Quinze cents millions de Chinois… sans moi, sans moi, sans moi… Cette petite parodie de la célèbre chanson de Jacques Dutronc Et moi, et moi et moi  datant de 1966 (à l’époque, les Chinois n’étaient que 700 millions) est là pour nous dérider afin de faire oublier quelque chose qui nous fait rire jaune : la baisse de fréquentation touristique asiatique dans notre beau pays.

Les chiffres sont accablants : 25 % de touristes chinois en moins en France, 39 % de touristes japonais et 27 % de tourisme coréen, alors que le tourisme représente en France 2 millions d’emplois et 7 % du PIB, nous ramenant aux chiffres de 2014. La seule baisse de fréquentation chinoise va entraîner un manque à gagner d’un milliard d’euro. Le 7 novembre, le gouvernement a lancé un « plan » visant à « sécuriser » la capitale, pour un coût total de 42 millions d’euros dont 15,5 pour le seul volet sécuritaire. Rappelons que chaque année, sur les 84,5 millions de touristes visitant notre pays, 6,1 millions viennent d’Asie, dont 2,2 millions de Chine, 700.000 du Japon et 500.000 d’Inde, ce qui est certes minoritaire par rapport au 12,2 millions de touristes britanniques et aux 11,5 millions de touristes allemand, mais ce sont des touristes qui dépendent beaucoup. Les chiffres du tourisme sont en effet à relativiser car selon eux la quasi-totalité de la population de la Belgique et du Luxembourg (92 % exactement) a été « touriste en France » en 2015…

Les raisons de cette désaffection sont multiples et d’importance inverse à celle donnée par les médias, notamment le quotidien post-trotskiste Le Monde, jamais en retard d’une analyse tronquée. « La France n’a pas bonne réputation. Le pays est pacifique, son taux de criminalité est largement inférieur à celui des Etats-Unis, mais rien n’y fait. Il a suffi d’une agression ultra-médiatisée, comme celle qui a visé le mannequin Kim Kardashian au cœur de la capitale début octobre, pour que l’affaire soit entendue. Paris est décidément un coupe-gorge » déclare ainsi le quotidien le 7 novembre 2016. Pour le taux de criminalité « inférieur à celui des Etats-Unis », rappelons à l’auteur de l’article, Philippe Escande, que Paris était considérée en janvier 2015, donc avant les attentats, comme la 23e métropole la plus sure du monde, derrière New York, San Francisco, Los Angeles et même Chicago…  Ce qui est un choc pour nos amis nippons quand on sait que Tokyo et Osaka sont respectivement numéros 1 et 3 au classement.

Certes, les attentats de Paris ont pu jouer un rôle dans une certaine désaffection asiatique, mais la véritable raison, c’est la « petite délinquance », que ce soit dans le RER ou aux abords des grands monuments.  Pickpockets roms, rançonneurs maghrébins, vendeurs à la sauvette africains font plus pour le désamour envers Paris que des attentats qui n’arrivent pas non plus tous les jours.  Laisson parler M. Jean-François Zhou, Président de l’Association chinoise des agences de voyages en France :

« La Russie s’est démocratisée aujourd’hui avec Poutine. Ça continue à fasciner le peuple chinois. Avec Moscou, avec Saint-Pétersbourg, l’histoire exerce toujours une force d’attraction. La baisse de la valeur du rouble est aussi une des raisons. Surtout, la Russie n’a pas ce problème d’insécurité: c’est-à-dire que dans les rues, les touristes chinois ne risquent pas d’être importunés, volés, agressés par ces petits voleurs, comme ces délinquants dans les rues de Paris » « « Tous les touristes asiatiques ne viennent plus aussi nombreux qu’avant. La raison principale est le sentiment d’insécurité (…) Pour beaucoup de touristes chinois, le rêve de visiter la France et Paris s’est souvent transformé en cauchemar. En France, et surtout à Paris, depuis quelques années il y a le fléau de la délinquance qui vise spécialement les touristes asiatiques, chinois en particulier, pour les dépouiller de leurs portables et de leurs portefeuilles. Ces délinquants utilisent des moyens de plus en plus violents, ils n’hésitent même pas à blesser les gens. Cela a parfois causé des blessures. »

On se doute bien que cette description est aux antipodes de celle de l’incompétentissime Anne Hidalgo qui a réussi le tour de force de faire regretter Bertrand Delanoë, homme qui a pourtant dirigé Paris le pied sur l’embrayage.  Rappelons que si Paris a perdu l’organisation des Jeux Olympiques 2012 au profit de Londres, c’est principalement parce que la délégation chinoise avait été rançonnée dans le métro par des « chances pour la France ».

Hristo XIEP

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