Ce crucifix est devenu le symbole de la Renaissance de la foi chrétienne en Irak. L’État Islamique ne contrôle plus à ce jour que 7 % du territoire de ce pays.

Un journaliste du nom d’Edward Quentin est allé en Irak pour faire un reportage publié par le Catholic Herald. Il estime qu’un véritable génocide des chrétiens a commencé dès l’été 2014. Il s’est rendu dans la plaine de Ninive. Les cités chrétiennes sont devenues des villes fantômes.

Karemlash était une bourgade de 10.000 âmes. Que sont devenus ses habitants ? Le Père Thabet, desservait l’église de rite chaldéen ; il  a montré au journaliste les ruines de sa maison familiale détruite par un bombardement. Le presbytère où il vivait n’avait pas été brûlé, mais était tagué « La croix sera brisée ». Toutefois un piège avait été disposé dans l’entrée, à la porte de son bureau. Bien sûr, plus d’eau ni d’électricité. Au loin on entendait les grondements des bombardements sur Mossoul.

Les deux hommes entrèrent dans l’église Saint Addai. Les islamistes avaient tenté sans succès d’y mettre le feu. Les statues étaient éclatées à terre et il y avait sur l’autel de nombreux impacts de balles. La porte en bois avait été brisée ainsi que la poutre transversale portant une croix en bois. 2000 ans d’histoire détruits dans cette plaine de Ninive.

Or un Américain du nom de Steve Rash travaillant pour l’archidiocèse d’Erbil en zone kurde, chercha dans les décombres et ramassa un crucifix arraché de son support. Cet homme raconta qu’il était de la même facture que la croix miraculeuse qui est montrée durant le carême à la cathédrale de Westminster.

Puis le journaliste et un autre prêtre le père Salar, vicaire général du diocèse d’Alqosh, avaient erré dans la ville nouvellement libérée de Baqofaf. L’église avait été vandalisée de même. Mais ils avaient découvert la même croix sous les décombres de la boutique de l’église Saint George en partie détruite. De même ils trouvèrent une même croix en partie arrachée de son support.

Cette double découverte fut considéré comme miraculeuse par les chrétiens d’Irak. En effet les islamistes apparemment n’avaient pas voulu ou réussi à briser ces crucifix.

Symbole d’espoir, la croix de Baqofah fut envoyée d’Irak pour être exposée dans la chapelle Saint Joseph de la cathédrale de  Westminster. Elle a été bénie par le cardinal Nichols Durant la Semaine Sainte. Bien sûr elle reviendra en Irak.

En ce jour du Vendredi Saint, comme a dit Steve Rash,  cette Croix est « un signe d’espoir pour la renaissance et le renouveau de l’Eglise en Irak ». Les chrétiens sont allés en ce jour au chemin de Croix. Comme les catholiques chaldéens et avec eux, ils doivent y trouver un motif d’espoir pour l’Eglise.

Jean-Pierre Dickès

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