Le journaliste reporter Andréï Stenine, assassiné lâchement par les milices de Kiev

Alors que l’Occident n’a pas assez de larmes pour pleurer la mort d’un journaliste américain par les barbares de l’Etat Islamique, un silence complice et outrageant règne dans les rédactions des médias du système mondialiste qui préfèrent taire la mort de ce reporter de guerre expérimenté, Andreï Stenine, assassiné par les forces de Kiev alors qu’il accompagnait un convoi de réfugiés. En effet « Le 6 août au soir, il (Stenine) allait en voiture dans un convoi de réfugiés sur la route entre Snejnoïé et Dmitrovka. Le convoi était protégé par six miliciens [de Novorossiya]. Arrivé au nord-ouest de la localité de Dmitrovka, un véhicule blindé de transport de troupes BMP-2 et un char de l’armée ukrainienne, appartenant probablement à la 79e brigade aéromobile, ont ouvert le feu dessus », a communiqué Vladimir Markine, le représentant officiel du comité d’enquête.

Selon la diplomate russe Maria Zakharova, « Les assassins de Stenine sont des barbares. Tout comme les gens qui ferment les yeux sur la chasse aux journalistes, russes surtout, en Ukraine. Mais c’est normal pour une junte médiocre et ses créateurs », a-t-elle écrit sur sa page Facebook.

Andreï Stenine a disparu début août en Ukraine a été tué près de Donetsk il y a environ un mois. Une voiture avec laquelle il se rendait pour réaliser une mission confiée par l’agence, a été mitraillée, puis brûlée sur la route, a déclaré mardi le PDG de Rossiya Segodnya: « Notre collègue, le journaliste photo Andreï Stenine est mort. Il n’a pas été enlevé, on n’envisageait pas de l’échanger contre des militaires ukrainiens, ni l’accuser de terrorisme. Toutes les déclarations sur Stenine que nous avons entendues de la part des autorités ukrainiennes, étaient des mensonges. Stenine a été tué il y a un mois dans une voiture, avec laquelle il se rendait pour réaliser une mission confiée par l’agence. La voiture a été mitraillée, puis brûlée près de Donetsk », a indiqué Dmitri Kisselev.

Le PDG de l’agence a également déclaré qu‘« aujourd’hui, on a appris les résultats de l’expertise disant qu’Andreï Stenine était bien dans cette voiture. C’était une personne brillante, professionnelle, un jeune homme joyeux de 33 ans ».

« Il n’avait pas d’enfants, il n’avait pas le temps de se marier. Il n’y avait que sa mère qui attendait avec espoir des nouvelles sur le sort de son fils au cours de ce mois. Nous, ses collègues, et, sans exagération, toute la communauté journalistique du pays attendaient avec elle. On a suivi le sort d’Andreï, et des organisations internationales ont exigé sa libération. Nous sommes reconnaissants à tout le monde en Russie et à l’étranger pour vos actions, pour votre soutien. Malheureusement, lorsque nous étions tous en train de faire tout notre possible et impossible pour le sauver, Andreï n’était plus en vie », a déclaré Kisselev.

Selon lui, « la guerre civile, déchaînée par les dirigeants ukrainiens a conduit à un grand nombre de victimes civiles, et a conduit à une violence sans précédent contre les journalistes ».

« L’Ukraine est devenue le pays le plus dangereux au monde pour les journalistes en quelques mois. Cette guerre a coûté la vie à quatre journalistes russes, notamment au correspondant Igor Korneliouk, au caméraman Anton Volochine, au caméraman Anatoli Klian et au photographe Andreï Stenine. Les photos de Stenine exposées dans le bâtiment de notre agence sur le boulevard Zoubovski, sont un hommage que nous rendons à Andreï. Il a sacrifié sa vie pour faire ces photos, pour que le monde puisse voir la vérité. Que son souvenir vive éternellement parmi les hommes. Nous ne l’oublierons jamais », a-t-il poursuivi.

Stenine qui travaillait dans l’Est de l’Ukraine ne contactait plus la rédaction depuis le 5 août. Le 11 août, le ministère ukrainien de l’Intérieur a entamé la recherche du journaliste suite aux pressions de Moscou. Le 12 août, un conseiller du ministre de l’Intérieur, Anton Guerachtchenko, affirmait dans une interview à la radio lettone Baltkom que le journaliste photo avait été arrêté par les services de sécurité ukrainiens qui le soupçonnaient de “complicité de terrorisme”. Par la suite, le conseiller ministériel a prétendu avoir été “incorrectement” interprété. Selon lui, il n’avait fait que supposer que Stenine avait été arrêté, mais ne disposait pas d’information exacte à ce sujet.

En réponse, la radio Baltkom a mis l’enregistrement de l’interview à la disposition des médias. Des pourparlers avaient été entamées entre Moscou et Kiev pour des échanges de prisonniers ukrainiens contre le journaliste alors qu’il était déjà mort…

Le ministère des Affaires étrangères de Russie exige que:«Kiev effectue une enquête minutieuse et impartiale sur l’assassinat de Stenine et punisse sévèrement les coupables. En quelques mois la Russie a perdu en Ukraine quatre journalistes : la situation est inouïe par rapport aux autres conflits armés sanglants de ces dernières années ».

***

Depuis 2009, Andreï Stenine travaillait pour RIA Novosti, agence sur la base de laquelle Rossiya Segodnya a été créée. Journaliste de guerre expérimenté, il s’était déjà rendu en mission en Egypte, en Syrie et dans d’autres points chauds.

ED

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