Le président tunisien Béji Caïd Essebsi a décrété l’état d’urgence qu’il a annoncé à la télévision, parlant « d’un danger imminent » nécessitant « le déploiement de toutes les unités sécuritaires de la police, de la garde nationale et de l’armée » :

“Nous avons décidé, après avoir consulté le président du Parlement et le chef du gouvernement, de proclamer l’état d’urgence sur tout le territoire tunisien pour 30 jours”

Ce décret prévu par l’article 80 de la constitution tunisienne est assez large et confère au président des pouvoirs exceptionnels :

« En cas de péril imminent menaçant les institutions de la nation et la sécurité et l’indépendance du pays et entravant le fonctionnement régulier des pouvoirs publics, le Président de la République peut prendre les mesures nécessitées par cette situation exceptionnelle, après consultation du Chef du gouvernement et du Président de l’Assemblée des représentants du peuple et après en avoir informé le président de la Cour constitutionnelle. Il annonce les mesures dans un communiqué au peuple.

Ces mesures doivent avoir pour objectif de garantir le retour dans les plus brefs délais à un fonctionnement régulier des pouvoirs publics. Durant toute cette période, l’Assemblée des représentants du peuple est considérée en état de réunion permanente. Dans ce cas, le Président de la République ne peut dissoudre l’Assemblée des représentants du peuple et il ne peut être présenté de motion de censure contre le gouvernement.

A tout moment, trente jours après l’entrée en vigueur de ces mesures, et à la demande du Président de l’Assemblée des représentants du peuple ou de trente membres de ladite Assemblée, la Cour constitutionnelle est saisie en vue de vérifier si la situation exceptionnelle persiste. La décision de la cour est prononcée publiquement dans un délai ne dépassant pas quinze jours.

Ces mesures cessent d’avoir effet dès que prennent fin les circonstances qui les ont engendrées. Le Président de la République adresse un message au peuple à ce sujet. »

La menace terroriste se serait accentuée suite à la fermeture par le gouvernement tunisien de 80 mosquées de tendance salafiste, ce qui montre que le gouvernement tunisien semble bien plus lucide que le gouvernement français sur la question.

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