Sentinelles devant l’Elysée
(c) cliché les Sentinelles

Via un communiqué de presse, les sentinelles ont tenu à apporter un éclairage suite à leur action au domicile de Manuel Valls mais aussi sur leurs motivations:

Vendredi 25 octobre soir onze Sentinelles sont allées monter la garde devant le domicile du ministre de l’Intérieur.

Un important dispositif policier a immédiatement été mis en place et a chassé les Sentinelles.

Quelques heures auparavant, place Vendôme, l’horloger Blancpain était victime d’une tentative de cambriolage (Le Parisien édition en ligne du 26 octobre 2013). Il s’agit du troisième acte de grand banditisme place Vendôme en quelques semaines, mais la Police préfère s’intéresser en priorité aux Sentinelles pourtant totalement pacifiques, postées devant le ministère de la Justice.

 

Rappel historique :

 

Le 31 août dernier la Préfecture de police de Paris a intimé l’ordre à un malheureux commissaire de police d’organiser une conférence de presse improvisée sur le Parvis de la Défense, pour rappeler l’arrêté préfectoral interdisant à la Marche des Veilleurs de se rassembler à la Défense, de rejoindre à pied la place de la Concorde et de s’y installer pour la dernière grande Veillée de la Marche.

On connaît le succès de cet arrêté : les Veilleurs se sont rassemblés sur le Parvis de la Défense, ont rejoint à pied la place de la Concorde, et s’y sont retrouvés à plus de cinq mille pour la Veillée.

C’est lors de cette Veillée que les Veilleurs Debout ont annoncé leur décision d’adopter leur nouveau nom de « Sentinelles ». Tous les mouvements spontanés et indépendants issus de La Manif Pour Tous cultivent une profonde solidarité. Et les Veilleurs Debout souhaitaient témoigner ainsi de leur volonté de ne pas brouiller l’image des Veilleurs en se distinguant mieux par un nom différent.

Le mot « Sentinelles » avait en outre pour objet de faciliter l’internationalisation du mouvement.

 

 

(c) cliché Les Sentinelles

Onze Sentinelles devant le domicile du ministre de l’Intérieur

 

Vendredi 25 octobre soir, vers 22H45, onze citoyens se sont présentés devant le domicile de Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, rue Keller dans le XIème arrondissement.

 

Ces onze personnes, hommes et femmes, appartenant à des tranches d’âge différentes, se sont postées à quelques mètres les unes des autres, sur le trottoir même du domicile ministériel. Leur attitude paisible, leur silence et surtout le regard chargé de reproches qu’elles portaient sur les fenêtres de l’immeuble ont instantanément indiqué aux deux policiers en civil, en faction dans leur voiture banalisée en face de l’immeuble, qu’il s’agissait de Sentinelles.

Pour les autorités, s’il n’est pas interdit d’être paisiblement debout dans la rue, ni d’être silencieux, ni de regarder ce que l’on veut, il est illégal d’être Sentinelle. Les policiers, qui manquent de formation en droit, exécutent des ordres illégaux, en violation de l’article 432.4 du Code Pénal, qui punit pourtant lourdement les restrictions injustifiées à la liberté d’aller et venir dans l’espace public.

Le ministère de l’Intérieur est incapable d’assurer la sécurité des conversations téléphoniques – y compris celles du chef de l’État – face aux attaques de la NSA, mais utilise le Plan Vigipirate à géométrie variable pour entraver toute contestation à l’intérieur du pays.

 

 

Face à la menace pacifique de ces onze citoyens, cinq minutes après leur arrivée, deux voitures de la Police nationale, l’une avec un commissaire, l’autre avec un capitaine et deux majors, et deux camionnettes de policiers – soit une vingtaine de policiers – sont venues en renfort pour repousser les Sentinelles rue de Charonne. À ce moment, la Police leur a fait subir un contrôle d’identité. Ce contrôle d’identité est abusif, car il n’est justifié que lorsqu’une personne donne tous les signes qu’elle est sur le point de commettre une infraction.

 

Précisions importantes des Sentinelles sur leurs motivations

 

Ces événements ont vite été relatés dans la Presse. Des articles évoquent uniquement l’opposition au « mariage gay ». Cette information est incomplète et réductrice. Ces mêmes articles parlent de « Veilleurs », or ce terme est erroné.

 

La Sentinelle est un citoyen qui se tient immobile, debout devant un lieu de pouvoir ou un lieu symbolique pour y exprimer isolément, en silence,  pacifiquement et sans signe distinctif son indignation face à l’injustice et au mensonge des dirigeants.

Les Sentinelles interrogées opposent un démenti formel aux allégations malintentionnées qui leur prêtent des propos, des motivations qui ne sont pas les leurs. Selon leur Manifeste en ligne sur leur page Facebook www.facebook.com/lessentinelles (en pièce jointe), les Sentinelles « privilégient l’épanouissement de l’enfant au sein de sa famille biologique ; reconnaissent les déterminismes de la nature (d’où le refus de l’idéologie du genre) ; invitent à réintroduire l’éthique dans le débat politique (non marchandisation de l’être humain avec la gestation pour autrui, respect de la dignité humaine du début à la fin de la vie, recherche sur l’embryon…) ».

Les Sentinelles n’ont que faire des orientations sexuelles et des secrets d’alcôves. Nulle part dans leur Manifeste il n’est question de cela.

En revanche faire prendre des vessies pour des lanternes, et rédiger des lois antinaturelles qui visent à faire croire à un enfant qu’il n’est pas né d’une mère, ou d’un père, rédiger des lois qui ont le pouvoir d’effacer de façon irréversible toute preuve du contraire, est un des motifs d’indignation des Sentinelles.

 

Un mouvement au dynamisme qui exaspère les autorités policières

 

Sentinelles à Rennes (c) cliché Les Sentinelles
Sentinelles à Rennes
(c) cliché Les Sentinelles

En permanence,  on peut observer des Sentinelles à Bordeaux place Pey-Berland, devant le palais de Rohan (mairie de Bordeaux)  mais aussi à Nantes, Rennes, Lille, Carpentras, Angoulême, Pau, Lyon

Dans la nuit du 26 au 27 octobre 2013, à Paris, on pouvait trouver des Sentinelles place Vendôme, bien sûr, mais aussi devant le palais de l’Élysée, devant l’hôtel Matignon et devant le siège du Comité consultatif national d’éthique (CCNE), 35 rue Saint-Dominique.

 

Pendant toute la semaine qui a précédé le 18 octobre, date à laquelle le Conseil constitutionnel a rendu sa décision sur la liberté de conscience des maires (à propos de la célébration de mariages entre personnes de même sexe – ce qui ouvre automatiquement le droit à l’adoption), les Sentinelles étaient régulièrement plus de soixante sur la place du Palais-Royal, devant le Conseil d’État, mitoyen du Conseil constitutionnel.

 

Le mouvement des Sentinelles s’internationalise

 

Le mouvement, très loin de s’essouffler, se développe, y compris au-delà des frontières.

Les Sentinelles sont présentes depuis moins d’un mois en Belgique et se multiplient. On en trouve à Bruxelles devant le Sénat (pour exprimer leur indignation contre les lois belges sur l’euthanasie), devant l’ambassade de France et le Consulat général de France (pour soutenir le collectif des maires de France pour la liberté de conscience) ou encore devant la Commission européenne (pour dénoncer les projets de loi européens sur le gender, qui visent à contraindre les États membres à adopter des lois identiques).

 

Sentinelles à Brescia (c) cliché Les Sentinelles
Sentinelles à Brescia
(c) cliché Les Sentinelles

En Italie, le mouvement des Sentinelles se développe de façon fulgurante. Ce sont souvent plusieurs centaines de Sentinelles que l’on peut dénombrer Piazza

Monte-Cittorio à Rome (siège du Parlement), ou encore à Milan. De nombreuses autres villes comme Brescia, Bergame, Vérone accueillent elles aussi des centaines de « Sentinelle in piedi ». Partout, ces Sentinelles sont sagement et fièrement alignées dans un ordre impeccable (voir photos).

 

Et, si l’on en croit les réseaux sociaux, le mouvement est suivi de près au Danemark, en Espagne, aux États-Unis

 

 

La répression policière en France traduit la mauvaise foi des autorités

 

En France, les ministères et la Préfecture de police aux capacités de calcul déroutantes, ne cessent depuis des mois de pronostiquer la fin d’un mouvement qui n’a pas un seul instant connu d’essoufflement.

Les incohérences des autorités policières les conduisent à déclarer d’une part la disparition de toute contestation aux lois contre-nature et d’autre part, à multiplier les dispositifs policiers. Cette incohérence se fait au détriment de la sécurité publique, faute d’effectifs.

 

En quelques semaines, la place Vendôme a été le théâtre de cambriolages particulièrement violents et spectaculaires, dont des joailleries étaient les cibles. La dernière tentative de cambriolage date d’hier, 26 octobre, à 17 heures, chez l’horloger Blancpain.

Pendant ces mêmes semaines, devant le ministère de la Justice, toujours place Vendôme, les déploiements policiers se concentrent sur les Sentinelles, alternant intimidations, contrôles d’identité, bousculades.

Les joailliers apprécieront le peu de cas que la police fait de leur sécurité, et la priorité donnée à la tranquillité de conscience de Madame Taubira.

 

Incontestablement, le mouvement des Sentinelles ne faiblit pas. Mais au contraire se développe. Les moyens mis en place par la Préfecture de police de Paris pour étouffer ce mode de contestation est un signe bien plus fiable que les déclarations mensongères.

 

Les Sentinelles : un succès incontestable

 

D’où vient un tel succès ?

Comme dirait Winston Churchill : « L’organisation ! L’organisation… jamais d’organisation ! ».

 

Car telle est bien la spécificité de ce mouvement qui fait tache d’huile. Il n’y a aucune organisation, et donc aucun organisateur. Les Sentinelles se multiplient d’autant plus que rien ni personne ne tente de les orienter, leur assigner un lieu, une heure, une mission.

La Sentinelle c’est le citoyen à l’état pur, dans l’exercice de sa citoyenneté la plus pure, celle que garantit la Déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen reprise dans le préambule de la Constitution française : la liberté d’opinion, la liberté d’expression, la liberté de mouvement (c’est à dire la liberté d’aller et venir, mais aussi, évidemment, la liberté de rester debout sans bouger).”

 

Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !

MPI vous informe gratuitement

Recevez la liste des nouveaux articles

Je veux recevoir la lettre d'information :

Nous n’envoyons pas de messages indésirables ! Lisez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

2 Commentaires
Les plus anciens
Les plus récents Les mieux notés
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires

Abonnez-vous à CARITAS !

Ça y est, le numéro 1 de la tout nouvelle revue Caritas est chez l’imprimeur et en prévente sur MCP.

Nous vous l’avions annoncé dans un précédent mailing : la naissance d’une toute nouvelle revue de qualité, Caritas, la revue du pays réel, et la parution prochaine de son premier numéro de 86 pages. Bonne nouvelle, : ce numéro 1 de Caritas qui consacre son dossier à la Lutte contre la haine anticatholique vient d’être envoyé à l’imprimerie et sera bientôt dans les librairies et les boites aux lettres des abonnés.

Militez,

En achetant le n°1 de CARITAS : Lutter contre la haine anticatholique

En s’abonnant à cette nouvelle revue : la revue CARITAS !