Le 25 janvier, fête de la conversion de saint Paul Apôtre, est devenu dans l’Église conciliaire un prétexte pour célébrer, voire plus, encenser, l’œcuménisme syncrétiste en clôturant ce jour-là la Semaine de prière pour l’unité des Chrétiens.

Chaque année, à cette date, les papes conciliaires vont chanter les « Vêpres » de cette belle fête de l’Apôtre en la basilique Saint-Paul-hors-les-murs de Rome en compagnie des représentants des églises protestantes et orthodoxes. Et dispensent toujours ce même message « d’union dans la diversité » fondement de l’œcuménisme moderniste qui n’est qu’une apostasie en règle devant les doctrines hérétiques.

Le pape François n’a pas dérogé, bien entendu, à cette « tradition » œcuménique. Il a même accompli un nouveau pas sur le chemin parcouru depuis Vatican II dans l’abandon de la doctrine chrétienne, pour se mettre au diapason du monde et des « frères » séparés !

Aux vêpres étaient présents des représentants du patriarcat de Constantinople et de l’archevêché de Canterbury, mais aussi, cette année, d’une délégation évangélique luthérienne que François avait reçue le matin même au Vatican. Et à qui il avait adressé des mots lourds de signification pour l’avenir… Il est légitime d’y voir une invitation à une future messe œcuménique expression pratique de la communion œcuménique.

Le pape a commencé tout d’abord par louer la commémoration commune des 500 ans de la Réforme protestante tout en laissant entrevoir une évolution progressiste sur « la nature de l’Église », – ce qui en dit long sur la rupture de plus en plus marquée entre vraie Église catholique et nouvelle Église conciliaire – :

« Alors que se conclut la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, nous retournons en pensée, pleins de joie, à la commémoration commune de la Réforme de l’année dernière »

parce qu’elle fut ajoute-t-il

« une féconde opportunité pour l’œcuménisme, parce qu’elle a marqué non pas un point d’arrivée mais un point de départ dans la recherche œcuménique de l’unité pleine et visible entre nous, sous le triple signe de la gratitude, de la repentance et de l’espérance, toutes les trois indispensables si nous voulons vraiment guérir notre mémoire. Ce n’est pas un hasard si nos efforts s’orientent vers l’étude d’une question œcuménique prioritaire sur laquelle nous entendons nous arrêter à l’avenir, à savoir la question de la nature de l’Église. »

«… nous avons compris, explique Jorge Maria Bergoglio, l’événement de la Réforme comme une invitation à faire face ensemble à la perte de crédibilité du christianisme, une invitation à conférer une nouvelle force à notre confession commune du Dieu un et trine. L’année qui vient de se conclure nous a rappelé le temps où l’unité entre les chrétiens n’était pas encore brisée. Voilà pourquoi les luthériens et les catholiques ont pu célébrer la commémoration de l’année 2017 d’une seule manière : dans la communion œcuménique. »

El papa argentin fait alors une révélation inouïe sur l’entente doctrinale qui serait enfin atteinte avec les Luthériens :

« Je reçois aujourd’hui de vos mains, avec joie et gratitude, le document produit récemment par la Commission de dialogue luthérienne-catholique de la Finlande, intitulée « Communion en croissance. Déclaration sur l’Église, l’eucharistie et le ministère ». Dans ces contenus cruciaux, les thèmes décisifs, autour desquels le dialogue œcuménique pourra et devra être mené, sont reconnaissables. En effet, après le consensus atteint entre luthériens et catholiques sur des questions fondamentales relatives à la doctrine de la justification, les implications ecclésiologiques de cet accord doivent faire nécessairement partie de l’ordre du jour des dialogues œcuméniques. »

Nous apprenons donc, incidemment, à la volée, par la bouche du pape François, dans un message adressé aux protestants, qu’« un consensus est atteint entre luthériens et catholiques sur des questions fondamentales relatives à la doctrine de la justification » ! En clair, l’Église conciliaire a donc fini par adopter la théologie protestante sur cette question car que l’on sache les luthériens n’ont pas changé leur doctrine sur la justification… Il ne reste plus maintenant qu’à mettre en pratique cet accord et pourquoi pas avec la naissance officielle de cette future messe œcuménique, marotte conciliaire qui bruisse dans les couloirs des Palais Apostoliques…

L’Église conciliaire, à l’ère bergoglienne, sonne la ruine définitive des quelques brides de doctrine catholique qui existent encore en son sein…

L’Église conciliaire néo-protestante et néo-moderniste s’éloigne, d’année en année, de manière impressionnante, dans l’ensemble comme dans le détail, de l’Église catholique...

Francesca de Villasmundo

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