Les tensions internationales liées au programme nucléaire et spatial de la Corée du Nord ne cessent de croître, des analystes parlent d’une future possible guerre nucléaire, les « wars games » se font plus réels de par le monde... Le Vatican sous l’impulsion du pape François a donc décidé d’organiser un sommet mondial pour le désarmement et particulièrement le désarmement nucléaire, le 10 et 11 novembre prochain, intitulé « Perspectives pour un monde libre des armes nucléaires et pour un désarmement intégral ». Pour discuter de comment arrêter la course au nucléaire, onze prix Nobel de la Paix, le secrétaire général des Nation Unies, Antonio Guterres, le représentant pour les Affaires étrangères de l’UE, Federica Mogherini, seront parmi les intervenants reçus par le pontife argentin qui ouvrira le colloque.

Ce sommet, ne soyons pas naïfs, psalmodiera les mêmes sempiternelles invocations à la Paix mondiale, à l’amour fraternel qui doit unir tout le genre humain et toutes les religions, à l’application du Traité de non prolifération des armes nucléaires, etc. Mais sera-t-il seulement question de se tourner vers le Christ, Roi des nations et source de Paix ? Nous pouvons en douter puisqu’il est toujours le grand absent depuis 50 ans de ce genre de sommets vaticanesques qui préfèrent privilégier dans une optique conciliaire le dialogue œcuménique, les rencontres inter-religieuses et les relations avec les institutions mondialistes plutôt que l’appel à la prière et à la conversion au Prince de la Paix.

Pourtant c’est vers le Christ-Roi qu’il faut se tourner et à lui seul qu’il faut implorer protection, à l’opposé des solutions œcuméniques et inter-religieuses prônées par l’Église conciliaire qui ne sont qu’une négation du règne pacifique, absolu et sans partage du Christ sur les nations et les âmes. Le 11 décembre 1925, par l’encyclique Quas Primas, le Pape Pie XI institua la fête du Christ Roi pour le dernier dimanche d’octobre, avant la fin de l’année liturgique et avant la fête de la Toussaint, et il prescrivit qu’il serait lu dans toutes les églises l’acte de consécration du genre humain au Sacré-Cœur du Christ Roi. Il rappela la doctrine de la Royauté du Christ qui s’étend sur toute l’humanité et toutes les sociétés : 

« Nous faisons Volontiers Nôtres les paroles de Notre Prédécesseur Léon XIII, d’immortelle mémoire : « Son empire ne s’étend pas exclusivement aux nations catholiques ni seulement aux chrétiens baptisés, qui appartiennent juridiquement à l’Église même s’ils sont égarés loin d’elle par des opinions erronées ou séparés de sa communion par le schisme ; il embrasse également et sans exception tous les hommes, même étrangers à la foi chrétienne, de sorte que l’empire du Christ Jésus, c’est, en stricte vérité, l’universalité du genre humain. »

Et, à cet égard, il n’y a lieu de faire aucune différence entre les individus, les familles et les États ; car les hommes ne sont pas moins soumis à l’autorité du Christ dans leur vie collective que dans leur vie privée. Il est l’unique source du salut, de celui des sociétés comme de celui des individus : « Il n’existe de salut en aucun autre ; aucun autre nom ici-bas n’a été donné aux hommes qu’il leur faille invoquer pour être sauvés. »

Il est l’unique auteur, pour l’État comme pour chaque citoyen, de la prospérité et du vrai bonheur : « La cité ne tient pas son bonheur d’une autre source que les particuliers, vu qu’une cité n’est pas autre chose qu’un ensemble de particuliers unis en société. »

Le pape Paul VI dans sa réforme du calendrier liturgique de 1969, fruit du concile Vatican II, déplaça cette fête au dernier dimanche de l’année liturgique ce qui modifia le sens de cette solennité. Le changement de date souligne en effet un abandon de la doctrine de la Royauté Sociale de Notre-Seigneur Jésus-Christ sur la société pour ne mettre l’accent que sur le Royaume éternel après le jugement dernier. La proclamation de la royauté universelle du Christ dès ici-bas, qui passe par une obéissance de tous les hommes mais aussi toutes les sociétés civiles que sont les nations, à la loi et à la grâce du Christ sources de la vraie paix mondiale, est rejetée. L‘acte de consécration du genre humain au Sacré-Cœur fut également amputé de la partie qui demande la conversion des « égarés dans les ténèbres de l’idolâtrie ou de l’islamisme » et de « ce peuple qui fut jadis votre préféré ». Ce déplacement de date et de sens et la suppression des phrases ci-dessus ne sont que les conséquences visibles de l’esprit conciliaire œcuménique libéral et moderniste qui anima toute la réforme liturgique de Paul VI : au nom de « l’ouverture au monde » il fallait reléguer le Christ dans son Ciel et laisser les États dans leur laïcisme et les âmes dans leur fausses religions avec l’espoir rivé au cœur que, grâce à la liberté religieuse, aux sommets mondialistes, au dialogue œcuménique et aux rencontres inter-religieuses, la Paix, telle une déesse tutélaire, descendrait sur le monde ! Mais de paix toujours point, bien au contraire, le bruit des bottes des soldats et des préparatifs de guerre mondiale résonnent de par le monde entier…

Hier, dimanche 29 octobre, était solennisée selon le missel traditionnel, la fête du Christ, Roi des nations, seul remède aux guerres fratricides et source de paix, comme le souligne encore Pie XI dans Quas Primas :

« Si les hommes venaient à reconnaître l’autorité royale du Christ dans leur vie privée et dans leur vie publique, des bienfaits incroyables – une juste liberté, l’ordre et la tranquillité, la concorde et la paix — se répandraient infailliblement sur la société tout entière.

[…] Alors les peuples goûteraient les bienfaits de la concorde et de la paix. Plus loin s’étend un royaume, plus il embrasse l’universalité du genre humain, plus aussi – c’est incontestable – les hommes prennent conscience du lien mutuel qui les unit. Cette conscience préviendrait et empêcherait la plupart des conflits ; en tout cas, elle adoucirait et atténuerait leur violence.

[…] Oh ! qui dira le bonheur de l’humanité si tous, individus, familles, États, se laissaient gouverner par le Christ ! »

Ci-dessous l’acte intégral de consécration du genre humain au Sacré-Cœur du Christ Roi : 

« Très doux Jésus, Rédempteur du genre humain, jetez un regard sur nous qui sommes humblement prosternés devant votre autel. Nous sommes à vous, nous voulons être à vous, et afin de vous être plus fermement unis, voici que chacun d’entre nous se consacre spontanément à votre sacré Cœur.

Beaucoup ne vous ont jamais connu, beaucoup ont méprisé vos commandements et vous ont renié. Miséricordieux Jésus, ayez pitié des uns et des autres et ramenez-les tous à votre Sacré Cœur.

Seigneur, soyez le roi, non seulement des fidèles qui ne se sont jamais éloignés de vous, mais aussi des enfants prodigues qui vous ont abandonné ; faites qu’ils rentrent bientôt dans la maison paternelle pour qu’ils ne périssent pas de misère et de faim.

Soyez le roi de ceux qui vivent dans l’erreur ou que la discorde a séparés de vous ; ramenez-les au port de la vérité et à l’unité de la foi, afin que bientôt il n’y ait plus qu’un seul troupeau et qu’un seul pasteur.

Soyez le roi de tous ceux qui sont encore égarés dans les ténèbres de l’idolâtrie ou de l’islamisme, et ne refusez pas de les attirer tous à la lumière de votre royaume.

Regardez enfin avec miséricorde les enfants de ce peuple qui fut jadis votre préféré ; que sur eux aussi descende, mais aujourd’hui en baptême de vie et de Rédemption, le sang qu’autrefois ils appelaient sur leurs têtes.

Accordez, Seigneur, à votre Église une liberté sûre et sans entraves ; accordez à tous les peuples l’ordre et la paix. Faites que d’un pôle du monde à l’autre une seule voix retentisse : “Loué soit le divin Cœur qui nous a acquis le salut ! A lui, honneur et gloire dans tous les siècles des siècles !” Ainsi soit-il. »

Francesca de Villasmundo

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