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En Angleterre, le PHE (agence de santé publique britannique) a constaté qu’entre 2001 et 2012, le nombre de décès, lié à des maladies hépatiques, a augmenté de 40%, passant de 7 481 cas à 10 948. Chiffres d’autant plus alarmants que la population touchée est jeune. Ainsi, si la plupart des patients venant pour se faire traiter de pathologies du foie ont entre 40 et 60 ans, les hôpitaux se remplissent de jeunes de 20 à 30 ans (les hommes étant deux fois plus touchés que les femmes), ou même parfois pour y laisser leur vie.

Cette agence de santé a donc mené son enquête pour y découvrir que les très nettes causes sont à la fois les « after-work » (bières après le boulot, très culturel en Grande-Bretagne) ; les trop libres accès à l’alcool qu’Emily Robinson, présidente de l’association Alcohol Concern, déplore sur le site de la BBC  (magasins ouvert 24h/24, prix très abordables, publicités sans limite…); mais surtout, la pratique du « bing drinking ». Cette pratique, pouvant se traduire en français par «  alcool défonce », consiste à consommer de l’alcool de façon excessive et très rapidement dans le but d’être ivre le plus vite possible.

Une mode qui touche toute l’Europe…

Cette façon de boire est répandue dans tous les pays d’Europe et touche notamment les jeunes de 15 à 25ans (Ce qui n’a pas empêché un homme de 56 ans, à Clermont- Ferrand le mois dernier, de vouloir faire l’expérience en souhaitant battre le nombre de verres record du bar où il avait l’habitude d’aller, et effectivement, réussir à le battre… c’est écrit sur sa tombe…). Ce sont 10% des accidents mortels chez les jeunes filles, et 25% chez les jeunes hommes qui sont liés à l’intoxication à l’alcool

Inutile d’expliciter les méfaits de l’alcoolisation. Cependant, il est bon de relever que l’ingestion massive en un temps très court a des conséquences plus dévastatrices encore : principalement, les comas éthyliques (parfois mortel, notamment s’il y a eu consommation de drogues, qui ont souvent un effet antiémétique), les troubles digestifs, cardiovasculaires et surtout cognitifs chez les bing-drinkers. Ces troubles, d’après des études expérimentales, provoquent des déficits neurologiques du lobe frontal (partie du cerveau contrôlant la coordination motrice volontaire et musculaire et intervient également dans les fonctions du langage et de la planification), et des pertes de mémoires. Se déclarent aussi des pancréatites aigues, des syndromes d’alcoolisation fœtale chez les femmes enceintes, de l’hypertension et une augmentation du risque de consommation de drogue. Il ne va pas sans dire que des effets sociaux en découlent avec essentiellement des violences (agressions, viols, violence domestique…), des grossesses « non-désirées », des baisses notables des résultats scolaires, des tentatives de suicides,…

Le bing-drinking, une mode qui conduit à la déchéance…

Autant dire que des mesures de lutte sont en train de se mettre en place, comme l’instauration prochaine d’une lourde amende de 15.000€ et d’un an de prison en cas d’incitation à cet enivrement express. En Grande-Bretagne, de nombreuses associations ont l’idée de : modifier le système d’attribution des licences, d’augmenter le prix des boissons alcoolisées, de réduire la publicité… .

Cependant, Julia Verne (professeur responsable de la PHE) nous dit « l’Angleterre est le seul pays en Europe où le taux de mortalité lié à une maladie du foie est en hausse. Dans les autres pays, ce taux baisse. C’est parce que notre consommation d’alcool augmente, que la leur diminue ». En effet, dans les pays industrialisés, les taux de consommation ont tendance à augmenter chez les jeunes, mais globalement, ils diminuent depuis les années 1950, notamment en France. Pourvu que ça dure.

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