La Mosquée impériale de Sarajevo, sur les rives de la Miljacka. Photo: Julian Nitzsche / Wikimedia CC 3.0.

L’UE a dernièrement donné le feu vert à la demande d’adhésion de la Bosnie-Herzégovine[1] présentée en février 2016.

Bien que les négociations actuelles ne portent pas sur l’adhésion elle-même, l’UE devra pourtant, à ce stade, vérifier soigneusement que la Bosnie remplit les exigences fondamentales indispensables à une coexistence réussie entre les différentes cultures. Et c’est justement là que surgissent d’ores et déjà les premiers problèmes.

Deux libertés sont particulièrement sujettes à controverse en Bosnie : la libre circulation des personnes, tout comme la démocratie, comme nous l’entendons en Europe, puisqu’il n’y existe pas de synergie qu’engendrent les valeurs communes à la culture chrétienne. La Bosnie-Herzégovine est islamique à plus de 50% et c’est à partir de Sarajevo que l’Islam salafiste se répand toujours plus en Europe.

Le Dr Peter Hammond a démontré dans une étude conduite sur une longue période[2] que, lorsque le nombre de musulmans vivant dans un pays non musulman grandit, l’influence de leurs objectifs idéologiques se développe dans une proportion beaucoup plus grande. Situation qui, au final, provoque une guerre civile.

Si l’on considère les résultats du développement social en Bosnie-Herzégovine, on s’aperçoit très vite qu’il y a un problème lié à des valeurs conflictuelles inhérentes à ce pays multireligieux.

Les Bosniaques (Bosniens musulmans) placent le facteur politicoidéologique au centre de leur communauté de valeurs: «La Bosnie-Herzégovine ne fait pas de progrès en s’intégrant à l’UE − ce vide est comblé par des idéologies militantes autoritaires et extrémistes. Beaucoup de polémiques, beaucoup de nationalisme, mais pas de perspective.»[3]

Les présentations optimistes de la presse locale (comme le SarajevoTimes.com) semblent déplacer les problèmes et les réduire à une «représentation victimaire». Raymond Ibrahim, directeur du Middle East Forum, nous éclaire dans sa déclaration clé: «Celui qui veut comprendre l’Islam et les musulmans doit d’abord comprendre ce qu’est la taqiyya.»[4] 

Un contexte politique flou

La présidence est un triumvirat exerçant collectivement les fonctions de chef de l’État de la Bosnie-Herzégovine. Selon l’article V de la Constitution de 1995, elle est assurée collégialement par trois membres élus au suffrage direct : un Bosniaque et un Croate élus par la fédération et un Serbe élu par la République serbe de Bosnie. Ensemble, ils accomplissent un mandat de quatre ans et sont rééligibles une fois. La présidence du collège est exercée à tour de rôle par chacun des trois représentants pour un mandat de huit mois, afin d’assurer l’égalité entre les communautés[5]. Sont actuellement en fonction:

  • Bakir Izetbegović (Bosniaque musulman)
  • Mladen Ivanić (Serbe orthodoxe)
  • Dragan Čović (Croate catholique)

Ainsi, la Bosnie-Herzégovine apparaît plutôt comme une union politique (semblable à l’UE), dans laquelle chaque groupe ethnique place un président, sans quil y ait de continuité dans le paysage politique.

Ce sont les différents groupes idéologico-religieux qui déterminent la majorité gouvernant une région, et non les partis politiques.

La plupart des habitants sont formellement rattachés à l’une des trois grandes communautés religieuses. Voici les résultats du recensement de 2013:

− Musulmans (appelés Bosniaques): 50‚7% (1991, 42,8%).
− Serbes (chrétiens orthodoxes): 30,7% (1991, 30,1%).
− Croates (chrétiens catholiques): 15,2% (1991, 17,6%).
− Agnostiques : 0,3%; athées: 0,8%.
− Les 2,3% appartenant à d’autres groupes (protestants, etc.) n’ont pas renseigné sur leurs liens avec une communauté ou ont refusé de répondre.

Des conflits latents

La paix résulte d’un état interne et non de l’absence de guerre. En Bosnie cependant, des conflits latents sont ancrés dans les structures religieuses, ce qui entraîne une hétérogénéité sur le plan politique.

Tandis que la Bosnie place de grands espoirs dans l’UE et ses subventions pour apaiser l’agitation ambiante, il n’est pas improbable qu’après son entrée dans l’Union, ses conflits internes gagnent les autres pays de lUE.

Par ailleurs, le capital social et l’encouragement à investir dans l’industrie bosnienne − la base pour une construction économique − dépendent de la paix sociale du pays.

Des situations à la bosniaque apparaissent en Autriche

La société autrichienne subit déjà l’influence bosniaque. Et ce, principalement au niveau local, comme dans le Vöcklabruck (Haute-Autriche), où la population a une longue expérience de la cohabitation avec des salafistes bosniaques venus d’installer dans cette région. Entre-temps, une association chiite s’est séparée d’eux. L’initiative citoyenne et communauté d’intérêts ekiw.com, qui depuis des années fait campagne avec son slogan «Pas de mosquée dans un quartier résidentiel» et s’efforce de restaurer la qualité de vie de la population locale, a donc également lancé le mouvement «Opposition à l’entrée de la Bosnie-Herzégovine dans l’UE» et présenté plusieurs arguments valant avertissements :

L’émergence de sociétés parallèles détruit le capital social

La prospérité dans l’Europe d’après-guerre a reposé sur l’homogénéité des sociétés qui la composent. Celles-ci se sont identifiées à une communauté de valeurs, dont la démocratie, et se sont efforcées de construire un avenir meilleur pour leurs enfants. Ironie de l’Histoire, les nettoyages ethniques des deux guerres mondiales ont contribué à ce processus. Pourtant, on assiste à un renversement de tendance dans l’Europe actuelle. Pendant que les Croates de Bosnie (catholiques) et les Serbes bosniens (chrétiens orthodoxes), mais également les musulmans cultivés non organisés se sont intégrés après les guerres de l’ex-Yougoslavie, les musulmans bosniaques organisent leurs sociétés parallèles depuis une vingtaine d’années. Ils suivent en cela la vieille tradition islamique et manifestent peu d’intérêt à s’intégrer dans une société autrichienne empreinte d’un système de valeurs chrétiennes.

Propension à des violences latentes

Cette propension à la violence paraît être sous-tendue par l’idéologie de l’Islam organisé. Exemple parlant de sa façon de procéder: l’Association culturelle austro-bosniaque de Vöcklabruck a acquis un bâtiment dans une zone résidentielle, sans autorisation d’utilisation et en faisant une fausse déclaration d’intention d’usage. Après l’avoir transformé illégalement en mosquée pendant des années, elle a engagé plusieurs recours auprès du tribunal administratif régional. Une telle taqiyya[6] accapare les ressources publiques, y compris avec la nécessité d’une présence policière, et entraîne ainsi une augmentation des coûts pour toute la société.

Pourquoi les Bosniaques ne retournent-ils pas dans leur pays?

Si l’on veut préparer correctement la Bosnie-Herzégovine à son entrée dans l’Europe, on peut supposer que les Bosniaques apportent leurs expériences acquises en Europe à leur propre patrie et les y mettent en œuvre. Il serait logique que toute personne n’étant pas disposée à s’intégrer en Autriche ou dans l’UE retourne dans son pays pour y partager son savoir-faire. Il est toutefois révélateur qu’après la guerre de Bosnie, peu de citoyens appartenant à la communauté majoritaire ont rejoint leur patrie. Le développement économique de la Bosnie nécessiterait pourtant que des hommes ayant accumulé des savoirs à l’Ouest mettent leurs capacités de gestion au service de leur pays et assument la direction de celui-ci. Par ailleurs, la Bosnie est étroitement associée à l’Arabie saoudite, qui soutient son développement à coups d’investissements généreux. Assistance qui poursuit parallèlement un but idéologique : la propagation des courants de l’Islam salafisto-whahhabite, ayant la Bosnie comme tête de pont en Europe.

Conclusion

Bien que l’Europe soit parvenue à refouler différentes idéologies au cours de son histoire, elle doit aujourd’hui assurer la liberté contre l’arbitraire de l’Islam politique, source de nouveaux et de plus grands conflits. Le fondement de l’Islam politique (en bosniaque: Dzemat) est de nature militante et s’identifie également de plus en plus clairement par un recours à la violence en Europe centrale.

La Bosnie-Herzégovine doit donc d’abord en finir avec le salafisme avant de pouvoir vivre en paix et coopérer avec les autres cultures européennes[7].

Sources :

http://unser-mitteleuropa.com/2016/10/10/bosnien-das-erste-mehrheitlich-muslimische-land-in-der-eu/

http://unser-mitteleuropa.com/2016/11/24/bosnia-the-eus-first-moslem-country/

[1] diepresse.com/home/politik/eu/5088325/EU-gibt-grunes-Licht-fur-Prufung-von-Bosniens-Beitrittsantrag

[2] Terrorism and Islam: The Historical Roots and Contemporary Threat («Esclavage,  terrorisme et Islam: les racines historiques et la menace contemporaine»).
unser-mitteleuropa.com/wp-content/uploads/2016/07/Muslime-Verhalten-nach-Bevölkerungsanteil.pdf

[3] www.wienerzeitung.at/nachrichten/europa/europaeische_union/836337_Viel-Streit-viel-Nationalismus-aber-keine-Perspektive.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bosnie-Herz%C3%A9govine

[4] Principe de dissimulation stratégique dans un contexte de conquête.
 https://fr.wikipedia.org/wiki/Taqiya
www.meforum.org/2527/krieg-frieden-und-taeuschung-im-islam

[5] https://fr.wikipedia.org/wiki/Pr%C3%A9sidence_de_la_Bosnie-Herz%C3%A9govine
kurier.at/politik/ausland/bosnien-herzegowina-ein-wahhabiten-stuetzpunkt-in-europa/172.829.182

[6] kurier.at/politik/ausland/bosnien-herzegowina-ein-wahhabiten-stuetzpunkt-in-europa/172.829.182.
Sur le principe de la taqiyya, voir la sourate 3 verset 28: «Les croyants ne doivent pas prendre pour amis des incroyants.»

[7] Voir Michael Ley sur la nécessité de l’Islam à se réformer: Wie viel Reform braucht der Islam?
diepresse.com/home/spectrum/zeichenderzeit/1437721/Wie-viel-Reform-braucht-der-Islam

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