Celui qui semble être devenu le chef de file des cardinaux opposés à certaines dispositions contenues dans l’Exhortation de François sur la famille, Amoris Laetitia, a eu un entretien avec le quotidien italien La Verita, mercredi 11 janvier dernier, où il insiste sur le danger que court la foi aujourd’hui (pour la traduction déjà effectuée par le blog dieuetmoilenul, cliquez ici).

Cet entretien a permis au cardinal américain Raymond Burke d’expliciter sa pensée quand « à la correction formelle » du pape qui pourrait se faire comme l’a suggéré le cardinal Brandmüller en privé, « in camera caritatis ». Comme lors de son entrevue avec les journalistes du Remnant, il a préféré également parler d’erreur plutôt que d’hérésie par rapport à l’affirmation contenue dans Amoris Laetitia permettant dans certains cas aux “divorcés-remariés” d’accéder à l’Eucharistie. Par ailleurs, il a révélé que d’autres cardinaux « approuvent pleinement les dubia. »

En fait, le cardinal Burke, en combattant les graves et scandaleuses dérives doctrinales contenues dans l’exhortation bergoglienne, est entré en lutte avec la fausse conception de la  miséricorde qu’a Jorge Maria Bergoglio.

Paladin d’une « miséricorde divine pour tous », c’est-à-dire qui s‘applique indistinctement, sans aucune justice, sur le pécheur repentant et le pécheur impénitent, en toute logique le pape François s’emploie à instituer de facto « les sacrements pour tous » quelle que soit l’état de grâce du fidèle, pratique évidemment erronée par rapport à la discipline sacramentelle en vigueur depuis toujours dans l’Église. Le moteur de sa révolution réside dans l’idée compassionnelle qu’il lui faut ériger une nouvelle pastorale, absolument nécessaire pour les âmes après des siècles de rigidité et de sévérité, pastorale qui se doit d’être enfin pleinement « miséricordieuse », plus proche des personnes qui souffrent car adaptée aux mentalités du monde actuel. Amoris Laetitia et ses innovations sacramentelles en opposition frontale avec l’enseignement traditionnel de l’Église sont l’expression parfaite de cette révolution bergoglienne imposée aux fidèles par amour fraternel.

Indubitablement, le cardinal Burke veut sauver l’institution du mariage catholique, son indissolubilité et empêcher la légitimation officielle du relativisme et du laxisme concernant l’accès aux sacrements. Il s’y emploie courageusement et sans faiblir parce qu’il estime que « la foi est en danger », ce qui est plus que vrai.

Malheureusement, ce danger ne date pas d’aujourd’hui, du pape François et d’Amoris laetitia. Il est dommage que le cardinal Burke n’en fasse pas mention, peut-être tout simplement, il est vrai, parce qu’il n’en a pas conscience.

Cela fait plus de 50 ans que la foi est mise à mal, détruite, que les fondements doctrinaux et disciplinaires de l’Église catholique sont sapés, démolis, ruinés, et par ceux-là mêmes qui devraient les défendre, c’est-à-dire la majeur partie des ecclésiastiques romains, les papes conciliaires en tête, qu’il s’agisse de Paul VI le novateur, de Jean-Paul II l’oecuméniste et de son successeur Benoit XVI, le théologien du concile, ou de l’hyper-progressiste François ! Bien qu’ayant des sensibilités personnelles différentes, l’un plus conservateur, l’autre plus sentimental, l’autre plus socialisant, etc., ils sont de la même lignée conciliaire, de la même famille moderniste.

Nous ne le répéterons jamais assez : Amoris Laetitia n’est qu’un des fruits mortifères du funeste concile Vatican II et de sa révolution néo-protestante et néo-moderniste. Il est la cause première des maux que combat le cardinal Burke. Il reste donc à ce dernier, pour que son combat soit pleinement fructueux pour l’Église et les âmes, à faire le lien de cause à effet.

Dieu bénit les ouvriers de toutes les heures…

Francesca de Villasmundo

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