Le modernisme, qui emprunte aux « Temps Modernes » sa dialectique trompeuse, n’est pas seulement à l’œuvre dans l’Eglise. Il est à l’œuvre dans le quotidien des hommes jusqu’à se poser en référence calendaire.

Ainsi, au calendrier des saints, continue de s’opposer le calendrier républicain qui, sans revenir au naturalisme ridicule du calendrier révolutionnaire (vendémiaire, brumaire…thermidor, fructidor), n’en n’insulte pas moins la mémoire collective.

Tandis que le calendrier chrétien fêtait chaque jour l’héroïsme des vertus, le calendrier républicain cesse de s’intéresser à la vertu pour fêter l’incongru ou le vulgaire. Il fête la victoire là où, en réalité, la défaite fit rage de bout en bout (8 mai) ; il fête, au pas cadencé et en fanfarre, l’unité de la nation déchue (14 juillet) ; il fête le travail dans un monde où la technique tue le travail (1er mai 😉 et, tel Scarron tordu dans sa licence cauteleuse, continue clopin-clopant la route qu’il s’est tracé. Négligeant, ici, les tapageuses bacchanales que sont la fête de l’Huma (14-16 septembre), la fête de la musique (21 juin) ou les sordides Hellfest (22-24 juin), relevons que le calendrier républicain remplace le beau des saints du Ciel du 1er novembre par le laid des citrouilles d’halloween ; que le 14 février, il substitue au martyre de l’amour de Dieu d’un sain Valentin, le « coquin » amoureux de la fête des amoureux ; et que le 8 mars, c’est-à-dire, aujourd’hui précisément, il occulte saint Jean de Dieu, grand apôtre des aliénés et des malades, devenu patron des hospitaliers, pour fêter la journée de la femme.

La journée de la femme !

Entendons-nous bien : il va de soi qu’il n’est pas une journée sans qu’une femme n’illumine celle-ci ou ne l’éveille par la naissance d’un enfant qu’elle donne au monde ! Il va de soi, également, qu’une femme, la sienne ou celle de l’autre, la plus jeune ou la plus âgée, la moins avenante ou la plus élégante, mérite, chaque jour, l’attention, les égards, et, en toute occurrence, la fidélité, le secours et l’assistance de l’homme. Rien de plus décisif ni de plus impératif à cela. Ainsi va l’âme chrétienne cheminant dans la vie.

Pour autant, la journée de la femme sert-elle la cause dont elle s’empare sans la détourner ? La réponse est non et sa cause est résolument dialectique.

Ce n’est pas au nom de la sollicitude humaine que la journée s’organise, mais c’est sous l’égide de la lutte homme/femme, de la revendication égalitariste et de l’effacement des genres, qu’elle se place. Le féminisme a ceci d’intégral, dans la catégorie qui est la sienne, qu’il est révolutionnaire. Il est le fruit de l’Internationale Socialiste dès 1910. Il tord ce qui est droit. Déchire ce qui maintient. Rompt l’harmonie en corrompant la partition. Il aime le diaphonique, la dissonance. Il est envieux, obscène et discourtois. Il est à la disgrâce ce que la beauté féminine est à la grâce.

Nul besoin de citer ses égéries hystériques pour s’en convaincre. Sous le rire ou les mots d’éloquence de ses auteurs à succès, sous le sarcasme et les moqueries de ses exhibitionnistes de rue, la texture féministe est sans colloïde (1). Le substrat est stérile ou, pire, intentionnellement contraceptif. Il est sans humus stable, dépourvu de cette matière organique qui fait la richesse d’un sol et donne à la plante sa nourriture. Il est la terre qui meurt… !

En revanche, il convient de citer qu’aujourd’hui, l′association américaine Voices of Faith (Voix de la Foi), intégrant des militants LGBT, organise à Rome, à proximité du Vatican, au siège même de la Curie Générale des Jésuites – pauvre saint Ignace ! -, une conférence autour de la place de la femme dans l′Eglise. L’objectif de cette manifestation est de donner aux femmes catholiques les moyens de prendre part aux décisions dans l’Eglise (https://www.cath.ch/newsf/vatican-lieu-approprie-militants-lgbt-affirme-cardinal-farrell/) !

Mesdames, Mesdemoiselles, s’ « il n’est de richesse que d’hommes », il n’est de trésor que de femmes authentiques et vraies. Il se couronne de sœurs, d’oblates, de fillettes qui chantent à la vie, de jeunes femmes au visage éclairé, d’épouses qui résistent à la société de la mort, de veuves qui résistent à l’épreuve de la mort, et qui, toutes ensemble, puisent à la source du seul modèle féminin qui édifie : La Très Sainte Vierge Marie ! Si, par contraste avec le monde des idoles révolutionnaires, une journée de la femme doit résonner dans le cœur de chacun d’entre nous aujourd’hui, c’est à elle, qu’en revient l’unique préséance…

Gilles Colroy.

NDLR de MPI : Un colloïde est la suspension d’une ou plusieurs substances, dispersées régulièrement dans une autre substance, formant un système à deux phases séparées.

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