Ensevelir le réquisitoire terrifiant de l’ex-nonce aux États-Unis, Mgr Carlo Maria Viganò, à l’encontre du pape François, détourner l’attention du lecteur des faits incriminés, semble être le mot d’ordre de la galaxie médiatique, soumise au politiquement et sexuellement corrects. Les grands quotidiens internationaux, de Vatican Insider, le journal officieux du Vatican, au progressiste français La Croix, en passant par le New York Times, Le Monde, le Washington Post, et tutti quanti se rangent en ordre de bataille pour défendre avec ténacité l’actuel pontife, accusé par Mgr Viganò d’avoir protégé le prédateur homosexuel que fut l’ex-cardinal américain Theodore McCarrick.

C’est le pape lui-même qui, tout en refusant de s’exprimer sur le témoignage de Mgr Viganò, a quémandé le secours de la presse au collier pour redorer son image lors de sa conférence de presse tenue dans l’avion qui le ramenait d’Irlande à Rome dimanche dernier. Le jésuite argentin adopte la même attitude qu’après la parution des dubia des quatre cardinaux concernant Amoris Laetitia : il se mure dans le silence. A ses amis journalistes de « sauver le pape François » ! Ce qu’ils font avec célérité en salissant l’ex-nonce Viganò par diverses accusations dans le but ultime est de décrédibiliser sa déclaration. Rien de nouveau sous le soleil de la désinformation journalistique et de la manipulation des esprits…

Mais le problème n’est pas le passé de Mgr Viagnò ou les motivations personnelles qui l’ont conduit à parler. Le problème est l’attitude du pape François, depuis qu’il a été élu, envers ce poids lourd du progressisme et modernisme conciliaires qu’est le cardinal McCarrick ! Savait-il ou non dès 2013 de la conduite homosexuelle du prélat américain avec des jeunes séminaristes ? Et s’il le savait pourquoi a-t-il permis au cardinal jusqu’en 2018 (date à laquelle les abus de McCarrick deviennent publics aux États-Unis) de maintenir une vie mondaine ?

Il faut noter que dans ces abjectes affaires d’abus sexuels commis par des clercs sur des fidèles, le pape argentin a embrassé depuis le début un comportement étrange. Il s’obstine à qualifier de « pédophilie » ceux qui sont en majorité des actes proprement homosexuels. Ce travestissement de la réalité semble bien être un moyen pour dédouaner la sodomie, pour ne pas la mettre au pilori dans un monde hédoniste qui la porte aujourd’hui aux nues. Pareillement, s’il demande continuellement pardon aux victimes de ces violences, il s’ingénie à faire porter la faute de ces comportements déviants sur des sujets non-identifiables, sur un vague cléricalisme si ce n’est l’Église en général, tout en refusant de nommer les vrais agresseurs, c’est-à-dire les prélats homosexuels. Parallèlement à ces scandales homosexuels, il nomme à des postes clé de la Curie, de la communication, dans les diocèses, des ecclésiastiques particulièrement gay-friendly… Tel Mgr Vincenzo Paglia, qui a fait peindre dans sa cathédrale de Cheni une fresque ‘homohérétique’. Tels Mgr Dario Edoardo Viganò, le tout récent démissionnaire du poste de préfet du Secrétariat pour la communication du Vatican ou Mgr Nunzio Galantino, secrétaire de la Conférence épiscopale italienne. Tel l’emblématique militant pro-lgbt, le jésuite James Martin qui pendant la 9e rencontre mondiale des familles en Irlande au cours de laquelle El papa argentin a clamé sa compassion aux victimes d’abus sexuels, essayait de justifier doctrinalement l’homosexualité, cette même homosexualité cause première des turpitudes dépravées, ignominieuses et vicieuses, qui courent sur des décennies, dont est accusé l’ecclésiastique McCarrick !

Est-ce alors si étonnant que l’actuel hôte du Vatican, entouré de par sa volonté par une garde rapprochée de prélats proches du lobby gay, ait pu protéger cet ex-cardinal homosexuel américain ? Et si stupéfiant qu’il préfère aujourd’hui, face aux accusations impitoyables de Mgr Viganò, garder un silence ambigu dans l’espoir que la presse mainstream le sauve d’une chute fracassante ?

Mais quoi qu’il en soit de la réussite ou pas de ce sauvetage médiatique, la crédibilité du pape François mais aussi de l’Église conciliaire dans son ensemble ne sortiront pas indemnes de ces scandales sexuels sur fond d’homosexualité, juste châtiment de l’impiété relativiste érigée en quasi-dogme par la Rome néo-moderniste et néo-protestante née du concile Vatican II :

« La colère de Dieu se révèle du haut du ciel contre toute impiété et contre toute injustice des hommes qui, par leur injustice, font obstacle à la vérité. […] C’est pourquoi Dieu les a livrés à des passions déshonorantes. Chez eux, les femmes ont échangé les rapports naturels pour des rapports contre nature. De même, les hommes ont abandonné les rapports naturels avec les femmes pour brûler de désir les uns pour les autres ; les hommes font avec les hommes des choses infâmes, et ils reçoivent en retour dans leur propre personne le salaire dû à leur égarement. »(Saint Paul, Rm 1, 18 ; 26-27).

Francesca de Villasmundo

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