Une véritable tempête de commentaires venimeux est tombée sur la ministre de l’Intégration et de l’immigration du Danemark, madame Inger Stojberg. Musulmans et bien-pensants ont communié dans une même indignation affectée.

L’heure est grave au royaume du Danemark et l’offense capitale. Jugez-en : madame Stojberg a osé affirmer que travail et ramadan ne font pas bon ménage. Que qui ne mange pas et ne boit pas pendant 16 heures travaille difficilement et risque de se distraire. Et s’il fait un travail comme conducteur de bus alors la distraction peut devenir une menace pour la vie et la sécurité des autres.

Que voilà une hérésie contre le « vivre-ensemble » ! Que cela soit une vérité banale, logique, limpide, est de peu d’importance. Une telle affirmation met en danger le sacro-saint multi-culturalisme sous lequel se meurent les Danois.

Les accusations de racisme colportées par la conscience morale universelle et les talibans laïcs du politiquement correct ont plu sur le ministre danois de l’Intégration pour avoir proféré de telles paroles et demandé aux musulmans travaillant dans des métiers potentiellement à risque de « prendre des congés durant le mois du ramadan pour éviter de conséquences négatives pour le reste de la société ». Madame Stojberg se demandait aussi « si un précepte religieux qui impose l’observance d’un pilier de l’islam édicté il y a 1400 ans soit compatible avec la société et le marché du travail du Danemark de 2018 ? »

Que n’avait-elle pas dit ? Pourtant son constat est raisonnable. Au Danemark, durant le mois de mai, le soleil se lève à 4h46 et se couche à 21h27. Les fidèles musulmans sont donc contraints à un jeûne de presque 17 heures. A cela il faut rajouter les heures de sommeil perdues à cause des longs dîners lors de la rupture du jeûne, et du repas juste avant le lever du jour. D’ailleurs dans les pays musulmans, où cependant la différence entre jour et nuit n’est pas si ample, durant le ramadan aucun bureau et magasin n’est ouvert avant midi et la vie sociale dure loin dans la nuit.

Mais le bon sens dont fait preuve madame Stojberg semble avoir déserté bien des mentalités des contrées septentrionales…

Francesca de Villasmundo

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