dans les mains ensanglantées d’un des régimes matérialistes et athées le plus meurtrier de l’histoire…

Le mondialisme qui prêche le retour originel à une fraternité humaine primordiale dont Jorge Maria Bergoglio se fait le puissant allié nécessite aussi cette rédhibition…

Francesca de Villasmundo

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