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Jeb Bush se lance dans la campagne pour l’investiture républicaine pour la Maison Blanche. 62ans, marié, trois enfants, gouverneur de la Floride de 1999 à 2007, Jeb Bush était épiscopalien jusqu’en 1995, puis s’est converti au catholicisme. Il est membre des Chevaliers de Colomb, l’une des organisations catholiques les plus puissantes des États-Unis. Sa femme, Columba Garnica Gallo, épousée en 1974, a la citoyenneté américaine, mais est d’origine mexicaine, de Leon (Guanajuato), et a eu beaucoup à voir avec la conversion de son mari.

Le samedi 9 mai, Bush a prononcé le discours de remise de diplômes à la Liberty University, université chrétienne privée fondée en 1971 par le pasteur baptiste Jerry Falwell à Lynchburg (Virginie). Ses paroles ne sont pas passés inaperçues en raison de son explicite engagement chrétien, à un moment où la liberté religieuse est sérieusement menacée à la fois par le ministère américain de la Santé qui oblige tous les employeurs (y compris les institutions et les ordres religieux catholique) d’inclure dans l’assurance de leurs employés, les contraceptifs et les méthodes d’avortement, et par la succession de lois et décisions judiciaires restrictives de la liberté de conscience, sous le couvert de «lutte contre l’homophobie“.

« Nous vivons des jours, comme dirait Chesterton, dans lesquels on attend des chrétiens qu’ils louent toute autre foi, sauf la leur“, a dit Bush : “Il (Chesterton) n’a jamais accepté cette limitation, et nous-aussi, nous ne devrions pas l’accepter“…

Bush a invité à examiner ce que le monde serait sans influence chrétienne: «Pouvoir sans limite, conflit sans issue, oppression sans libération, corruption sans réforme, tragédie, succès sans la grâce.” “Donc, il est non seulement faux, mais ingrat“, a-t-il poursuivi, “de considérer la foi chrétienne comme un obstacle à la pensée ou un credo sans importance qui n’est pas bienvenu dans le monde moderne (…) Séparer les idéaux de leur source, observait CS Lewis, c’est comme si les branches se rebellaient contre l’arbre (…) L’opinion qui suit les modes est, de nos jours, une religion en elle-même et a un problème avec les chrétiens et leur liberté de conscience“, a-t-il dit ensuite.

Parfois on me demande si mes décisions gouvernementales ont été influencées par ma foi chrétienne. Chaque fois, je sais que l’on voudrait que je donne une réponse simple et claire : « Non, jamais, bien sûr que non ». Si vous jouez le jeu de la rectitude politique, c’est la réponse qui vous permet de passer le test. Mais cela conduit à un certain type d’homme politique : un type dont les convictions morales sont tellement privées, si profondément personnelles, qu’il refuse même de se les imposer à lui-même“.

«Quand vous ne vous agenouillez pas devant les derniers dogmes laïcistes, il y a des conséquences. Il peut être difficile de suivre le rythme de ces dogmes. Et, nous avons rencontré les maires de grandes villes qui veulent que les prêtres envoient des copies de leurs sermons [le maire de Houston], des juges fédéraux qui croient qu’ils sont les législateurs et imposent des restrictions et des droits qui ne sont pas dans la Constitution, ou une agence qui veut dicter aux Petites Sœurs des pauvres ce que leur plan de santé doit inclure (…) Tout cela sans égard à l’objection de conscience “.

Dans une position claire contre le mandat pro-avortement de Barack Obama, Jeb Bush a également déclaré : “Pour vous, je ne sais, mais je parie que quand il s’agit de faire ce qui est bien et juste, les Petites Sœurs des Pauvres savent mieux que les fonctionnaires du ministère de la Santé.. L’administration actuelle, a-t-il conclu, appuie l’usage coercitif du pouvoir fédéral, non pas en faveur de la liberté religieuse, mais contre elle. Les autorités fédérales demandent l’obéissance au mépris total de la conscience religieuse, et dans une société libre, la réponse est le refus.

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