Curieusement la victoire éclatante de la Novorossiya sur l’Ukraine de Kiev coïncide avec l’anniversaire de la révolte du Maïdan organisée par les Américains.  Il s’agit cette fois-ci d’une nouvelle défaite indirecte des USA en Ukraine, mais avec de nombreux morts dés le coup d’Etat. C’est la seconde révolution après la première Révolution Orange. Gageons qu’ils ne se tiendront pas pour battus et qu’ils recommenceront, ils sont dominateurs et leur ambition est de soumettre le monde entier.

En attendant la bataille de Debaltsevo a tourné à la débâcle pour l’expédition punitive diligentée par Kiev dans le Donbass. Le drapeau de Nouvelle Russie flotte maintenant sur Debaltsevo ravagée.  
 
La Nouvelle ligne de démarcation des républiques de Donetsk et Lougansk arrive maintenant jusqu’au port de Marioupol sur la mer d’Azov, ainsi qu’on peut l’observer sur cette carte en cliquant dessus pour l’agrandir.
Ci-dessous vidéo de la reddition d’un groupe de combattants ukrainiens: 

Déroute ukrainienne totale suite à la débâcle de Debaltsevo 

Il s’agit d’une débâcle et d’une humiliation complète pour Porochenko qui avait mis sa parole dans la balance à Minsk face à Poutine et au monde; il avait envoyé les meilleures réserves de l’armée de Kiev pour inverser le rapport de force, au lieu de demander aux soldats bloqués dans le chaudron de Debaltsevo de rendre leurs armes suivant le protocole qu’il venait de signer. Au lieu de cela son caprice aura coûté le sacrifice de 5000 de ses hommes avec leur matériel et leur armement. Son extrême droite lui demande déjà des comptes. L’après Debaltsevo risque fort de se passer à Kiev.

Un commandement opérationnel pour les unités paramilitaires d’extrême droite est en train de se mettre en place à Dniepropetrovsk, dans le fief de l’oligarque Kolomoïsky. L’état-major de cette structure devrait comprendre les chefs des bataillons déjà existants: Yaroch et Semen Sementchenko. Une structure qui risque de rentrer en concurrence  avec le commandement opérationnel de l’armée centrale. L’autorité de Porochenko, directe émanation des USA, est d’ores et déjà plus que vacillante.

Des rangées d’activistes du Maïdan financier protestent pour le deuxième jour consécutif devant la banque centrale ukrainienne à Kiev.  Les manifestants exigent que les politiciens ukrainiens protègent leurs prêts bancaires [libellés en devises étrangères, NdT], suite à la chute dramatique du cours de la monnaie nationale.

«Si rien ne change en Ukraine, alors tout explosera d’ici quatre a six mois», prétend Mikheil Saakachvili, l’ancien dictateur géorgien et supporteur du nouveau gouvernement de Kiev.

L’aide du FMI et d’autres pourvoyeurs de fonds est faite pour éviter qu’une telle explosion n’arrive. Au cours des quatre prochaines années, l’Ukraine devrait recevoir environ 40 milliards d’euros, mais contre un programme contenant des conditions extrêmement sévères, nous dit un haut fonctionnaire de Berlin d’un air inquiet. Parmi ces conditions, une augmentation du prix du gaz pour le public ainsi qu’une impopulaire réforme des retraites dans le but de diminuer les dépenses gouvernementales.

Berlin est inquiet d’une disparition du soutien populaire si trop était exigé trop vite. La chancelière Merkel a donc demandé à son conseiller en politique économique Lars-Hendrik Roller d’encourager le FMI à agir précautionneusement. «Le programme d’aide ne peut se permettre de déstabiliser la situation intérieure en Ukraine», a déclaré un fonctionnaire de Berlin. source RT Allemagne

Ci-dessous, vidéo de quelques prises de guerre des Novorusses sur l’armée de Kiev, parmi beaucoup d’autres:

Renseignement allemand : L’armée ukrainienne est en voie de désintégration

D’après une information rapportée par Der Spiegel, le magazine allemand:

Selon une source interne au Kremlin, Poutine pense être en position de force. Plus l’Ukraine et les pays occidentaux tarderont à accepter un accord pour une véritable stabilité, moins ils seront en position de force pour négocier. Cette analyse pourrait bien être proche de la réalité, car les troupes gouvernementales risquent l’anéantissement si les combats continuent. Le moral de l’armée ukrainienne est loin d’être aussi bon que celui des séparatistes.

Maintenant, beaucoup de jeunes font tout leur possible pour échapper à la conscription en s’enfuyant à l’étranger. La garde nationale a 35 000 hommes en plus mais, pour l’essentiel, ils gardent les infrastructures ou les postes de contrôle. Le Président Porochensko est donc dépendant des milices, ces unités de volontaires qui combattent au service des oligarques ou pour leurs propres intérêts.

Selon un rapport récent livré à la Chancellerie de Berlin par le service de renseignement allemand, le BND, l’armée ukrainienne est doucement en train de se désintégrer, démoralisée par les succès séparatistes et le manque de personnel. Selon le BND, l’armée ukrainienne risque plus d’être dépassée par des livraisons d’armes occidentales que de gagner en efficacité dans les combats.  En plus, l’état délicat de l’économie ukrainienne risque de déstabiliser le gouvernement de Porochenko. La monnaie ukrainienne, la hryvnia, est tombée au niveau le plus bas de son histoire mercredi. Il y a seulement quelques semaines elle valait 18 hryvrnia pour 1 euro, maintenant elle en vaut 30. Le pays est de plus en plus désorganisé.  (Source Der Spiegel  Traduction Source)

Situation économique désastreuse de l’Ukraine qui enterre ses morts:

La Novorossiya sur ses gardes, mais Merkel et Hollande ne peuvent plus se passer de Poutine

“Pour l’instant, nous retirons unilatéralement les armements dans les régions calmes, mais si les bombardements et les opérations reprenaient dans cette zone, notre matériel reviendrait immédiatement sur ses positions”, a déclaré le porte-parole du ministère de la Défense de la DNR, Edouard Bassourine. (Source)

Le calme s’est installé à Debaltsevo et dans la plupart des secteurs de la Nouvelle Russie libérée, malgré quelques abcès de résistance sporadiques. Reste à savoir maintenant si les accords de Minsk vont s’établir selon le plan négocié et si Porochenko est encore en mesure de vouloir sauver la face en relançant la guerre et s’il conserve le soutien de l’Occident… Malheur aux vaincus!

François Hollande et Angela Merkel si méprisants face à la population souffrante et combattante du Donbass, si hautains vis-à-vis de Vladimir Poutine, semblent maintenant ne plus concevoir l’avenir en dehors du dialogue avec le maître du Kremlin, ils ont même promis des aides humanitaires à la Novorossiya. Puissent-ils se brouiller avec Washington et se retirer de l’OTAN! Nous en sommes encore fort loin!

Le vent tourne

Même le prétentieux Vassal Ier des USA sis à Londres, se fait tacler sur sa droite:

“Je sais ce que Michael Fellon a dit aujourd’hui. Il y a pourtant une chose dont personne ne veut parler: qui a commencé tout cela?”, a demandé M. Farage (UKIP), à propos de la crise ukrainienne en commentant les propos du secrétaire à la Défense, Michael Fellon, selon lesquels la Russie présente un danger pour les pays baltes. “nous ne voulons toujours pas reconnaître que notre expansionnisme et notre désir d’élargir l’Otan et l’UE et d’y inclure l’Ukraine ont été à l’origine de cette instabilité”, a affirmé M. Farage (Source)

En France la déclaration de l’ancien Président de la République, Nicolas Sarkozy, en faveur d’un partenariat avec la Russie a précédé la visite Hollande/Merkel à Moscou en préalable des accords de Minsk.

Vladimir Poutine, tout au long de l’année dernière avait prévenu que les intérêts de l’Union Européenne ne tarderaient pas à ramener le sens des réalités dans la tête de ses dirigeants. L’humiliation de Porochenko est largement partagée aujourd’hui par l’Union Européenne. Quant à Washington, il ronge son os, sans renoncer au foyer de guerre qu’il a créé en Ukraine. Les oligarques américains, tels le fils Biden, se sont déjà partagés les dépouilles du pays qui n’étaient pas encore dans les mains d’autres oligarques. Mais la défaite de Kiev aura forcément des répercussions sur son autorité au sein de l’OTAN, puisque de plus en plus de voix au sein de l’UE s’expriment en faveur d’une vaste union de l’Atlantique au Pacifique, entre la Russie et l’UE, ainsi que la prévoient les accords de Minsk. La Hongrie en tête:

“Certains estiment que la Russie doit être tenue à l’écart des relations économiques avec l’Europe. Ils posent la question de telle sorte qu’on devrait faire un choix entre l’unité européenne et la Russie. Mais une mauvaise question appelle de mauvaises réponses. Dans de tels cas, il faut rejeter la question elle-même”, a déclaré M. Orban dans une interview au journal russe Kommersant.

Selon lui, toute décision sur la coopération avec Moscou concernera “non pas la Russie, mais l’avenir même de l’Europe”.

“Je ne veux pas vivre dans une Europe qui nous emmène vers une nouvelle guerre froide avec la Russie. Qui transforme les Européens en ennemis de la Russie”, a déclaré Orban.

Le premier ministre hongrois a en outre soutenu l’initiative russe visant à créer une zone de libre-échange entre l’UE et l’Union eurasiatique. “Nous réfléchissons aux meilleurs moyens d’établir des contacts entre l’UE et la Russie. Voilà un débat sain sur une question saine”, a-t-il indiqué.

Pendant ce temps le parti de la guerre à Washington continue d’aboyer:

Dans un communiqué de presse, les sénateurs républicains étatsuniens, John McCain et Lindsey Graham, accusent Angela Merkel et François Hollande, de faiblesse politique. Pendant qu’aux États-Unis, ils réclament des armes pour l’Ukraine et des sanctions contre Moscou.

A Munich, juste après l’entrevue Hollande-Merkel-Poutine, le sénateur McCain a réclamé des armes pour l’Ukraine, parce que Poutine, selon lui, ne veut pas d’une solution diplomatique. Mais alors comment McCain appelle-t-il la rencontre des trois chefs d’Etat à Moscou ?

Les idéologues néocons (c’est ainsi que s’appellent aux USA les néoconservateurs américains… ) veulent encore et toujours remettre de l’huile sur le feu: “La Chancelière allemande et le président français légitiment, avec l’appui du président des États-unis, pour la première fois en sept décennies [McCain oublie opportunément le Kosovo, NdT], la séparation d’une nation souveraine en Europe. Il est inexcusable de s’accrocher à une tentative de cessez-le-feu qui a échoué.” vitupère en substance le communiqué.

Ne pensons pas qu’ils aboient en vain, ils représentent de puissants lobbies qui ont intérêt à la poursuite de la guerre.

Dernière minute: “Je n’ai pas de confirmation de l’entrée de chars russes en Ukraine” (Hollande)

Au cours de la conférence de presse que François Hollande vient de donner à l’Elysée en compagnie d’Angela Merkel, notamment sur la situation du cessez-le-feu en Nouvelle Russie, il a déclaré “Je n’ai pas de confirmation de l’entrée de chars russes en Ukraine”, a déclaré M.Hollande, sans quoi avec les moyens de contrôle actuels, ça se saurait.

Donc aucun char russe n’est entré en Ukraine. Ce que nous savions, mais que certains ont du mal à admettre. En effet, il y a tout-de-même plus de panache à se faire battre par l’armée russe que par les troupes de résistance improvisées de Nouvelle Russie. Mais c’est un fait. Les Ukrainiens n’étaient pas motivés dans leur ensemble pour tuer des Novorusses, leurs compatriotes, tandis que les Novorusses étaient au pied du mur où les avaient mis le pouvoir punitif de Kiev qui leur a déclaré la guerre.

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