Le Tafta vise à créer la plus grande zone de libre-échange du monde. Il veut réduire au maximum les droits de douanes afin de faciliter les importations, les exportations et les investissements outre-Atlantique. Il a pour objectif également d’harmoniser les réglementations entre l’Europe et les États-Unis sur certains secteurs.

En résumé, si l’on reprend les mots du géopolitologue Pierre Hillard, le Tafta permet :

“l’assujettissement du Vieux Continent aux financiers de Wall Street.” “Les normes transatlantiques standardisées made in USA appelées à être les références pour le monde entier. C’est le point clef de l’affaire. Sans oublier les droits de douane en voie d’évaporation qui vont décapiter des secteurs clefs de notre industrie et de notre agriculture. Il s’agit d’appliquer à toutes les strates des sociétés occidentales des mesures calquées sur les intérêts et les normes régissant le modèle américain. Ces normes édictées par l’activité intense des lobbies anglo-saxons à Bruxelles reposent toutes sur le principe du libéralisme le plus effréné.”

Le ministre du Développement économique italien, Carlo Calenda, a défendu, ces derniers jours, les travaux en cours pour arriver à l’accord commercial transatlantique entre les États-Unis et l’UE. L’argument qui tue, imbattable, sésame pour toutes les trahisons et les abandons : “Il servira l’humanité!” Alors, s’il sert l’humanité, laissons l’Europe et ses nations se dissoudre dans l’impérialisme américain, sans regret !

Cet argument n’a cependant pas fait taire les représentants du parti italien La Ligue du Nord qui dénoncent le secret excessif qui entoure le texte du traité :

“Peu d’heures par semaines, visites au compte-gouttes, sous la surveillance de l’Otan et sans possibilité de prendre des notes sur le texte original. Aucun smartphone ou tablette, enregistrement obligatoire avec des instructions. La directive d’accès aux documents se rapportant aux accords de partenariat pour le commerce et les investissements, envoyée par le ministère du Développement économique, ressemble plus à un texte de la Gestapo. Nous voudrions comprendre pourquoi consulter ces documents qui se rapportent à l’économie du pays soient si difficiles, pratiquement impossible. Le moment est venu de dénoncer les secrets de ce gouvernement qui abaisse la tête de l’Europe qui, au lieu d’être garante de démocratie, impose des traités sur les têtes des citoyens et les entreprises. Ces textes ne devraient pas être cachés dans des chambres secrètes, mais devraient être faits au grand jour et d’une manière la plus transparente possible. Les actions sous la main du gouvernement et de l’UE qui agissent dans l’ombre continuent, en cachette, pour porter en avant les intérêts des grands lobbies au détriment de la collectivité.”

Une autre député italienne du mouvement 5 stelle, Elena Fattori, a fait la même remarque :

“Depuis quelques semaines ont été ouvertes des salles de lecture pour les parlementaires nationaux avec des restrictions notables : seulement une heure, sans téléphone et sous escorte, au mépris de la transparence. Mais nous pourrons lire pratiquement seulement ce qu’a déjà publié Greenpeace, et dans tous les cas, seulement ce qui a été fait jusqu’à maintenant, mais pas les tractations finales et définitives parce que, à partir de maintenant, tout sera sous clé encore plus qu’avant. Aussi notre appel STOP TTIP sera encore plus fort.”

Tous les pays européens sont concernés par ce texte, si jalousement et bien gardé, négocié en secret entre l’UE et les États-Unis : un pas de plus pour désintégrer la souveraineté politique des nations et leurs frontières et un pas de plus en avant vers la gouvernance mondiale !

Francesca de Villasmundo

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