Le site d’extrême gauche Les Moutons enragés s’en prend à Amnesty International, et plus exactement à son financement, laissant subodorer qu’elle recevrait des dons en provenance d’officines pro-américaine. L’article est de Christelle Néant, connue pour ses articles anti-ukrainiens et son inféodation à l’autre empire, celui qui jadis finançait Amnesty International… La catin a juste changé de proxénète. Et encore, changé est un bien grand mot. Que le mondialisme soit rouge communiste ou vert dollar, c’est exactement la même chose. Il n’y a aucune différence entre Océania et Eurasia. Quand on étudie le passé des financiers actuels de la pseudo-organisation des droits de l’homme, on voit que ceux qui la financent aujourd’hui sont ceux qui ont soutenu l’URSS jadis. Rappelons que Sörös a financé la reconversion des anciens apparatchiks communistes et facilité l’élimination politique des dissidents à partir de 1991 et que Henry Ford, dont la fondation finance AI à hauteur de 630.000 £ contre 390.000 £ pour Sörös, est à ma connaissance le seul homme du monde décoré à la fois par Staline, Hitler et le gouvernement américain.

Les reproches de Mme Néant sont fondées. Ce n’est pas parce qu’on est inféodée à Eurasia que les critiques contre Océania sont fausses. Et vice et versa.

« La Fondation Nationale pour la Démocratie américaine (NED), qui est officiellement financée par le Congrès américain, via le budget de l’Agence Américaine pour le Développement International (USAID), était aussi mentionnée dans les rapports précédents de 2008 à 2010. Il est intéressant de noter, que lorsque les médias ont commencé à parler de manière croissante de l’implication d’Amnesty International, les références aux articles officiels de l’organisation sur ses revenus et les rapports des années précédentes ont commencé à disparaître d’Internet. Maintenant, il est difficile de trouver confirmation du fait qu’AI a travaillé à une époque pour les intérêts de la NED, une organisation qui a activement soutenu les mouvements des jeunesses arabes, qui ont pris, plus tard, une part active dans la série de « révolutions de couleur » qui ont eu lieu dans les pays du Moyen Orient et en Afrique du Nord (…) En juin 2011, Amnesty International a publié un rapport justifiant l’opération militaire américaine en Libye, à la suite de laquelle le gouvernement libyen a été renversé et le pays lui-même a été occupé et détruit. C’est Hillary Clinton qui a pu peser sur cette décision au sein de la commission des affaires étrangères. Il est prudent de dire qu’à cette époque, Amnesty International a travaillé en étroite collaboration avec les agences gouvernementales américaines. C’est tout d’abord le Département d’État qui a utilisé les résultats du travail de l’organisation en Libye puis en Syrie, quand Amnesty International a fait un autre rapport disant qu’à la prison syrienne de Damas Seydnaya, 13 135 prisonniers ont été pendus, principalement des « civils », par le régime d’Assad de 2011 à 2015. Dans le même temps, le rapport n’a fourni aucune preuve réelle (….) Il est incroyable de voir à quel point les lignes idéologiques d’Amnesty International, de la Fondation Open Society de George Soros et du Département d’État américain sous Hillary Clinton sont proches. Tous défendent les droits des minorités sexuelles, des transgenres, des migrants et des féministes, tout aussi négatifs pour les gouvernements syrien, libyen, irakien, russe et iranien, ainsi qu’une attitude nettement négative envers le nouveau président américain, Donald Trump. »

Avant 1991, Amnesty International ne roulait pas pour Océania mais pour Eurasia. Ce n’était pas la vilaine Syrie d’Assad, mais le vilain Chili de Pinochet qu’on opposait au gentil Castro et à la Corée du Nord tellement plus démocratique que l’Argentine de Videla…  Amnesty International a ainsi nié le génocide cambodgien tant que Moscou n’avait pas décidé de lâcher les Khmers rouges trop alignés sur Pékin : « Personne n’a été exécuté au Cambodge après la prise du pouvoir communiste, à l’exception de sept super-traîtres» (Rapport annuel 1976, page 136.). De même, alors qu’elle prenait pour argent comptant les déclarations des dignitaires communistes, elle mettait systématiquement en doute la parole des réfugiés.  Officiellement, c’état une organisation bien sous tout rapport, destinée à défendre les droits de l’homme contre les odieux dictateurs… L’inconvénient, c’est qu’à l’instar des associations prétendument « antiracistes » Amnesty a ses bonnes et ses mauvaises victimes. Les opinions politiques des victimes  fixent la limite entre l’intéressant et l’inopportun… « J’ai été trompé, je me suis trompé, j’ai trompé » avoua Jean-François Lambert, ancien président d’Amnesty aujourd’hui repenti. Amnesty International roulait pour le Kremlin, rien que pour le Kremlin… Le fondateur d’Amnesty International, Sean Mac Bride, est un drôle de coco. Né à Paris en 1904 et mort à Dublin en 1988, excommunié par l’Eglise, il fut fortement soupçonné d’avoir assassiné le ministre irlandais de la Justice, Kevin O’Higgins, en 1927. L’an d’après, recruté par les Soviétiques, il prenait le commandement de l’IRA. Ministre des Relations extérieures de l’Irlande en 1947, il empêcha celle-ci d’adhérer à l’OTAN sur ordre de Moscou. Vice-président de l’OCDE de 1948 à 1951 et président du Conseil de l’Europe en 1950, il devint ultérieurement le conseiller du dictateur stalinien N’Krumah au Ghana. En 1973, on le trouve secrétaire général adjoint de l’ONU au côté de Kurt Waldheim (mis en place par les Soviétiques car tenu par son passé nazi). Il animera à Moscou deux forums pacifistes en 1973 et 1977, ce qui lui vaudra le prix Lénine de la paix en 1977. Amnesty International fut fondée le 28 mai 1961. Mac Bride fut l’un des fondateurs, l’autre étant Peter Beneson-Solomon, fils du fondateur de Marks & Spencer. Deux membres de l’Internationale communiste, Paul Ostreicher et Derek Roebuck, succédèrent à Mac Bride et le service de recherches d’Amnesty International fut dirigé par un communiste… Tant qu’un pays avait la bénédiction de Moscou, Amnesty eut pour lui les yeux de Chimène. L’Iran de Khomeyni, par exemple, pour lequel Moscou eut de grandes tendresses jusqu’en 1984, était bien vu par Amnesty… jusqu’en 1984. C’est au moment où l’ayatollah commença à liquider les membres du Tudeh (le PC iranien) que l’organisation le trouva tout d’un coup « infréquentable ». Les monarchistes iraniens, liquidés depuis 1979, ne comptaient pas. Le point culminant de l’offensive anti-iranienne eut lieu en 1986, au moment même où Moscou avait massé 36 divisions en Azerbaïdjan et en Arménie… Pol Pot eut aussi les faveurs d’Amnesty. En 1976, Amnesty nia l’existence du génocide, le limitant à… sept morts ! En 1978, Pol Pot s’allie à Pékin, au grand dam de Moscou ; et Amnesty de dénoncer, enfin, les crimes du frère numéro un… Au Vietnam, Amnesty loua Ho Chi Minh et traita les boat-people de « criminels » et de « parasites » jusqu’à la brouille entre Moscou et Hanoi (Moscou refusant l’annexion du Viêt-nam du Sud et la satellisation du Laos qu’il comptait « échanger » à la Chine contre le Cambodge). L’idylle entre Sean Mac Bride et l’oncle Ho fut telle qu’Amnesty allait jusqu’à recopier fidèlement les communiqués rédigés par les chefs du système concentrationnaire Viêt-minh  sur la gestion de leurs camps ! On l’aura compris, dès qu’un pays irritait Moscou, Amnesty l’exécutait dans le rapport annuel suivant… L’exemple le plus frappant est le Népal, qui vit sa couverture croître de 900 % en 1984, année où l’anticommuniste Ranadhir Subba remplaça le moscoutaire Padma Bahadur Khatri à la tête de la diplomatie royale. Sur la question afghane, Amnesty s’aligna carrément sur le Kremlin : chaque dirigeant afghan fut porté aux nues pour être mieux dénoncé ensuite, au gré de l’évolution de Moscou. Taraki, liquidé par les Russes en 1979, fut dénoncé en 1979. Kermal fut porté au pinacle en 1980 et voué aux gémonies lors de sa disgrâce en 1983, sous Andropov. Par contre, la résistance afghane fut l’objet de tous les opprobres. Quant au Goulag, Sean Mac Bride n’y voyait que 500 prisonniers politiques en 1977 !

Savez-vous parler l’Amnesty d’avant 1991 ? Ce dialecte proche du communisme est un langage caméléon où la même chose porte deux noms différents selon la classification par Moscou du régime en place. Un camp de concentration s’appelle ainsi à Saigon mais « école de rééducation » à Hanoi. Des femmes et des enfants enfermés dans des camps alors qu’ils sont innocents, cela s’appelle de la déportation. Sauf en Corée du Nord où cela s’appelle du « regroupement familial ».  Une prison de Taiwan est « sinistre » mais est seulement « notoire » au Viêtnam. Une personne victime des communistes est un « criminel », un « assassin », un « super traître » et un « parasite » au Cambodge et au Viêtnam ; mais une personne arrêtée par la police malaise ou de Singapour est un « travailleur innocent ». Les mêmes exactions policières sont qualifiées de brutalités à Kaboul et de « viol et torture » à Séoul. A Amnesty, on « présume » beaucoup et surtout de son intelligence. Le secrétaire général du parti communiste indonésien et le fondateur du parti communiste philippin sont présumés communistes ! Les témoignages anticommunistes sont « sujets à caution » ; mais les rapports officiels des dictatures rouges sont pris au premier degré. International n’était alors qu’une officine du KGB qui a nié des massacres de masse au nom de l’idéologie.

Hristo XIEP

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