ordinateur espion

Si le numérique s’insère de plus en plus dans notre société, notamment par les objets connectés, ce n’est pas sans contreparties extrêmement dangereuses en raison de ce qui se nomme l’interface. En pratique la possibilité de s’insérer dans des dispositifs informatisés pour en prendre le contrôle. Un des exemples qui a été mis en évidence est celui des seringues auto-pulsées. Elles injectent par exemple des médicaments en post-opératoire. Il est possible de hacker les appareils et d’en modifier le débit de l’extérieur des locaux hospitaliers.

Il en est de même pour les ordinateurs réglant le fonctionnement des voitures.

Or les données de la santé stockées sur ordinateurs peuvent aussi se trouver court-circuités notamment ceux des hôpitaux. Apparemment une compagnie d’assurance santé américaine du nom de Carefast, s’est fait pirater pas moins d’un million de fiches-clients. L’attaque informatique remonte à juin 2014 et vient seulement d’être décelée lors d’une vérification. Tout a été recueilli et volé, y compris les informations administratives, médicales et mots de passe de tout un espace client.

Or selon Websense qui travaille pour le Ministère de la Défense aux Etats-Unis, les attaques cybernétiques contre les hôpitaux ont augmenté de 600 % en un an. Les agences de cyber-sécurité sont sur les dents. En France, le laboratoire d’analyse Labio s’est fait faucher les dossiers de 40.000 patients et les pirates ont demandé une rançon pour ne pas publier leurs contenus. Pour appuyer leur démarche, ils n’ont pas hésité à mettre en ligne des résultats « sensibles ».

Le lecteur se pose alors la question de l’intérêt lié à un tel piratage.

Il faut bien comprendre que chacun d’entre nous, dès qu’il se positionne sur un site, devient une sorte de produit qui est aussi une cible commerciale potentielle. Il peut être négocié par une compagnie d’assurance dans le cadre par exemple de la concurrence. Si une personne a du diabète, elle peut faire l’objet de publicité de type nutritionnel ou de démarchage paramédical. Combien vaut la révélation au public ou au privé qu’un grand chef d’industrie est porteur du sida ou qu’un particulier richissime est atteinte d’une maladie grave ? Il y a aussi l’espionnage industriel, le développement d’un marketing ciblé. Combien vaut tel ou tel secret médical ? De quel chantage peut-il faire l’objet ? Il ne faut pas oublier aussi qu’en permanence, se font des recherches notamment en cancérologie. Elles valent de l’or.

Un exemple a été donné. L’exploitation de données informatisées va permettre de se rendre compte que dans une région précise il y a énormément de diabètes. Le laboratoire qui le sait va concentrer sa publicité auprès des praticiens par exemple sur un nouveau produit. Or quand un tel traitement est initié, ce sera pour toute la vie du patient ; ceci au profit du fabricant. Cela se nomme « espionnage industriel ».

Au marché noir de tels fichiers seraient plus « rentables » que ceux qui sont récupérés au niveau des banques.

Jean-Pierre Dickès

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