La Chute de l’Empire romain est un péplum du célèbre Anthony Mann de 1964. Gladiator est un film de Ridley Scott, sorti en 2000. Deux films pour une histoire quasi identique mais au message complètement différent…

 

La Chute de l’Empire romain ou le règne de l’argent

Stephen Boyd, Sophia Loren et James Mason

Ce film a un casting impressionnant : Stephen Boyd (Ben-Hur), Sophia Loren, Alec Guinness, James Mason, Christopher Plummer, Anthony Quayle, John Ireland, Mel Ferrer ou bien encore Omar Sharif…que des grands noms du cinéma ! Plusieurs intrigues s’emmêlent et nous allons laisser de côté l’histoire romantique pour nous attarder sur le délitement de l’empire romain. Les premiers mots du film, qu’on peut résumer en une phrase, sont assez révélateurs : pour que l’empire romain, si solide, s’écroule, il devait tomber de l’intérieur. Au début du film, Marc-Aurèle est en campagne dans le Nord de l’empire contre les barbares qui menace les frontières. Il est accompagné de celui qu’il considère comme son fils adoptif, Livius. Ce dernier est amoureux d’Antonia, la fille de l’empereur (qu’il épouse à la fin après maintes péripéties) et ami d’enfance de Commode. Entre lui et Commode, tout va pour le mieux. Cependant, l’empereur a l’intention de confier l’empire à Livius car il juge que son propre fils n’est pas apte à gouverner. Mais  les partisans de Commode, qui sont au courant de son intention,  l’empoisonne avant qu’il n’ait fait son testament. Livius laisse l’empire à Commode.  C’est là que tout commence à aller mal. Commode gère mal l’empire, il veut absolument massacrer tous les barbares sans chercher la paix. Il  a mis le Sénat à ses genoux qui ne jure que par son nom. De plus, il a des accès de folie. Livius pense dans un premier temps pouvoir le raisonner. Son armée campe devant Rome tandis qu’il va rencontrer l’empereur. Celle-ci doit rentrer dans Rome si Livius ne revient d’ici le soir.  Mais Commode a compris comment déjouer les plans de son adversaire. Il fait livrer de l’argent en grande quantité à l’armée de Livius. Les soldats oublient alors tout et se précipitent sur l’or qu’ils se partagent. De ses deux généraux fidèles, l’un se fait tuer par les soldats qu’il tente de raisonner et l’autre se met du côté de Commode. Dans Rome, c’est le laisser aller total. Les gens dansent, s’amusent, mangent, boivent. C’est une foule complètement désœuvrée et corrompue. Le lendemain, l’empereur organise une grande fête. Il décide de se battre avec Livius. Commode est tué mais avant de mourir, il ordonne de brûler les barbares qui devaient être sacrifiés aux dieux. Ceux-ci avant de mourir maudissent l’empire et promettent qu’ils seront vengés. Pendant ce temps, le général de l’armée de Livius lui donne l’empire et le fait acclamer par la foule. Mais ce dernier refuse. On assiste alors une véritable vente aux enchères de l’empire, chacun offrant une somme pour avoir de son côté l’armée. Le film se termine sur ses dernières images de désordre, de corruption et de débauche. Quant au héros Livius, il incarne l’honneur, l’intégrité, la fidélité, le courage…toutes ces qualités que devraient avoir un romain. En refusant le pouvoir à la fin, il montre par là sa réprobation d’un système totalement corrompu qui ne pense plus au bien commun. Il le sait demain…les barbares reviendront et l’empire s’écroulera car il ne pourra opposer à cette horde que des gens sans convictions et qui ne pensent plus qu’à leur argent !

 

Gladiator ou une histoire de vengeance

 

Commode et Maximus

Gladiator a pour acteur majeur Russel Crowe. Si l’intrigue politique n’est pas à négliger, on la perçoit plus comme une ligne de fond que comme l’histoire principale. L’histoire est là pour montrer le courage d’un homme qui à la fin sera libre (thème-chant du film : Now you are free). D’autre part le film sous-entend qu’un retour à la république est possible or il n’en a jamais été question. L’histoire débute dans le même cadre que le film précédent. Marc-Aurèle avoue à son fils Commode qu’il va confier l’empire à son fidèle général Maximus pour que celui-ci rétablisse la République. Celui-ci étouffe alors son père tout en annonçant qu’il est mort de vieillesse. Maximus, qui a tout compris, refuse de le servir. Ce dernier ordonne son exécution ainsi que celle de sa famille (ici Maximus est marié et a un fils). Maximus réussit à s’enfuir et devient un gladiateur de renom, surnommé l’Espagnol.On rentre dans l’univers sanglant des gladiateurs. Son renom atteint Rome. Il combat au Colisée et en sort victorieux. C’est alors qu’il est obligé de décliner son nom…phrase célèbre : « Mon nom est Maximus Decimus Meridius, commandant en chef des armées du Nord, général des légions Felix, fidèle serviteur du vrai empereur Marc Aurèle. Père d’un fils assassiné, époux d’une femme assassinée et j’aurai ma vengeance dans cette vie ou dans l’autre. » Il devient l’idole du peuple romain qui est friand de jeux. Tandis que Maximus complote avec la sœur de Commode Lucilla (secrètement amoureuse de Maximus) et un sénateur pour tenter de remettre la République, Commode décide de se débarrasser de son rival, qui lui fait de l’ombre. Pour cela il décide de l’affronter dans l’arène tout en le blessant mortellement avant le combat. Maximus tue Commode mais il meurt peu après. On le voit qui retrouve sa femme et son enfant. Il a vengé sa famille et débarrassé Rome d’un tyran.

 

Tournés à de époques carrément différentes, les deux films ne disposent pas de mêmes moyens. Gladiator est en effet plus clinquant, bénéficiant de nombreux effets spéciaux mais aussi d’une très bonne musique signée Hans Zimmer. Cependant, il est très violent. Si à côté, la Chute de l’Empire romain est plus terne, son scénario est sans aucun doute plus travaillé. L’histoire est beaucoup plus profonde et plus instructive. Son message est sans ambiguïté, la corruption et le règne de l’argent amènent la ruine et la chute d’un empire pourtant solide ! Cependant accrochez-vous car l’un comme l’autre sont longs : 3h !

Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !

MPI vous informe gratuitement

Recevez la liste des nouveaux articles

Je veux recevoir la lettre d'information :

Nous n’envoyons pas de messages indésirables ! Lisez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

2 Commentaires
Les plus anciens
Les plus récents Les mieux notés
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires

Abonnez-vous à CARITAS !

Ça y est, le numéro 1 de la tout nouvelle revue Caritas est chez l’imprimeur et en prévente sur MCP.

Nous vous l’avions annoncé dans un précédent mailing : la naissance d’une toute nouvelle revue de qualité, Caritas, la revue du pays réel, et la parution prochaine de son premier numéro de 86 pages. Bonne nouvelle, : ce numéro 1 de Caritas qui consacre son dossier à la Lutte contre la haine anticatholique vient d’être envoyé à l’imprimerie et sera bientôt dans les librairies et les boites aux lettres des abonnés.

Militez,

En achetant le n°1 de CARITAS : Lutter contre la haine anticatholique

En s’abonnant à cette nouvelle revue : la revue CARITAS !