« Un activisme presque frénétique, le regard conquérant et le  refrain  conciliaire en permanence sur les lèvres : tout cela caractérise le pontificat de Karol Wojtyla. Oui, c’est lui. Bien sûr, jamais aveugle face à la réalité du printemps espéré et qui ne vient pas ; mais toujours tendu, indomptable vers la réalisation impérieuse du concile Vatican II.

Mais il ne s’est pas bien rendu compte que c’est lui-même qui a empêché à ce printemps tant attendu d’arriver, par des décisions de rupture, par des comportements dans ce même esprit : des liturgies sous le signe du tribalisme ; la rencontre d’Assise et le triomphe du relativisme religieux ; la participation active et passive à des rites africains, indiens, brésiliens, que tous connaissent comme des rites animistes, naturalistes et même satanistes. C’est avec Karol Wojtyla que Vatican II est devenu, pratiquement, si ce n’est théoriquement, la porte ouverte à toutes les manifestations de religiosité, même si cette religiosité était irréductiblement éloignée de la religion révélée et du patrimoine de ses vérités.

A cela s’ajoute aussi un magistère tout orienté vers l’homme, sa dignité, sa prééminence dans le domaine créé. On en viendrait à se demander si, en agissant comme il a agi, sans toutefois d’intentions perverses, et peut-être même des intentions droites, il n’aurait pas confié à Vatican II et à l’application de ses seize documents, le devoir de faire choir le Christ du trône de sa réalité surnaturelle pour l’abaisse au niveau naturel : un homme comme tous, pour tous, avec tous.

C’est comme si le programme adopté par saint Pie X à partir de la formule de saint Paul « instaurare omnia in Christo » avait été irréductiblement inversé en « instaurare omnia in homine » aussi bien par le concile œcuménique Vatican II que par le post-concile. »

Ces quelques considérations sont issues de l’écrit  « Le concile, un débat qui n’a pas eu lieu » de Monseigneur Brunero Gherardini, chanoine de l’archibasilique Vaticane, après avoir été professeur d’ecclésiologie et d’œcuménisme à l’Université Pontificale du Latran.

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