Le pape François n’aime pas le “prosélytisme” (terme dépréciateur pour apostolat) quand il s’agit d’apporter la bonne nouvelle aux infidèles afin de les convertir à la foi catholique mais il se fait prosélyte quand il s’agit de défendre un « sacro-saint » « droit » des migrants à s’installer où ils veulent, voie royale pour un monde global sans frontières ni nations.

En visite dans le quartier du Trastevere, à Rome, pour fêter les 50 ans de la fondation de la communauté de Sant’Egidio, communauté œcuménique engagée dans le dialogue inter-religieux « dans l’esprit d’Assise » et dans l’accueil des migrants, le pape François est revenu sur le thème de la migration. La particularité du message qu’il a adressé hier, dimanche 11 mars, aux membres et volontaires de Sant-Egidio ne réside donc pas dans le choix du sujet abordé, mais dans la perspective déployée : elle s’est affichée résolument mondialiste sans pudeur aucune !

Le monde va vers sa globalisation et le pape argentin apporte sa contribution à ce mouvement de mondialisation en tous domaines sans faire appel à la conversion des âmes au Christ Sauveur mais en promouvant le multi-culturalisme omnipotent, nouveau messie rédempteur des temps conciliaires :

« Le monde est devenu global, l’économie et les communications se sont unifiées. Mais pour beaucoup de gens, spécialement les pauvres, de nouveaux murs se sont levés. Les diversités sont des occasions d’hostilité et de conflits. Il faut encore construire une globalisation de la solidarité et de l’esprit »

affirme-t-il avant d’ajouter :

« Le futur du monde global est le vivre ensemble : cet idéal demande l’engagement de construire des ponts, de tenir ouvert le dialogue, de continuer à nous rencontrer. Le chrétien, par vocation, est frère de chaque homme, spécialement du pauvre, même si c’est un ennemi. L’Église est signe d’unité du genre humain, entre les peuples, les familles, les cultures. »

« Nous devons créer une société dans laquelle personne ne sera un étranger : c’est la mission de traverser les frontières et les murs pour se réunir »

déclare-t-il sur cette lancée résolument messianique.

« Nous sommes frères de tous et, pour cela, prophètes d’un monde nouveau »

conclut-il. Pour cet altruiste tout de blanc vêtu le monde sans frontières ni nations est donc synonyme de « meilleur des mondes » futur pour l’humanité.

Que le pape François est éloigné du jugement du dernier saint pape canonisé :

«Non, Vénérables Frères, écrivait saint Pie X dans sa lettre Notre Charge apostolique sur Le Sillon, on ne bâtira pas la cité autrement que Dieu ne l’a bâtie ; […] non, la civilisation n’est plus à inventer ni la cité nouvelle à bâtir dans les nuées. Elle a été, elle est ; c’est la civilisation chrétienne, c’est la cité catholique. Il ne s’agit que de l’instaurer et la restaurer sans cesse sur ses fondements naturels et divins contre les attaques toujours renaissantes de l’utopie malsaine, de la révolte et de l’impiété : omnia instaurare in Christo. »

Un omnia instaurare in Christo, respectueux de la civilisation chrétienne et des nations, bien étranger au pape argentin, perdu dans les nuées de l’idéologie du « vivre-ensemble » et l’utopie d’un messianisme temporel…

Francesca de Villasmundo

https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2018-03/le-pape-celebre-les-50-ans-de-la-communaute-santegidio.html

http://www.lastampa.it/2018/03/11/vaticaninsider/ita/vaticano/il-papa-da-santegidio-il-futuro-del-mondo-vivere-insieme-PDIoHsyz2n9g0rcJZTMs2J/pagina.html

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