pape-francois-suedeL’unité des chrétiens a affirmé le pape François, hier lors d’une audience dans la salle Clémentine avec les participants à la session plénière du Conseil pontifical pour la promotion de l’Unité des Chrétiens, “n’est pas uniformité”.

La mission que François se donne, à la tête de la Rome moderniste et néo-protestante, c’est de faire avancer à grands pas “cette unité dans la diversité” mise à la mode au cours du Concile Vatican II et si chère à Jean-Paul II son prédécesseur.

“En tant qu’évêque de Rome et successeur de Pierre, conscient des responsabilités que le Seigneur m’a confiées, je désire rappeler que l’unité des chrétiens est une de mes principales préoccupations, et je prie chaque jour pour qu’elle soit toujours plus partagée par chaque baptisé.”

Sa conception moderniste et progressiste de l’unité des chrétiens n’est ni plus ni moins que la promotion de l’alliance des différentes doctrines protestante, orthodoxe et catholique sous une seule bannière, un christianisme syncrétiste, sans poser, bien entendu, comme postulat de départ que la Vérité catholique est la seul vraie.

“L’unité a-t-il expliqué n’est pas absorption. L’unité des chrétiens ne comporte pas un œcuménisme “en marche arrière”, à travers lequel certains devraient renier leur propre foi ; et elle ne tolère pas non plus le prosélytisme, qui est un poison pour le chemin œcuménique.”

“J’aime à dire que l’unité se fait en cheminant, pour rappeler que quand nous marchons ensemble, c’est-à-dire que quand nous nous rencontrons avec des frères, que nous prions ensemble, que nous collaborons ensemble à l’annonce de l’évangile et dans le service des plus faibles nous sommes déjà unis. Toutes les divergences théologiques et ecclésiologiques qui divisent encore les chrétiens seront dépassées seulement en suivant cette voie.”

Le pape est très clair : il renie presque 2000 ans de christianisme et de combat doctrinal contre les hérésies pour une unité humaine dans la diversité confessionnelle. Il renie les multiples conciles œcuméniques d’avant Vatican II qui ont expliqué, éclairé, clarifié la doctrine, pendant deux millénaires afin de la protéger du poison de l’erreur hérétique et de garder les âmes dans la vraie foi. Il renie tout cela au nom d’une unité pratique. Et d’un peuple de Dieu présent dans différentes réalités ecclésiales :

“les différentes traditions théologiques, liturgiques, spirituelles et canoniques, qui se sont développées dans le monde chrétien, quand elles sont sincèrement enracinées dans la tradition apostolique, sont une richesse et non une menace pour l’unité de l’Église.”

Sur cette lancée très “chemin charismatique” François continue :

“Chercher à supprimer ces diversités c’est aller contre l’Esprit-Saint, qui agit en enrichissant la communauté des croyants avec des dons variés. Au cours de l’histoire, il y a eu des tentatives de ce genre, avec des conséquences qui parfois font encore souffrir aujourd’hui.”

Le devoir œcuménique a-t-il expliqué ensuite

“c’est de respecter les diversités légitimes et travailler à dépasser les divergences inconciliables avec l’unité que Dieu demande. La permanence de ces divergences ne doit pas nous paralyser, mais nous pousser à essayer de trouver ensemble le moyen d’affronter avec succès ces obstacles.”

Et de conclure son message œcuménique par cette considération passe-partout :

“Avant de voir ce qui nous sépare, il faut percevoir de façon existentielle la richesse de ce qui nous rapproche, comme l’Écriture Sainte et les grands professions de foi des premiers conciles œcuméniques. Les différentes communautés chrétiennes ne sont pas appelées à se faire de la concurrence mais à collaborer.”

Seulement, il s’abstient de rappeler, à lui-même et aux autres, qu’après ces conciles qui ont combattu les hérésies des premiers temps du christianisme par des professions de foi claires et dogmatiques, l’Église catholique a du en combattre d’autres, dont au XVIe siècle, la Protestante, “la religion du libre-examen”, fractionnée en une infinité de sectes qui toutes rejettent le Magistère divin de l’Église et soumettent toutes les questions religieuses au jugement de chaque particulier pour reprendre les mots du Cardinal Pie. Les papes d’alors convoquèrent le fameux concile de Trente qui eut pour tâche, pour combattre la révolution doctrinale et pastorale protestante, de “chasser les ténèbres de l’hérésie” et de “réformer les choses qui avaient besoin de réforme”. “Nul Concile dans l’histoire de l’Église, notera le cardinal Hergenrother, n’a jamais défini autant de questions, fixé tant de points de doctrine, ni fait tant de lois”. Pour défendre la Vérité catholique, protéger les âmes de l’erreur protestante et ramener les brebis perdues au bercail de l’Église catholique !

Mais, Notre Temps post-conciliaire annonce un autre évangile : celui de l’unité dans la diversité ! Alors fi pour le pape argentin, de l’incomparable œuvre tant dogmatique que disciplinaire des Pères de l’Église réunis à Trente. Elle est jetée aux oubliettes de la Rome conciliaire fascinée par sa mission nouvelle de promouvoir un syncrétisme chrétien pour un Peuple de Dieu multiconfessionnel ! Quitte à en perdre le peu de latin qui lui reste…

Francesca de Villasmundo

http://www.lastampa.it/2016/11/10/vaticaninsider/ita/vaticano/il-papa-lunit-dei-cristiani-tra-mie-principali-preoccupazioni-WFWIC5KcaBHlbNoEwwJApM/pagina.html

 

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