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“Nous pouvons avoir une monnaie commune avec les Pays-Bas, l’Autriche, la Finlande ou les États baltes. Ils ont la même culture de la stabilité que nous. Mais les Français c’est différent, sans parler des Italiens, Espagnols, Portugais et des Grecs. Ils ne veulent pas entendre parler d’austérité”, déclare le porte-parole de l’AfD, Jörg Meuthen.
Le parti Alternativ für Deutschland (AfD), auquel les sondages donnent de plus en plus de voix pour les régionales partielles qui vont avoir lieu ce dimanche en Allemagne dans trois länder, est une formation identitaire populiste dont les chefs de file demandent dans une interview au Frankfurter Allgemeine Zeitung d’aujourd’hui que la France soit exclue de la zone euro ainsi que les autres pays méditerranéens. Perspective qui n’offusquerait certes pas Marine Le Pen, ni les nombreux autres eurosceptiques de France.

“Nous pouvons avoir une monnaie commune avec les Pays-Bas, l’Autriche, la Finlande ou les Etats baltes. Ils ont la même culture de la stabilité que nous. Mais les Français en ont une autre, sans parler des Italiens, des Espagnols, des Portugais et des Grecs. Ils ne veulent pas entendre parler d’austérité”, a déclaré le co-président du parti, Jörg Meuthen.

Le vice-président,  Alexander Gauland, précise: “Personne ne veut expulser la France. Mais la France est naturellement un problème politique. Quoi qu’il en soit, la France constitue un problème politique pour la zone euro (…) Il serait bon que les Français restent, mais s’ils ne le peuvent pas économiquement ou ne le veulent pas, on doit trouver une autre construction”.

La France est encore le deuxième pays de l’euroland en matière économique, mais d’ici que François Hollande soit (peut-être?) congédié l’année prochaine, tout peut encore arriver avec plus de 10% de chômeurs et un déficit public supérieur à 3% du PIB. Sans compter tous les cadeaux distribués généreusement sur la dette des contribuables français, en toute démagogie, de ci de là aux pays musulmans, aux jeunes pour les encourager à rester chômeurs et surtout à voter PS… Le parti AFD milite donc pour une zone euro rétrécie à quelques pays d’Europe du Nord. Ce qui ne l’empêche pas de resserrer actuellement ses liens avec la Front national, les deux partis étant unis dans une critique de l’immigration musulmane sauvage et dans un euroscepticisme bien partagé.

Cette élection allemande de dimanche revêt une valeur de test pour Angela Merkel et sa politique immigrationniste. Créé il y a seulement trois ans, l’AfD connaît un essor fulgurant, certains sondages lui accordent cette fois-ci, jusqu’à 18% des voix en Saxe-Analt, et de 9 à 11% en Rhénanie Palatinat et dans le Bad Wurtemberg où se dérouleront les élections. Ce qui lui ferait une impressionnante troisième place sur le podium aux élections fédérales de l’automne 2017, avec environ 12% des suffrages.

Aperçu de la montée fulgurante de ce parti:

En septembre 2013, six mois après sa création, l’AfD obtient plus de 2 millions de voix soit 4,7 % des votes. Aux Européennes en 2014, le parti obtient 7% des voix avec 7 sièges au Parlement européen. En mars 2016, aux Régionales l’Afd obtient dans 3 Länder en Allemagne, où il était inexistant, 12,5% des voix dans le Bade-Wurtemberg, 10,8% en Rhénanie-Palatinat et près d’un électeur sur 4 en Saxe-Anhalt.

Les élections de ces trois États de l’Allemagne sont donc à surveiller, dimanche prochain, après les 38% que le FPÖ identitaire à remporté en Autriche au premier tour des Présidentielles.

Emilie Defresne

emiliedefresne@medias-presse.info

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