pape-Spectator 

La revue britannique The Spectator du 25 novembre donne un éclairage important sur les circonstances ayant amené l’élection du pape François.

Cette élection à la tête d’une église de 1,2 milliard de catholiques a été une surprise dans la mesure où le cardinal argentin Bergoglio était quasiment inconnu. Il n’était pas dans les papabile, c’est-à-dire les cardinaux donnés par les observateurs comme favoris à l’accession au pontificat. En 2005 il avait émergé au deuxième tour de scrutin dans la mesure où il semblait présenter un compromis entre les différentes tendances de l’Église.

Or l’évènement impromptu de cette élection avait été en réalité parfaitement organisée par un petit groupe de cardinaux européens afin de lancer la candidature de Bergoglio. C’était une sorte de conspiration diligentée par le Cardinal Cormac Murphy-O’Connor, ancien chef de l’Église en Angleterre et au Pays de Galles. Ce dernier avait fait des pieds et des mains pour s’opposer à ce que le pape Benoit XVI autorise par le motu propio Summum Pontificum la restauration de la messe traditionnelle et quasiment bimillénaire dite de Saint Pie V.

Il apparaît que O’Connor avait créé avant le conclave une sorte de cénacle basé sur des diners privés et des réunions entre cardinaux. Bergoglio avait été « finaliste » lors du conclave précédent ayant abouti à l’élection de Ratzinger futur Benoît XVI. Mais à cette époque, il n’avait pas été pris en compte par les commentateurs en partie en raison de son âge ; mais surtout l’Argentin ne voulait pas prendre la tête d’une faction anti-Ratzinger.

Cette affaire a été révélée par Austen Ivereigh, secrétaire de presse du cardinal O’Connor. Celui-ci avait fait équipe avec le funeste cardinal Walter Kasper qui était très contesté en raison de ses positions ultra- progressistes notamment sur la question des divorcés remariés. Les deux compères avaient bien goupillé leur coup. Ils ont fait du lobbying auprès des cardinaux américains les plus engagés ; ceci pour aboutir à une jonction avec les cardinaux britanniques les plus libéraux. Puis ils sont allés démarcher Bergoglio en lui demandant s’il était prêt à tenter l’aventure. Ils arguèrent qu’en temps de crise, il n’était pas question pour lui « de se dérober ».

Puis les compères « travaillèrent » progressivement les cardinaux. Ils expliquèrent que certes Bergoglio avait 76 ans. Mais s’il se sentait trop vieux ou malade, il aurait la possibilité de démissionner comme l’avait fait Benoît XVI. Un tournant décisif survint lors d’une de ces réunions à huis-clos quand le futur pape y fit une déclaration courte mais impressionnante sur l’état de l’Église. Désormais il fallait s’attaquer à l’épiscopat italien considéré comme plus traditionnel. En outre, il fallait éviter les fuites notamment pour ne pas alarmer les congrégations religieuses et les prendre par surprise.

Le train en faveur de Bergoglio se mit alors en route à l’insu total des médias et de toute une partie des pères conciliaires qui virent in fine en sa candidature une inspiration du Saint-Esprit. Lequel in s’occurrence se nommait O’Connor.

Ainsi s’explique la phrase énigmatique du Cardinal Bergoglio quelques jours avant le conclave. À un journaliste qui le lui demandait s’il souhaitait être élu il répondit : « Je ne me déroberai pas ». Phrase étonnante car dans l’histoire de l’Église il n’est jamais arrivé qu’un papabile ayant échoué de très peu à conclave soit élu au suivant.

Le plus étonnant est que le cardinal O’Connor ne participait pas au conclave dans la mesure où il avait plus de 80 ans et était atteint par la limite d’âge pour participer à l’élection du pape.

Un livre sera publié dans les semaines qui viennent sur cette affaire. Il sera signé par Austen Ivereigh ; ce personnage est un prête-nom et un sobriquet fabriqué pour désigner « l’équipe Bergoglio ». Il va nous livrer avec naïveté les détails d’une gigantesque machination.

Accessoirement on comprend pourquoi Kasper, ce personnage controversé a eu la haute main sur le synode sur la famille.

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