A la lorgnette du « politiquement correct », l’athéisme est en progression légère mais constante sur les sept dernières années. Ceci est vrai pour nos sociétés occidentalisées (à l’exception d’anciens pays de l’Est comme la Russie).

Chaque année depuis 27 ans se réunissent dans la ville de Hay au Pays de Galles, des écrivains, philosophes, sociologues, intellectuels ayant pour but de « penser le monde tel qu’il est ».

Or cette année le principal conférencier, Steve Jones, généticien à l’University Collège de Londres et athée lui-même, a fait la manchette des journaux britanniques. En effet, il a affirmé que « les athées se félicitent parfois du fait que l’incidence de la croyance religieuse est en baisse ». Assurément, ils ont tort de se réjouir. Car selon lui cette manière de penser se trouvera infirmée par le futur. Pourquoi ?

Jones pose alors cette question : « Où sont les personnes qui ont le plus d’enfants ? » Il donne la réponse : « dans les régions tropicales de l’Afrique, là où le christianisme connaît une croissance explosive ». « L’avenir impliquera une augmentation des populations religieuses aux dépens de ceux qui vivent dans le scepticisme ».

Cependant, en 2006 paraissait un ouvrage intitulé « Le berceau vide » de Philip Longman, démographe à la New America Foundation. Pour lui la vision d’un monde laïque est démographiquement dans l’impasse. Comme Jones, il affirme que les « laïques » avaient un taux de fécondité très bas à la différence de ceux qui croient en Dieu. « Ceci augure d’un vaste changement démographique dans les sociétés modernes ».

A vrai dire, une telle affirmation s’applique chez les traditionnalistes du monde occidental. Parallèlement ces deux auteurs décrivent le phénomène des Juifs religieux, les Haredim, qui ont une progéniture nombreuse et forment actuellement le dixième de la population en Israël, ce qui entraîne des phénomènes politiques nouveaux. Ce commentaire peut être fait en France avec la Manif pour tous.

Une semaine après le Hay Festival, le pape François déclarait à propos de ceux qui ne veulent plus avoir d’enfant : ils sont sous l’influence du « culte du bien-être » en restant « sans enfants par choix ». Les couples qui ont fait ce « choix » pensent que la vie est plus agréable ainsi. « Il y a les perspectives des voyages, la maison de vacances, l’insouciance. Or à la fin vient la vieillesse dans l’amertume de la solitude. » Ce ne saurait être le lot des chrétiens ajoute-t-il.

Ce qui a fait dire au journaliste John Stonestreet de The Point : « Le jeu de Dieu est rarement à court terme…Certes, nous pouvons avoir l’impression de gagner des batailles… Mais Dieu promet de gagner la guerre ».

Une belle guerre en effet : celle des berceaux. 

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