Il y a cinq ans les Cahiers Saint Raphaël avaient dénoncé le gâchis du fameux Dossier médical personnel (DMP) permettant le suivi des patients. Il y était expliqué pourquoi jamais il ne serait utilisé massivement. C’est une brillante idée du Dr Douste-Blazy, ministre de la santé en 1995. Elle est lancée en 2004. Puis relancée par l’incompétente Roselyne Bachelot « de droite », caméléon politique qui actuellement va à la gamelle à gauche où elle est bien pleine… Il faut se souvenir du cafouillage du vaccin de la grippe A (H1NI) qui a coûté un milliard d’euros (dont près de la moitié pour l’achat et la destruction des doses inutilisées), mais pas sa place de ministre de la santé à Bachelot. On se demande pourquoi Sarkozy l’a toujours couvée alors qu’elle a été au palmarès des ministres les plus détestés après Veil. Les plus appréciés ayant été Jacques Barrot et …l e communiste Jack Ralite.

Une dépense hallucinante

En 2007 chacun des carnets du DMP avait déjà coûté 550 € alors que sa création était destinée à faire diminuer les dépenses de la Sécurité Sociale. Il n’était toujours pas en place chez les patients. Cela tenait du serpent de mer ou de la pièce de théâtre de Beckett En attendant Godot que l’on ne voit jamais arriver sur scène. Quoiqu’il en soit, nous apprenons que ce fameux DMP a coûté un demi-milliard d’euros pour 413.000 fascicules distribués (Fréquence M, 8/1/2014). Soit plus de 1000 euros pour un carnet qui ne sert à rien. C’est le double de ce qui était prévu à savoir 230 millions d’euros à l’origine. De plus, comme il y a des contrats à assumer, il y aura pour cette année une rallonge à payer de 7 millions d’euros. Décidément la poche du contribuable n’est pas profonde et l’Etat a le bras long…

Des technocrates irresponsables

Ce scandale avait été régulièrement dénoncé par la Cour des comptes ; la dernière fois le 12 juillet 2012. En vain. Sur le terrain lui-même, la majorité des assurés n’a pas reçu ce fameux carnet. Quand il arrive, il n’y a pratiquement rien dedans. Il est mis négligemment dans un tiroir par le patient. Quand le médecin le demande, le patient ne sait plus où il est. S’il est venu en consultation chez le médecin, bien souvent il l’a laissé chez lui. S’il part en urgence à la clinique ou à l’hôpital ou en vacances, il a autre chose à penser. En pratique aucune stratégie n’a été mise en place pour que les médecins ou les patients aient envie de s’en servir. Marisol Touraine voudrait bien le relancer. La menace du bâton ne peut marcher car si le patient vient sans son carnet, qui est le responsable à punir ? L’attrait de la carotte peut-être, en l’incluant dans une stratégie du bon comportement médical comme cela se fait pour certaines maladies. Techniquement impossible à évaluer et à contrôler. On ne peut embaucher des milliers d’inspecteurs pour aller voir à domicile si les carnets sont remplis ou non. Que faire ? Personne ne le sait.

Ce scandale est typique de notre mode de gouvernement « démocratique ». Les ministres souvent n’ayant aucune compétence en la matière pour laquelle ils sont nommés, restent un an ou deux. Retraite à vie assurée. Les décisions effectives sont prises par des bureau-technocrates complètement coupés de la réalité. Ils font n’importe quoi aux frais du contribuable.  Ainsi va la République.

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