crèche de la Légion à Aubagne

 Noël est une fête importante à la Légion Etrangère.  Tous les légionnaires, cadres et hommes de troupe, passent et fêtent Noël ensemble telle une famille. Mais ce n’est pas tout, le concours des crèches de Noël fait partie de la tradition qui se perpétue année après année.

Les légionnaires créent leur crèches avec du matériel de récupération et font parfois preuve de beaucoup d’imagination pour arriver à de beaux résultats. A Castelnaudary, un « cuistot » a troqué ses ustensiles de cuisine contre des pinceaux pour remettre à neuf le vestiaire avant de commencer les crèches. Pendant ce temps, ses collègues s’organisent en cuisine pour prendre en charge son travail. Bricomarché a donné des palettes en bois que les légionnaires vont transformer. Chaque compagnie fait sa crèche et ce dans tous les régiments que ce soit au Fort de Nogent, Groupement de Recrutement de la Légion Etrangère, à Aubagne, le siège de la Légion ou bien encore sur les théâtres d’opération. Ainsi le colonel à la retraite Joël Padovani raconte à La Dépêche : « C’est toujours un moment d’émotion. Mon premier Noël dans la Légion, j’étais à Madagascar, et voir la crèche faite par un légionnaire avec les moyens du bord, ça m’a fait pleurer. » Les crèches doivent représenter Noël et la Légion. Il n’y a aucun prix matériel à la clef mais le concours n’en reste pas moins important et renforce un peu plus la cohésion de ce corps. Le jury est composé de personnes issues de la société civile, religieuse et militaire.

crèche de la Légion au fort Nogent en 2007

Les thèmes des crèches sont donc variés. A Castelnaudary, la crèche des Cadres aura pour thème la Grande Guerre puisqu’on célèbrera en 2014 le centenaire du début de la première guerre mondiale. La compagnie d’engagés volontaires, elle, a choisi les tranchées.  Au fort de Nogent, elle retrace le quotidien d’un soldat. A Aubagne, on retrouve l’évocation de l’Afghanistan avec la représentation d’un poste avancé. On a aussi une représentation de l’institution des invalides de Puyloubier, au pied de la montagne Sainte-Victoire, et encore la jungle guyanaise avec une fusée Ariane V, et enfin le portail d’une caserne à Djibouti. Parfois, les légionnaires font aussi des scénètes vivantes.  Dans une crèche avec une colline d’Indochine et des santons, deux légionnaires jouent l’histoire d’un ancien sur son lit de mort qui raconte sa campagne d’Indochine à son fils. Par-là, les légionnaires rendent hommage aux anciens.  Depuis quelques années, les crèches sont ouvertes au public qui peut venir les visiter. Au Fort de Nogent, elle sera ouverte au public le samedi 4 janvier de 14h à 18h. Hier à Nîmes, les légionnaires ont joué au public des scènes où l’on voit entre autre des militaires peignant des santons pour confectionner leur crèche.

Les crèches de la Légion Etrangère ont toujours impressionné ceux qui ont pu les voir. On découvre que ces hommes de guerre peuvent faire preuve d’imagination, de créativité et de sens artistique. Certains ont parfois un vrai talent. C’est un des moyens d’intégration de la Légion qui inculque par là un esprit de famille et de débrouillardise. Quelque soit la nationalité ou la religion, aucun légionnaire ne déroge à la tradition et tous y mettent beaucoup de fierté !

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