Le préfet des Côtes d’Armor, Pierre Lambert, a interdit la manifestation de Pegida contre l’islamisation et l’immigration prévue le 6 février prochain, de 10h à 12h devant la préfecture de Saint-Brieuc.

Le préfet ne se limite pas à exploiter la situation d’état d’urgence, mais déclare :

« L’Europe n’est pas menacée par une islamisation rampante. Je ne suis pas en phase avec ces thèses racistes, provocatrices et xénophobes. »

A ce stade, on ne sait pas s’il se sont plus “en phase” avec la contre-manifestation de gauche et d’extrême gauche prévue le même jour ou si sera elle également interdite.

Le même préfet des Côtes d’Armor avait en effet récemment annoncé l’installation d’un « comité départemental de lutte contre le racisme et l’antisémitisme, qui doit être le corollaire de nos actions de prévention et de lutte contre la radicalisation ».

Un avocat de Quimper commente cette décision pour le site Breiz Atao :

« Il faut attendre de voir quel est le motif d’interdiction. Mais un préfet n’a pas a exprimer ses opinions politiques comme il le fait là. C’est son droit de ne pas croire en la menace de l’islamisation de l’Europe. Mais on ne lui demande pas de juger du bien fondé de telle ou telle manifestation par rapport à ses idées politiques. »

« Si le risque de trouble à l’ordre public est invoqué, il faudra alors que M. le Préfet explique pourquoi depuis deux semaines, il laisse – par exemple – les agriculteurs se rassembler sur la voie publique et créer de véritables troubles à l’ordre public cette fois-ci en brûlant du mobilier urbain et en mettant le feu partout. »

« Un Préfet se doit de garder une neutralité politique absolue et d’appliquer la politique du gouvernement en place sans exprimer ses propres opinions ; l’inverse de ses déclarations publiques donc – il a même qualifié la manifestation de raciste. Les personnes s’estimant lésées peuvent ainsi tenter de se retourner juridiquement contre lui. Je conseille aux organisateurs de déposer un référé liberté». 

De son côté, Résistance républicaine a réagi par communiqué :

« Nous nous étonnons vivement que le préfet des Côtes d’Armor qui représente l’Etat justifie cette interdiction par des commentaires et des prises de positions personnelles. Est-il habituel, en France, que les préfets n’acceptent que les manifestations avec lesquelles ils sont en phase et en accord intellectuel ? ». 

« Il s’agit là d’une instrumentalisation et d’une intrusion du politique dans la liberté de manifester reconnue par la constitution que nous ne pouvons accepter. Nous nous réservons d’ailleurs également le droit d’engager une procédure pour injures publiques.»

 

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