Ce qui, aujourd’hui, caractérise la politique française et européenne, peut se résumer en deux mots : démission et capitulation ! L’actuel gouvernement de la France est le champion toutes catégories du renoncement : devant chaque obstacle, il se couche. Pour ne pas faire de vagues et rester la tête hors de l’eau. Il ne gouverne plus : il flotte, il surnage. C’est pitoyable pour lui, mais dramatique pour le pays et pour les Français. Il n’est pas le premier à agir de la sorte, mais il est le pire et il provoque un tel mécontentement que les Français n’en peuvent plus… de le supporter ! Puisse-t-il être le dernier de ce cycle haïssable des gouvernements fantoches.

Pour comprendre la passivité progressive de nos dirigeants, il faut remonter à la loi du 3 janvier 1973, qui impose à l’État de passer par les banques privées ou les marchés, pour financer sa dette. Cette loi est un défi à la souveraineté étatique puisque la Banque de France, jusqu’alors seule émettrice de crédits publics, perdait sa fonction. Avant 1973, la France n’avait quasiment pas de dettes : la banque centrale prêtait au Trésor à taux zéro. Depuis la nouvelle loi, qui oblige l’État à se financer auprès des banques privées, avec des taux d’intérêt souvent arbitraires, la dette s’est envolée à 2 163 milliards d’euros et augmente, à chaque seconde, de 2 665 € ! Au bénéfice de la finance privée, qui dépasse trois fois le PIB des pays européens réunis. Avec la création de la zone euro, cette logique est désormais inscrite dans le marbre des Traités européens et s’impose à tous les États membres ; ils n’ont plus de pouvoir de décision monétaire et donc, plus d’instruments économiques, garants de l’intérêt général. Cet abandon de souveraineté est un véritable déni de démocratie : la volonté et les intérêts des banques priment sur ceux des peuples. Désormais, la finance domine la politique !

Avec l’abandon de la souveraineté territoriale (espace Schengen) et l’obligation d’appliquer toutes les directives de l’Union européenne, les gouvernements ont perdu tous leurs pouvoirs et ne sont plus que des administrateurs, des vassaux, des pantins aux ordres de Bruxelles. Petits et veules ! Ces pertes de souveraineté n’auraient jamais pu se faire, si les gouvernements avaient eu l’intelligence de comprendre le mécanisme qui se mettait en place et s’ils avaient eu le courage de tenir tête, de dire, non ! Mais il est toujours plus facile de ne pas trop se poser des questions… Aujourd’hui, la finance internationale mondialisée domine les États-Unis, qui, eux, dominent l’Europe, qui, elle, domine la France. La boucle est bouclée et nous sommes arrivés aujourd’hui à l’exacerbation de ce système, au bout de sa logique. Pour la survie des États et des peuples européens, il faut impérativement que chacun retrouve la maîtrise de ses frontières, sa souveraineté monétaire. Sa souveraineté nationale ! Et surtout, il faut redonner le pouvoir aux peuples. Pour que chaque nation puisse choisir librement sa politique budgétaire, économique et territoriale.

En restant dans le carcan européen, il est vain de promettre des réformes que l’Union européenne n’acceptera jamais : son idéologie est ultra libérale et mondialiste. Tout ce qui remettra en cause cette hégémonie doctrinaire sera voué à l’échec. Les européistes, qui prétendent vouloir diriger la France, sont des menteurs. Sans sortir de l’Union européenne, sans le retour à une souveraineté, pleine et entière, ils savent très bien qu’ils ne dirigeront rien du tout : ils ne seront que les exécutants des diktats européens. Ils auront toujours les poings liés. Et la tête basse.

Claude PICARD

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