La contraception définitive – en réalité la stérilisation – par l’implant Essure glissé par les voies naturelles vaginales, n’est pas si anodine que cela ; les complications en sont bien plus dangereuses que la ligature-section des trompes selon les chercheurs de l’université de Cornell (New York, États-Unis). La première méthode d’évaluation, a comparé 8000 personnes ayant eu recours à Essure aux 40.000 personnes ayant « bénéficié » de la seconde. Le résultat est spectaculaire. Ce dispositif présente exactement dix fois plus de complications par rapport à la méthode classique de ligature des trompes. Elles sont principalement de deux ordres. Les grossesses non désirées se retrouvent dans la même proportion (5%). Des interventions chirurgicales diverses sont dix fois plus nécessaires dans les trois ans qui suivent : rupture de trompes, infections type salpingites voire péritonites, douleurs permanentes, perforations utérines, hémorragies plus ou moins permanentes, allergie supposée au nickel. Selon les auteurs, cette méthode constitue « un risque grave pour les patientes » écrivent les chercheurs.

En 2014 aux Etats-Unis, une dénommée Michelle Garcia a porté plainte contre Bayer pour perforation utérine. Ce laboratoire a été condamné. Le Figaro Actualités du 1/10/2014 affirme que 5.000 plaintes ont été diligentées ; ce qui a coûté au laboratoire Bayer 2 milliards de dollars à titre d’indemnités. Comme par hasard, pour des raisons liées à l’idéologie contraceptive, la France n’a pas pris en charge cette mise en garde. Elle est rattrapée par la réalité médicale.

160.000 femmes ont « bénéficié » de ce dispositif. Théoriquement il est demandé un délai de réflexion de quatre mois à la candidate avant l’insertion du dispositif. Non pas pour des raisons médicales mais psychologiques. En Amérique le Food and Drug Administration (FDA) en raison des plaintes enregistrées a fait apposer sur l’emballage du dispositif un carré noir (black warning). Celui-ci signifie : « danger maximum », à éviter. En France l’Agence Nationale de Santé a estimé en avril dernier que le rapport bénéfice/risque restait positif. 160.000 femmes se sont fait stériliser de cette manière. Il était nécessaire de mettre en garde les patientes des dangers représentés par ce dispositif. Deux personnes viennent de porter plainte contre le laboratoire Bayer. Charles-Joseph Oudin, l’avocat plaidant dans l’affaire du Médiator, est chargé de représenter les intérêts de ces deux femmes.

Qui donc est responsable dans cette affaire ? L’État français, le médecin, les patientes qui ont fait la demande d’insertion ?  La Justice aura fort à faire pour dénouer cet écheveau de responsabilités. Mais comme dans l’affaire du Médiator, il y a fort à parier que l’Agence nationale de Santé publique se verra disculpée.

Dr Jean-Pierre Dickès

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