MPI avait relayé l’attitude lamentable de l’archevêque de Lyon, Mgr Philippe Barbarin, qui s’était associé au lynchage médiatique de l’abbé Hervé Benoît dont le crime est d’avoir publié une analyse sociétale de ce qui a mené au massacre du Bataclan, analyse d’une accuité remarqueble qui montre comment notre société devenue folle a engendré deux générations « siamoises », celle marquée « tolérance, relativisme, universalisme, hédonisme » et celle revendiquée « intolérance, dogmatisme, cosmopolitisme de la haine », celle qui invoque le diable clamant « … j’aimerai le diable et sa chanson ! » et celle qui agit par le diable – dont l’Islam n’est que l’une des concrétisations – en perpétrant cet ignoble massacre.

Aujourd’hui, Mgr Barbarin continue son acharnement contre ce prêtre en le relevant de ses différentes charges pastorales dans le diocèse de Lyon et en lui demandant de se retirer immédiatement dans une abbaye pour prendre “un temps de prière et de réflexion”.

Voici ci-dessous le communiqué de l’évêque dhimmi – ce dernier s’est vanté d’avoir appris par cœur la chahâda pour la réciter au chevet des musulmans mourants – et la réponse de l’abbé Benoît.

Communiqué du cardinal Philippe Barbarin au sujet du père Hervé Benoît.

« Consolez, consolez mon peuple, parlez au cœur de Jérusalem… » (Is 40, 1)

A la suite de la publication d’une tribune signée par le père Hervé Benoît, et après avoir pris le temps de le rencontrer et de l’écouter, j’ai décidé, en accord avec son évêque Mgr Armand Maillard, de le relever de ses différentes charges pastorales dans le diocèse de Lyon. Je demande au père Benoît de se retirer immédiatement dans une abbaye pour prendre un temps de prière et de réflexion.

Dans le contexte qui est le nôtre, il n’est pas acceptable que des chrétiens, à plus forte raison des prêtres, ne s’appliquent pas toujours et le plus possible à maintenir entre les hommes la paix et la concorde fondée sur la justice.

À l’issue des obsèques de Caroline Prénat, une jeune fille lyonnaise décédée au Bataclan, j’ai dit combien le texte du père Benoît était consternant et blessant. Mgr Maillard, l’archevêque de Bourges, souligne que « le ton de cette tribune ne traduit pas l’attitude d’un pasteur qui rencontre, écoute, accompagne les personnes dans la souffrance, dans une attitude de miséricorde ».

Le pape François vient de déclarer au premier jour de son voyage en Afrique : « Il y a des situations dans la vie où on ne peut que pleurer, et regarder Jésus sur la croix ». C’est ce à quoi j’invite les catholiques, spécialement lors de l’hommage national qui est rendu ce vendredi pour toutes les victimes du terrorisme.

Oui, c’est encore le temps des larmes. Nous entrerons dimanche dans l’Avent : les chrétiens se préparent à célébrer la venue du Messie, que la Bible appelle le « Consolateur ». C’est Lui qui vient effacer nos pleurs et consoler son peuple, Lui que nous accueillerons à Noël comme le « Prince de la Paix ».

Cardinal Philippe Barbarin
27 novembre 2015

Réponse de l’abbé Hervé Benoît

À la suite des attentats du vendredi 13 novembre, nous avons tous été touchés, à commencer par les victimes et leurs proches. Prêtre catholique, j’ai prié et célébré la messe pour les victimes et leurs familles dès que j’ai appris la tragédie. C’était ma première réaction et, je le crois, mon premier rôle.

Citoyen d’un pays libre, comme des millions de personnes, j’ai ensuite exprimé en conscience ce que je ressentais et montré les signes que je voyais.

Comme baptisé et comme prêtre, je devais compassion aux victimes et sympathie à leurs familles. Si on me lit honnêtement, on les trouvera exprimées.

Je dis mes regrets à ceux qui m’ont mal lu et qui auraient pu être blessés par mes propos et je leur pardonne très volontiers les insultes dont ils m’ont accablé.

Mais, comme prêtre, je devais aussi aux victimes, comme à tous ceux qui me liraient, justice et vérité.

Justice et vérité pour les enfants assassinés avant de naître ;

Justice et vérité pour les enfants assassinés d’Afghanistan, d’Irak, de Libye, de Syrie, du Donbass, du Mali et de Centrafrique ;

Justice et vérité pour les jeunes auxquels on ment et qu’on détourne de Jésus-Christ au risque de leur salut éternel.

Dieu est le seul juge de mes propos.

Comme il est juge de certaines postures auxquelles, pour ma part, je me réserve de donner les suites que m’autorise le droit canonique.

En ces temps difficiles, que Dieu donne la paix aux vivants, et, aux morts, le repos éternel.

Hervé Benoît, prêtre catholique

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