Gill Pharaoh la veille de sa mort
Gill Pharaoh la veille de sa mort

Le journal britannique Daily Mail du 2 août se fait l’écho sur son site Mail on line du 11 août d’une affaire d’euthanasie peu commune. Gill Pharaoh est une infirmière de 75 ans. Elle a fait une belle carrière, a eu une vie conjugale heureuse, deux enfants bénéficiant de belles situations, une bonne retraite, jouit d’une excellente santé et ne prend aucun médicament de quelque nature que ce soit.  

Seulement, durant sa vie professionnelle elle s’est occupée de personnes âgées. Mais elle trouve que ce n’est pas drôle (no fun) de vieillir, ne tient pas à occuper un lit d’hôpital durant sa vieillesse et être un fardeau pour la société, sa famille et le service national de santé (NHS). Elle a donc estimé qu’il était préférable pour elle de mourir plutôt que de vieillir. Elle considère avoir été au sommet de sa vie et qu’elle n’a nul envie de décliner.

Par l’intermédiaire d’une association du nom de Dignitas, elle s’est rendue à Bâle en Suisse et s’est fait euthanasier le 21 juillet dernier. Elle a passé sa dernière soirée sur les bords du Rhin avec John Southall son époux. Celui-ci est le propriétaire d’une gigantesque propriété d’une valeur de 1 million 700 £ soit environ un million et demi d’euros à Pinner au Nord-Ouest de Londres où le couple vivrait paisiblement.

Depuis 2003, elle a été la 250ème britannique à se rendre en Suisse pour en finir avec la vie dans des conditions équivalentes ; c’est-à-dire n’étant aucunement justifiées par quelque maladie grave ou une fin proche. Mais c’était la première fois qu’une affaire similaire « bénéficiait » d’une telle médiatisation en Grande-Bretagne.  

Elle-même soutenait celui qui est appelé le Dr Death (le docteur de la mort ») un dénommé Michaël Irwin. Bien que l’euthanasie soit interdite en Grande-Bretagne, personne n’a à ce jour été poursuivi en justice pour encouragement ou aide au suicide. Ce « médecin » devrait depuis longtemps être en prison.

L’an dernier, Gill Pharaoh avait accompagné à Zurich en Suisse une personne âgée gravement malade qui souhait en terminer avec la vie.

A la suite de cela elle était allée voir ce « docteur de la mort » Irwin (79 ans) qui dirige la Société pour le suicide rationnel du vieil âge. Celui-ci l’a orienté vers la clinique du suicide à Bâle.

En réalité depuis 2010 en Grande-Bretagne ne peuvent être  poursuivies que les personnes ayant directement participé à une euthanasie ; ce qui a permis à Irwin de sévir depuis des années. Les « conseilleurs » ne sont justiciables que s’ils agissent de manière désintéressée et par compassion ; ce qui n’est pas le cas de ce praticien de la mort. Mais compte tenu de son âge il bénéficie d’une sorte d’indulgence des pouvoirs publics. Il a seulement eu un rappel à l‘ordre lui demandant de respecter la loi.

Gill Pharaoh en tant qu’infirmière n’a pas le droit de faire la promotion de l’euthanasie auprès de ses patients ; mais elle milite dans des organisations visant à légaliser cette pratique. Elle déclare aussi qu’elle ne croit pas en Dieu. Il en résulte pour elle qu’à partir de 70 ans la vie n’a plus aucun sens dans la mesure où la santé se détériore. 

Avant de partir se faire euthanasier l’intéressée à fait parvenir un projet de loi visant à légaliser le suicide assisté. Mais pour beaucoup d’association celui-ci amènerait rapidement à l’élimination des vieillards.

Jean-Pierre Dickès

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