Christophe Devillers est délégué régional du Parti de la France en Franche-Comté.  Où en est le Parti de la France en Franche-Comté ? Que fera-t-il pour les municipales ? Quels sont les enjeux du parti pour 2014 ? Christophe Devillers a répondu à nos questions.

1) Christophe Devillers, vous êtes délégué régional du Parti de la France en Franche-Comté, depuis combien de temps le parti est-il implanté dans la région ?

Il faut tout d’abord rappeler que le Parti de la France a été crée en février 2009 par Carl LANG et plusieurs cadres « historiques » du Front national en rupture totale avec les orientations nouvelles de Marine Le Pen.

Il apparait d’ailleurs aux yeux d’un nombre grandissant de militants et d’électeurs patriotes que ces nouvelles orientations constituent une véritable trahison des idées jadis portées par le courant national.

 Après avoir quitté le Mouvement Pour la France de Philippe de Villiers (pour lequel je garde une estime personnelle), j’ai adhéré au PdF fin 2009 et j’ai tout d’abord été nommé « porte parole » pour la région avec comme principal objectif de dynamiser le mouvement et de constituer – puis de mener – une liste de rassemblement et d’union nationale aux élections régionales de mars 2010 qui avait rassemblé près de 2.5 % des voix sous la bannière de « la Ligue Comtoise, NON aux minarets ! ».

 Aujourd’hui, nous ne pouvons pas encore parler véritablement d’implantation du PdF en Franche-Comté mais d’une simple représentation car nous manquons encore de moyens (principalement financiers) pour avoir une action politique véritablement efficace à l’échelle de toute la région.

 Nous avons toutefois pu ouvrir un blog régional (pdf-franchecomté.fr) qui nous permet d’occuper utilement l’important espace du net et de palier ainsi au manque d’accès criant à la presse locale.

 

 

 2) Dernièrement, on a pu apercevoir des affiches de votre dernière campagne dans Besançon, était-ce pour apporter une meilleure visibilité à votre parti et dire : on est présent ?

L’action militante qui a été organisée par notre délégué départemental du Doubs, Alde Vinci, dans la capitale comtoise et ses environs avait pour principal objectif de manifester effectivement notre présence aux nombreux électeurs patriotes et nationalistes qui sont aujourd’hui déboussolés par les nouveaux discours du néo-FN.

 Les électeurs, qui ont toujours eu pour habitude de se complaire à tort dans un certain confort électoraliste, doivent désormais comprendre que ce « FN-RBM » n’est pas une fin en soi et que le véritable combat contre le système et pour la défense de notre nation se fait dorénavant avec le Parti de la France et ses alliés.

3) Pour en revenir à la visibilité, on remarque que Besançon est très ancré à gauche et en général on entend très peu le FN dans les débats publiques régionaux. Selon vous à quoi est due cette relative absence de la droite nationale dans la région ?

N’étant plus membre de ce parti, je ne peux répondre à la place des principaux intéressés. Cependant, lorsque j’étais membre du FN, j’ai toujours eu à déplorer le manque d’implantation locale du parti qui est pourtant nécessaire et indispensable avant toute conquête du pouvoir comme je l’ai redis lors de mon intervention au IIème congrès du PdF à Enghien-les-Bains sur le sujet.

 Le problème – qui demeure – de ce parti est qu’il a toujours fait en sorte que les candidats (dont beaucoup ne sont que des prête-noms) soient quasi systématiquement effacés au profit d’une étiquette et d’un nom…

 Du reste, il convient de remarquer que les SENNERICH-MONTEL n’ont jamais été très brillants lorsqu’ils siégeaient au conseil municipal de Besançon mais il est vrai que ce mandat de simple conseiller n’est pas rémunéré ! Ils ne sont pas plus actifs en tant que conseiller régional me direz-vous… Aussi, pouvons-nous nous interroger sur leurs réelles motivations !

 Malheureusement, ce mode de fonctionnement a fini par lasser bon nombre de militants sincères à qui aucune confiance ni aucune considération n’ont jamais été accordées, ou si peu.

 

 

 4) Récemment, la mosquée de Besançon a été plusieurs fois taguée et on y a posé une tête de cochon. Sans forcément cautionner ces actes, y a-t-il une exaspération des Français face à l’islamisation que vous dénoncez dans votre dernière campagne nationale ?

Effectivement, la découverte d’une nouvelle tête de cochon devant la mosquée Souna de Besançon a permis à la classe politique locale de s’indigner à nouveau alors que nous nous désespérons de les entendre en faire de même lorsque des tombes chrétiennes sont renversées ou que des églises sont vandalisées, brûlées ou encore souillées par les militantes gauchistes       « Femen » qui y commettent de graves offenses, comme il y a encore quelques temps au Vatican.

 Lors d’un dernier communiqué de presse passé (comme tant d’autres) sous silence, j’ai rappelé à toutes celles et tous ceux qui sont avant tout exaspérés et souvent victimes des conséquences de l’islamisation galopante que seuls les actes militants d’ordre politique peuvent être compris et encouragés par nos concitoyens qui sont de plus en plus nombreux à ouvrir les yeux.

 Contrairement à Madame Le Pen, agissant dans le cadre de la bataille de civilisation qui va nécessairement se dérouler au cours de ce XXIème siècle, et afin de défendre le droit du peuple Français à rester lui-même et à refuser la colonisation migratoire et islamique, le Parti de la France a effectivement décidé de lancer une première campagne de sensibilisation et d’information sur les menaces liées à l’islamisation accélérée de notre pays.

 Le document qui sera diffusé aura pour principal objectif d’éclairer nos concitoyens sur le réel contenu du Coran au travers de la publication de plusieurs de ses Sourates qui – en toute impunité – rabaissent la femme et appellent ni plus ni moins qu’à l’intolérance à l’égard des autres religions, si ce n’est au meurtre.

5) Pour les municipales, le parti compte-t-il présenter des candidats que ce soit sur une liste PDF ou sur une autre liste dans la région ?

Pour cette échéance locale, nous avons souscrit à un principe clair : agir dans le cadre et l’esprit de rassemblement de la droite nationale au premier tour (même si le FN-RBM est opposé à ce principe) et dans l’optique de faire battre la gauche au second tour.

 Nous avons donc appelé tous les électeurs sensibles aux principes qui sont les nôtres, à rester mobilisés pour cette élection, quelque soit le cas de figure qu’ils rencontrent dans leur commune. Je rappelle à cet effet que les élections municipales sont avant tout des élections locales et non nationales.

 Ainsi, nous avons encouragé nos sympathisants et militants à s’associer à des listes d’intérêt local ou à mener des listes comme je le ferai moi-même à Ronchamp, en Haute-Saône.

 Aujourd’hui, puisque les listes ne sont pas encore officiellement déposées, il est encore un peu tôt pour se prononcer officiellement sur les candidatures que nous soutiendrons, ou pas.

 Enfin, il convient de rappeler que notre visibilité politique sera en tout état de cause réduite car nous ne serons pas en mesure de financer seuls des campagnes dans les grandes ou moyennes agglomérations de la région.

 

6) Vous-même, vous vous présentez à Ronchamp. Les gens sont-ils réceptifs à votre message ? Êtes-vous confiant pour les élections ?

Même si je mène activement campagne au travers de la publication trimestrielle d’un journal d’opposition municipale depuis le mois de septembre 2012, je garde surtout à l’esprit que cette élection est avant tout locale et ce, même si la gauche se retrouve divisée en fin de mandat à la suite de la candidature dissidente de deux adjoints proches du Front de gauche.

 Aujourd’hui, nombre de Ronchampois sont persuadés de l’utilité de ma présence au sein du Conseil municipal car je m’efforce de garder un regard uniquement local dans cette commune de 3000 habitants qui – selon moi – n’a plus à souffrir de la politisation outrancière que mène la gauche depuis des décennies.

 Par ailleurs, j’ignore encore si les administrés auront finalement la volonté de confier la gestion de notre commune à un candidat qui n’a encore jamais été élu… Peut-être souhaiteront-ils attendre de juger de la qualité de mon travail en tant que conseiller municipal ?

 Je ne ferai donc pas l’erreur de me limiter à une simple transposition du résultat des précédents scrutins qui avaient tous vus, depuis les cantonales de mars 2011, une assez bonne progression du FN dans les urnes.

 

 7) Quels sont les défis du PDF en Franche-Comté pour 2014 ?

A défaut de gagner les élections à Ronchamp dans le cadre d’une liste non politisée, le premier d’entre eux sera de parvenir à entrer dans le plus grand nombre de conseils municipaux possibles afin d’engager utilement le nécessaire travail d’implantation locale qui n’a jamais été sérieusement engagé par le FN jusque-là.

 

Le second (et non des moindres) sera de trouver les fonds nécessaires (environ 200 000 €) pour permettre la constitution d’une liste aux prochaines élections européennes de juin dans le grand-est. Toutes les personnes qui souhaitent nous y aider peuvent adresser leur don par chèque à Myriam BAECKEROOT, mandataire financier du PdF, 6 Allée des Templiers à                           78860 Saint-Nom-La-Bretèche.

 Enfin, il nous faudra parvenir à convaincre nos concitoyens de nous rejoindre pour mener le véritable combat pour la défense de l’identité française et contre le danger de plus en plus grandissant de la colonisation migratoire et de l’islamisation de notre société.

Principes qui ont été abandonnés parmi tant d’autres par Madame Le Pen et ses nouveaux amis qui n’hésitent plus à parler en direction des « patriotes musulmans »… Tout un (nouveau) programme !

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