Paul Chack (1876-1945) était officier de marine et écrivain, réputé pour son courage durant la Première Guerre mondiale qui lui valut d’être fait Commandeur de la Légion d’honneur et de présider l’Association des écrivains combattants.

Président du Comité d’action antibolchévique durant la Seconde Guerre mondiale, il est condamné à mort par les tribunaux de l’épuration en décembre 1944 et fusillé au fort de Montrouge le 9 janvier 1945.

Son livre Le sanglier du Yen Thé ou Hoang Tham, pirate fut publié pour la première fois en 1933 par les éditions Mercure de France. Il raconte la lutte épique entre l’armée française et la piraterie sino-annamite au Tonkin. Paul Chack connaît bien le sujet puisqu’il a été détaché en Indochine, entre 1908 et 1910, en tant qu’officier d’ordonnance du Gouverneur général.

Le chef de cette piraterie est Hoang Tham, qui avait 24 ans lorsque les Français s’emparent de Hanoï en 1884. De 1886 à 1912, il va organiser cette piraterie sanguinaire dont les premières victimes étaient les indigènes tonkinois, terrorisés et rançonnés.

Paul Chack rappelle que la politique de Napoléon III en Extrême-Orient entremêlait des préoccupations commerciales et la défense des intérêts catholiques. La deuxième expédition de Pékin, avec le traité de Pékin du 25 octobre 1860, avait fait de la France la protectrice des établissements catholiques. A la fin des opérations de Chine, l’amiral Charner, commandant en chef des forces navales en Extrême-Orient, entrait en rade de Saigon et commandait l’assaut du camp retranché de Chi Hoa. Le 5 juin 1862, Tu Duc cédait à la France les trois provinces orientales de la Cochinchine. Mais en 1873, l’échec de la prise de Hanoï par Garnier entraînait l’évacuation du Tonkin et il fallut attendre 1882 pour revoir des troupes françaises dans cette province.

Le 25 avril 1882, le commandant Rivière, arrivé sur le Fleuve Rouge avec trois canonnières et sept cents hommes, s’emparait de la citadelle de Hanoï. Mais les Pavillons Noirs, pirates chinois, encerclèrent et tuèrent Rivière. Les effectifs du Corps expéditionnaire français furent portés à neuf mille hommes. A la mort de l’empereur Tu Duc, la régence signa avec la France, en 1883, le traité Harmand qui reconnaissait son protectorat. Ensuite, la Chine reconnut le protectorat français sur l’Annam et le Tonkin.

Mais dès 1886, les Pavillons Noirs organisaient la piraterie chinoise au Tonkin. Ce fut le début d’une longue et difficile épopée militaire française où s’illustrèrent marsouins et légionnaires.

Grâce au grand talent d’écrivain de Paul Chack, ce récit historique très documenté se lit comme un roman d’aventures. Photos et cartes viennent utilement compléter cet ouvrage qui rend hommage à notre passé colonial en Extrême-Orient.

Le sanglier du Yen Thé, Paul Chack, éditions Edilys, 258 pages, 17 euros

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