Incapables (volontairement?) de remporter une guerre, les Américains sont très forts pour en susciter. Et pour susciter des guerres civiles et internationales tout-à-la fois, qui ne doivent surtout pas finir.  Après avoir semé la guerre partout au Moyen-Orient au nom de la paix, après avoir provoqué la guerre en Syrie qu’ils viennent de perdre face aux troupes loyalistes syriennes, et à ses alliés que sont la Russie et l’Iran, les USA s’emploient à déclencher la guerre civile en Iran de la même manière qu’ils l’avaient fait en Ukraine et ailleurs, en payant des agitateurs et des tueurs comme pour le coup d’État de la place Maïdan, pour provoquer également un coup d’État dans l’ancienne Perse.

L’Iran doit donc payer pour avoir résisté aux américano-sionistes en Syrie!

Donald Trump, l’élu de l’anti-système???

En cela Donald Trump, comme ses prédécesseurs, trumpant ses électeurs, joue les valets d’Israël, [même s’il est cornaqué par un clan différent], pays qui ne veut en aucun cas que la Syrie affirme son indépendance du pouvoir oligarchique dont Washington est l’exécutant. En reconnaissant Jérusalem comme la capitale d’Israël, Donald Trump ne pouvait pas ignorer qu’il mettait le feu aux poudres. Cela ne suffisait pas, d’autres bombes étaient en préparation dans le même temps pour saccager ce Moyen-Orient, source des divisions mortelles qui agitent le monde et notamment du partage de l’Europe en deux, la Russie étant systématiquement présentée aux yeux du monde comme le diable infréquentable, “Mais c’est pour mieux vous manger mon enfant!” Car le diable déguisé en agneau qui déguise ses opposants en diables, sait bien qu’il faut diviser pour régner. Outre le fait d’organiser de toute pièce un contre-pouvoir en Syrie [avec des opposants à sa solde] pour faire échouer tout traité de paix mené par le Russie et le camp de l’anti-terrorisme islamique, il entend renverser le pouvoir iranien dans l’espoir de réussir le même coup qu’en Ukraine et d’y établir à la place un pouvoir à sa dévotion, comme en Ukraine. Tout cela est cousu de fil blanc, mais gageons que ça marchera quand même en raison de la prise en main des informations entièrement mensongères qui sont diffusées partout en Occident. Le pauvre occidental étant réduit à n’être plus qu’un moutons bêlant que l’on mène, si nécessaire, à l’abattoir.

A ce sujet la France est en tête des pays qui musèlent l’information

Vladimir Poutine dans le viseur ?

Il serait bien étonnant que des tentatives, du style des révolutions colorées, ne soient pas en préparation en Russie dans l’attente des élections présidentielles en 2018, auxquelles Vladimir Poutine a annoncé se présenter pour poursuivre sa politique multipolaire et donc frontalement opposée à la politique unipolaire impérialiste des USA. Les USA étant le bras armé de l’oligarchie banquière occidentale qui s’emploie à dominer le monde. Certes un homme averti en vaut deux surtout lorsqu’il a été formé au KGB. Mais en l’occurrence, il est toujours beaucoup plus aisé d’attaquer à visage caché et par agitateurs interposés que de se défendre lorsqu’on est en pleine lumière.

«Au cours des événements qui ont agité la nuit en Iran, 10 personnes ont malheureusement été tuées à travers plusieurs villes du pays», a annoncé la télévision iranienne, citée par Reuters, au matin du 1er janvier.

Le 31 décembre, pour la quatrième nuit consécutive, des Iraniens ont investi les rues de grandes villes du pays, dont Téhéran, pour protester contre le pouvoir en place et les difficultés économiques, ce qui est un copié-collé de ce qui s’est passé en Ukraine lors des événements de la place Maïdan à Kiev. Des manifestations de soutien au gouvernement avaient également eu lieu dans plusieurs autres villes d’Ukraine, mais cela avait savamment été passé sous silence. En Iran également, il y a des contre-Manifestations en soutien au gouvernement, mais qui  resteront sans poids car seules les informations retransmises ont du poids, surtout quand la pièce est destinée à être jouée à l’internationale. Et cela s’est poursuivi les 1er et 2 janvier 2018:

Neuf personnes ont été tuées dans la nuit du 1er au 2 janvier dans plusieurs villes de la province d’Ispahan. Six manifestants ont été tués dans des affrontements avec les forces de l’ordre alors qu’ils tentaient de prendre d’assaut un poste de police à Qahderijan.

Un enfant de 11 ans a été tué et son père blessé par des tirs effectués par des manifestants à Khomeinyshahr alors qu’ils passaient près d’un rassemblement. Enfin, un jeune membre des Gardiens de la révolution a été tué par des tirs de fusil de chasse à Kahriz Sang, et un autre de la même manière à Najafabad. (Source)

Comme en Ukraine, les autorités en place dénoncent la présence d’«agents étrangers»

Cité par Reuters, Habibollah Khojastehpour, gouverneur adjoint de la province de Lorestan, réagissant à l’annonce de la mort de deux manifestants dans la ville de Doroud le 30 décembre, a déclaré au micro de la télévision nationale : «Les forces de sécurité et la police n’ont pas tiré un seul coup de feu. Nous avons trouvé des preuves de la présence d’ennemis de la révolution, de groupes Takfiri [terme désignant les extrémistes islamistes sunnites, comme par exemple l’État islamique] et d’agents étrangers lors de ces affrontements.» (Source)

Et le moins que l’on puisse dire c’est que Washington en la personne de Donald Trump, ne se gêne pas pour encourager l’insurrection. On savait que le gendre Kushner de Donald Trump était juif, que la fille du président américain s’était convertie au judaïsme, mais on ignorait encore  que Donald Trump était complètement inféodé à un courant sioniste proche du pouvoir israélien.  [Je l’avais signalé en son temps].  Le président iranien Hassan Rohani  dans un discours du 31 décembre cité par Press TV. Parlant de Donald Trump  a déclaré :

«Cet homme d’Amérique, qui veut aujourd’hui sympathiser avec notre peuple, a oublié qu’il qualifiait la nation iranienne de terroriste il y a quelques mois.» Et d’ajouter : «Cette personne qui, de pied en cap, se dresse contre la nation iranienne n’a aucun droit de se sentir désolé pour le peuple iranien.»

Le ministre des Affaires étrangères iranien Bahram Qassemi a également dénoncé le 30 décembre le soutien de Washington, qu’il a taxé de «duplicité» et d’«opportunisme».

“Maïdan” un cas d’école

Le système US, maintenant bien rôdé, des révolutions colorées et autres Printemps arabes, n’est même plus caché. Il marche si bien que même lorsque des snipers de Maïdan témoignent à la TV italienne que les commanditaires de la tuerie étaient dans le camp américain, cela n’a qu’un échos tellement insignifiant dans l’opinion que le plan n’a même plus à être caché pour faire bêler les moutons. Il suffit de surfer sur un ou des mécontentements de la population, souvent provoqués par des mesures venues des USA, telles que des sanctions économiques ou de la corruption, ensuite dispatcher à grand coup de dollars des informations en se ménageant des soutiens au sein de la population avec des meneurs, et des gens prêts à tirer lorsqu’on le leur demande, pour transformer un mécontentement en révolution. Les crimes étant mis sur le dos du gouvernement évidemment. Maïdan est l’archétype du renversement du pouvoir issu de l’étranger, un cas probablement étudié dans les écoles des services spéciaux, tant il est emblématique en dépit du rattachement de la Crimée à la Russie. Le soulèvement du Donbass ne faisant que participer, après tout, à la pérennisation du chaos dans une Ukraine prise en main par l’oncle Sam. Ainsi, même ceux qui se soulèvent contre ce système, participent sans le vouloir et sans rien y pouvoir à la volonté du chaos-pour -régner dont le siège est à Washington.

Mise en scène:  Notons à ce sujet que les manifestants de ce type de soulèvements, d’où qu’ils soient sur la planète, brandissent des pancarte écrites en anglais, alors que la plupart des gens du pays ne comprennent pas cette langue… Rien que la mise-en-scène!

Emilie Defresne

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