Tandis que le père Egyptien Henri Boulad dans son fameux « J’accuse » dénonce le fanatisme de l’université d’Al’Azhar, le pape François a rencontré pour la troisième fois consécutive Ahmed el-Tayeb, le grand imam de l’université sunnite. Les deux chefs religieux s’étaient d’abord entretenus le 23 mai 2016 au Vatican, une première historique entre un pape et un grand imam d’Al-Azhar. Une seconde rencontre avait ensuite eu lieu au Caire le 28 avril 2017, à l’occasion d’une Conférence internationale pour la paix organisée par le grand imam. Le Pape y avait livré un discours centré sur le dialogue inter-religieux, envisagé comme comme le seul moyen pour instaurer la paix mondiale à partir de l’a priori moderniste qui proclame que toutes les religions sont des religions de paix !

Sur ce troisième entretien qui a eu lieu au Vatican, ce mardi 7 novembre, rien n’a transpiré de la salle de presse du Saint-Siège. Cependant le soir-même lors de la rencontre internationale organisée à Rome par la communauté de Sant’Egidio en partenariat avec l’université d’Al-Azhar sur le thème « Un siècle : de la fin des empires à la mondialisation », le grand imam a tressé des louanges au pape François :

« Aujourd’hui j’ai rencontré mon cher, cher, frère François. Le pape François est un homme rare, inondé d’amour et de spiritualité, précieux pour ce monde. Nous avons discuté de questions qui tourmentent la conscience humaine et provoquent douleur et souffrance dans le monde. Nous voulons voir comment travailler ensemble pour réduire les peines des pauvres, de tous les souffrants du monde. Et je dois dire que je suis optimiste. »

Ces quelques mots dithyrambiques du cheikh Ahmed el-Tayeb envers l’hôte du Vatican révèlent à eux seuls que les fortes paroles du père Boulad n’ont pas eu raison de l’idéologie inter-religieuse qui meut le pape argentin.

« J’accuse l’Azhar, censé incarner l’islam modéré, de nourrir un esprit de fanatisme, d’intolérance et de haine chez des millions d’étudiants et d’imams venant du monde entier se former auprès de ses institutions. Il devient ainsi une des sources principales de terrorisme dans le monde.

J’accuse l’Azhar pour son refus systématique de réformer ses programmes et ses manuels scolaires et universitaires. Malgré les demandes réitérées du Président égyptien al-Sissi d’en supprimer tous les textes incitant à la haine, à la violence et à la discrimination, rien n’a encore été entrepris.

J’accuse l’Azhar pour son refus de condamner l’État islamique/Daesh et l’islamisme salafiste/wahhabite, preuve d’une véritable proximité avec le terrorisme.

J’accuse le grand imam d’el-Azhar, le cheikh Ahmed el-Tayeb, malgré plusieurs années d’études à Paris et une thèse de doctorat soutenue à la Sorbonne, de persister à s’en tenir au courant obscurantiste et moyenâgeux. Alors qu’on attendait de sa part la promotion d’une pensée innovante dans cette vénérable institution, il a au contraire rétabli les textes incitant à la violence et à l’intolérance dans les manuels scolaires et universitaires des institutions d’el-Azhar, pourtant écartés par son prédécesseur le cheikh Mohammed Tantaoui.

J’accuse l’Azhar de ne pas faire appel aux « nouveaux penseurs musulmans » d’Orient et d’Occident afin d’amorcer avec eux une réforme en profondeur de l’islam. »

clamait le prêtre égyptien après les terribles attentats islamistes de 2017 survenus en Égypte.

Tout cela est resté lettre morte auprès de François qui persiste dans son « dialogue » avec l’islam, l’université d’Al-Azhar et son grand imam. Le père Boulad dans son texte avait cinglé avec force cette attitude nuisible :

« J’accuse l’Église catholique de poursuivre avec l’Islam un ‟dialogue” fondé sur la complaisance, les compromissions et la duplicité. Après plus de cinquante années d’initiatives à sens unique, un tel monologue est aujourd’hui au point mort. En cédant au « politiquement correct » et sous prétexte de ne pas froisser l’interlocuteur musulman au nom du « vivre ensemble », on évite soigneusement les questions épineuses et vitales. Tout vrai dialogue commence par la vérité. »

Cette vérité sur la véritable nature de l’islam n’a plus droit de cité dans la Rome néo-moderniste, inter-religieuse et œcuménique !

Francesca de Villasmundo

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