Jeudi 5 mai 2014 se tenait à Paris une conférence des Antigones. Les Antigones constituent une assemblée s’étant donnée pour objectif de défendre une vision de la femme alternative à l’image proposée par les médias dominant.  [Lire la charte]. En défaveur du « sextrémisme » et de la théorie du genre, ce mouvement s’est notamment fait connaître lorsque l’une de ses fondatrices, Iseul Turan, s’est introduite au cœur du rassemblement Femen. Le groupe, qui a fêté sa première année il y a quelques jours, a décidé de se rassembler tous les jeudis et présente des conférences thématiques ; le sujet du mois de juin, l’éducation, s’inscrit dans la réflexion plus globale proposée cette année : la filiation.

     L’auditoire, composé de sympathisants, d’adhérentes et de professionnels (notamment un psychothérapeute), réfléchissait à la question : « quel monde pour nos enfants ? ». Iseul Turan a articulé son propos en deux parties, présentant d’abord un historique de la naissance de l’institution éducative pour s’interroger ensuite sur l’état actuel de l’école et de la pédagogie en France.

Fondant son propos sur les deux ouvrages L’Enseignement de l’ignorance et ses conditions modernes, de Jean-Claude Michéa et La fatale perversion du système scolaire français, d’Yves Morel, l’agora a constaté les répercussions dramatiques d’un système éducatif devenu impersonnel où l’individualisme roi n’a pour objectif que d’élever des Hommes n’ayant pour autre caractère commun que leur humanité. Désormais, l’aspiration ultime apparaît être un bonheur permanent factice, dont les fondements se retrouvent dans le tittytainment[1] évoqué par Zbigniew Brzezinski[2]. Ce « cocktail de divertissement abrutissant et d’alimentation suffisante pour maintenir de bonne humeur la population frustrée de la planète », instaure en fait un totalitarisme déguisé où consommation devient une finalité ontologique. Concernant ce principe de marchandisation de l’humain, ont notamment été évoqués la Gestation Pour Autrui, dont question d’actualité s’il en est, ou des sites tels que SugarDaddy, favorisant la rencontre d’étudiantes et d’hommes fortunés afin que ces derniers proposent un geste financier –totalement gracieux, à n’en pas douter- à ces « jeunes femmes attirantes et ambitieuses ».

Après un an de mobilisation, les Antigones entendent cristalliser leur action en créant des permanences, dont Paris et Marseille sont les premiers fondements. Leurs réflexions et actualités peuvent être consultées sur leur site Internet.


[1] Contraction de entertainment (divertissement) et tits (seins).

[2] Conseiller à la sécurité nationale du Président Jimmy Carter (1977-1981).

Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !

MPI vous informe gratuitement

Recevez la liste des nouveaux articles

Je veux recevoir la lettre d'information :

Nous n’envoyons pas de messages indésirables ! Lisez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

6 Commentaires
Les plus anciens
Les plus récents Les mieux notés
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires

Abonnez-vous à CARITAS !

Ça y est, le numéro 1 de la tout nouvelle revue Caritas est chez l’imprimeur et en prévente sur MCP.

Nous vous l’avions annoncé dans un précédent mailing : la naissance d’une toute nouvelle revue de qualité, Caritas, la revue du pays réel, et la parution prochaine de son premier numéro de 86 pages. Bonne nouvelle, : ce numéro 1 de Caritas qui consacre son dossier à la Lutte contre la haine anticatholique vient d’être envoyé à l’imprimerie et sera bientôt dans les librairies et les boites aux lettres des abonnés.

Militez,

En achetant le n°1 de CARITAS : Lutter contre la haine anticatholique

En s’abonnant à cette nouvelle revue : la revue CARITAS !