Le conflit israélo-palestinien est d’une extrême complexité. Il trouve son origine dans des causes historiques, raciales, nationales, ethniques, religieuses… Toutes les lectures simplistes d’une telle tragédie sont les fruits d’une idéologie.

Un petit retour en arrière honnête demande d’abord de rappeler que l’Etat d’Israël est une fabrication d’après guerre, concrétisation de l’idéologie sioniste qui se fait très pressente dès la fin de la première guerre mondiale. Mais à cette époque, la Palestine est colonie britannique, il n’est donc pas question d’y installer un Etat.

La seconde guerre mondiale modifie le cours des événements : l’heure est à la décolonisation. Les persécutions subies par les Juifs en Europe semble apporter un argument décisif aux sionistes : il serait nécessaire de rétablir un Etat juif qui puisse protéger les Juifs. C’est naturellement sur Jérusalem et la terre ancestrale du peuple juif que les sionistes jettent leur dévolu.

Un Etat, construit de toute pièce, se retrouve fondé en quelques mois sur une terre alors occupée par les Palestiniens : qu’à cela ne tienne, ceux-ci sont chassés, et s’en suivent alors différents guerres et conflits. Les Palestiniens se retrouvent aujourd’hui parqués pour la majorité dans la bande de Gaza, sans Etat et sans autres ressources que celles qui passent au compte goutte selon le bon vouloir de l’Etat hébreux.

Le fait est qu’aujourd’hui il y a une situation réelle : des générations de juifs ont grandi en Israël, une société vit là, qui existe et qui elle aussi veut défendre ce qu’elle considère comme sa terre. Il y a là un antécédent sur lequel il est impossible de revenir de façon pragmatique. Il est vrai aussi qu’Israël continue, malgré toutes les paroles données et les différents engagements publics, à construire des colonies en territoire palestinien.

Cette guerre qui se prolonge depuis des décennies ne peut être autre chose qu’une vaste horreur : si la guerre n’est jamais belle et si elle constitue toujours une tragédie affreuse, elle peut être menée avec plus ou moins d’honneur et de morale. Ce conflit en est totalement dénué, car les protagonistes adhèrent dans leur majorité à des religions ou des idéologies qui leur permettent toutes les extrémités.

Il n’est pas vrai de dire que les Palestiniens se défendent en envoyant des kamikazes se faire exploser dans des restaurants où déjeunent des familles avec leurs enfants. Loin d’être un acte de guerre ou d’héroïsme, un tel acte n’est que lâcheté et assassinat. L’Islam est familier de ce type d’opération transformant ces barbares criminels en « martyrs » à imiter. Quel intérêt militaire y-a-t-il à envoyer à l’aveugle des roquettes sur des populations civiles, roquettes artisanales dont la trajectoire n’est même pas définie avec précision ? Si on peut comprendre l’optique de résistance des Palestiniens à l’occupation, elle doit se faire avec probité et non devenir une permanence de terreur, de lâcheté et de crime.

Il n’est pas vrai de dire que les Israéliens se défendent en bombardant écoles, hôpitaux, dispensaires, etc… Israël a les moyens militaires et technologiques d’éliminer les cibles militaires en évitant un maximum de morts civils : éliminer une cible précise via un missile pénétrant par une fenêtre précise ne pose aucun problème technique, il n’est pas besoin pour cela de raser un quartier et de faire des centaines de morts. Affamer un peuple, le parquer et le réduire en esclavage n’est pas une façon de se défendre mais relève d’une vue particulièrement raciale de ce conflit, et Israël ne comprend pas qu’un peuple affamé et humilié ne se résoudra pas au silence ou à la paix même au prix de la terreur la plus absolue. Israël a transformé Gaza en un gigantesque camp de concentration et Tsahal ne fait pas autre chose que ce que firent les nazis à avec le ghetto juif de Varsovie par exemple.

La loi de la Torah ne vaut pas mieux que celle des « martyrs » de l’Islam.

Et là encore, ce sont des centaines de pauvres gens de toutes races et religions de chaque bord qui paieront le prix du sang de la cupidité et de la folie meurtrière de quelques-uns. Parmi eux se trouvent des chrétiens, ni kamikazes du Hamas, ni assassins de Tsahal ; ce sont pourtant eux qui détiennent dans leur cœur la solution la plus durable à ce conflit : la paix qu’est venue apporter le Christ.

Xavier Celtillos

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